'i4t ' f i . F
ì
I' i! i
'Il m
(
l ' i
i : fi lì
' ï
I •
^ ! • :
f 1
; "t ,;
200 ORGANISATION DES REPTILES.
capsule surrénale. Les petits canaux qui en proviennent,
et qui sont les origines des urétères, se réunissent
de cliaque côté en un seul tronc aboutissant presque
de suite à la partie inférieure de la vessie urinaire
vers la portion i^étrécie qui en forme le col. Dans quelques
espèces même, les uretères se terminent directement
dans le cloaque ; cependant Bojanus (fig.186) a
représenté la première disposition dans l'Émyde d'Europe.
Cette vessie, qui est tout-à-fait distincte et remarquable
dans cet ordre, offre plus de largeur en travers
que dans le sens longitudinal. Au reste^les Chéloniens
sont presque les seuls Reptiles qui offrent une véritable
vessie urinaire. Les espèces des autres ordres sont à
peu près dans le même cas que les Oiseaux ; car il n'y
en a point dans les Serpens, les Lézards, ni les Batraciens
5 quoique tous ces animaux aient des reins et des
urétères. Les Sauriens ont ces glandes placées très près
du bassin ou au moins de la terminaison du tube intestinal.
Dans les Serpens, les reins ne sont point
aussi adhérens à la colonne vertébrale ; ils suivent les
mouvemens des intestins, étant compris dans la duplicature
du péritoine, et ils sont beaucoup plus allongés.
Chez les Batraciens, ils sont courts et situés
sur la région des lombes avec les testicules. On a de
plus observé que, dans les Salamandres, les canaux
déférens, provenant des testicules, semblent être les
mêmes que ceux qui ont pris leur naissance dans le
tissu des reins, car ils en sont la continuité.
Nous avons déjà dit, en parlant de la transpiration,
que la prétendue vessie urinaire des Grenouilles, des
Rainettes et des Crapauds, ainsi que celle des Salamandres,
est une sorte de citerne où une humeur
NUTRITION, SÉCRÉTIONS, GRAISSE. 20 1
aqueuse, presque pure, destinée à l'exhalation cutanée
, semble être apportée, soit par les veines sanguines,
soit par les lymphatiques.
Quant a la nature de Turine elle-même, c'est, dans
les Sauriens et les Ophidiens, une sorte de bouillie
blanchâtre qui contient, à peu près comme celle des
oiseaux, des sels à base de chaux ou d'ammoniaque.
On prétend même qu'on a recueilli en Egypte cette
sorte de matière d'une blancheur extrême et à molécules
très déliées, pour en préparer une espèce de fard
qui était vendu sous le nom de cordylées (1). Nous
avons déjà dit que dans certaines circonstances, les
Grenouilles et les Crapauds, pour rendre leur fuite
plus facile, se débarrassent de l'eau déposée dans le
réservoir de l'humeur de la transpiration, mais que ce
n'est pas une urine véritable.
Sécrétioji de la graisse.
Chez les Mammifères et les Oiseaux on trouve déposée
dans les mailles écartées du tissu cellulaire, une
matière grasse ou huileuse qui semble séjourner là
comme dans un dépôt où elle pourra être résorbée ou
reprise par la suite, afin de subvenir aux besoins de
l'alimentation ; ce sont surtout les animaux destinés à
subir des jeûnes ou des abstinences prolongées par l'effet
de l'engourdissement du sommeil d'hiver, ou par
de longs voyages d'émigration , qui semblent faire une
plus ample provision de cette matière nutritive qui se
trouve repompée quand ils sortent de leur léthargie ,
(1) Ex stercore cajididissimo, friabili, ad faciem erugandam unguentum
meritrices parahant. PLINII , Ilislor. nat . , lib. 28 , cap. 8 ,
T r
iii Ì
l^il
If U'