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4o8 CHÉLONIENS.
le ventricule du coeur. C'est sous le lobe droit et dans
son épaisseur qu'est logée la vésicule du fiel. On y reconnaît
un canal cystique et un cholédoque qui aboutissent
au duodénum. On a décrit aussi un pancréas
avec ses canaux et une rate. Celle-ci est arrondie et
placée entre le coecum et le pancréas, dans l'épaisseur
du mésentère.
De la Circulation,
Bojanus a décrit et figuré tous les vaisseaux des diverses
parties dans la Tortue, artères , veines et lymphatiques.
Il en a donné d'excellentes figures qu'il sera
toujours nécessaire de consulter (i).
Déjà, en traitant de l'organisalion des Reptiles en
général, nous avons fait connaître la structure du
coeur des Tortues, page 162. Nous n'aurons donc pas
besoin d'y revenir ici 5 mais nous présenterons quelques
détails sur leur circulation. Rappelons d'abord
que le mouvement du coeur s'opèi^e très lentement ; et
quoique son ventricule ait plusieurs loges, et même
quatre en réalité, deux veineuses et deux artérielles ,
la totalité du sang qu'elles compriment n'est pas obligée
de traverser les poumons, comme dans les Oiseaux
et dans les Mammifères.
En général, le ventricule est plus large que long;
il occupe la région inférieure du péricarde, et il reçoit
les oreillettes et les gros vaisseaux , par sa base qui est
en avant, ou du côté de la tête. Le mécanisme de son
action est assez compliqué. Bojanus a figuré avec beaucoup
de détails cette organisation, sur la planche
(1) Ouvrage cité, pl, xxx, n° -179; pl. xxvi, n" 154.
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CIRCtlLATIOW. ¿J09
XXXVII de son ouvrage. Il a fait connaître le jeu de
ses valvules qui sont renforcées par de petites lames
osseuses, placées dans leur épaisseur. On voit que les
veines pulmonaires ou artérieuses aboutissent à l'oreillette
gauche, comme la grosse veine générale se
rend dans celle de droite. Ces deux oreillettes ont
leurs parois minces, faibles, membraneuses et très
dilatables; cependant on y distingue des faisceaux de
fibres musculaires, comme réticulées, destinées à en
produire la contraction. Il n'y a pas de soupape vers le
point où arrivent les veines pulmonaires ou artérieuses
dans cette oreillette gauche ; inais on en voit
une à l'entrée du ventricule correspondant. Les veines
caves ou générales se réunissent pour former un
sinus commun qui aboutit h l'oreillette droite ; il se
trouve là deux valvules représentant des paupières
qui, par leur rapprochement, s'opposent au retour
du sang dans la route où il a trouvé passage , au moment
où l'oreillette droite se contracte.
Quoique les ventricules du coeur paraissent ainsi distincts,
ils communiquent réellement entre eux. En
effet le sang contenu dans la cavité gauche, qui reçoit
qui celui a été artérialisé dans les poumons, passe par
une ouverture pratiquée dans la cloison, et vient
ainsi se mêler avec le sang veineux. Cependant la plus
grande portion de ce fluide est dirigée vers les troncs des
artères dites aortes, et au contraire le sang veineux
est poussé par une auti-e portion du ventricule dans
les artères pulmonaires, qui sont, comme nous l'avons
dit, des vaisseaux destinés an sang noir.
Il nous est impossible d'entrer ici dans le détail de
la distribution des vaisseaux; il suffira de dire qu'il y
a des artères, des veines et des vaisseaux lymphati-
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