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l'jS ORGAWISÀTIOÎT t>ES REPTILES,
près comme dans les Tortues ; cependant dans les Crocodiles
elle est membraneuse en arrière, et les bronclies
cartilagineuses restent plus long-temps distinctes
dans le tissu des poumons. Ceux-ci forment, dans la
plupart des Sauriens, deux sacs coniques, dans l'intérieur
desquels on observe des cellules polygones qui
vontsuccessivement en augmentant d'étendue vers les
parties les plus éloignées de celles par lesquelles l'air
pénètre dans la tracbée.
Dans quelques genres, comme les Anolis, les Caméléons,
il existe une sorte de poche sous la gorge, qui
communique avec la tracbée et qui représente un goitre
analogue à celui des Iguanes et des Dragons ; mais
cbez ceux-ci, cette loge est destinée à remplir l'office
d'abajoue, de garde-manger , ou de réservoir pour les
alimens.
Au reste, cbez tous les Sauriens la circulation pulmonaire
est à peu près la même que cbez les Tortues,
et les résultats de la respiration ont les plus grands
rapports.
Les Serpens sont les seuls animaux à poumons qui
aientde longuesettrès nombreuses côtes toutes osseuses,
absolument libres en devant, et qui soient totalement
privés de sternum. Quelques espèces, comme le
Boa devin, en ontmêmeaudelàdecinqcents, deux cent
cinquante au moins de chaque cèté de l'écbine. Ces
côtes sont très mobiles sur le corps des vertèbres correspondantes,
les ligamens qui les retiennent vers les
articulations sont élastiques, leurs fibres tendent à revenir
sur elles-mêmes ou à se raccourcir quand elles ont
étéallongées, de sorte que tous ces os font effort pendant
la vie pour s'écarter d'un côté à l'autre, et par
conséquent pour dilater la cavité dont ils constituent
îiUTIlITION, KESPIRATIOW. '79
l'enceinte. Des muscles intercostaux et d'autres qui
sont situés dans les gouttières vertébrales sont destinés
à mouvoir les côtes, soit en rapprocb-ant les plus
voisines de devant en arrière et réciproquement, soit
dans le sens transversal; il l'ésulte de ces mouvemens
combinés, d'unepart la dilatation générale ou partielle
< de la cavité abdominale, et de l'autre son resserrement
; ce qui suffit pour opérer les deux actes obligés
d'un soufflet pneumatique.
Un autre caractère fourni parles organes respiratoires
chez les Serpens, c'estqu'ils n'ont réellement qu'un
seul poumon, l'autre se trouvant représenté par un
rudiment, ou comme avorté.Cepoumon est un sac extrêmement
dilatable et d'une grande longueur, car il
occupe toute l'étendue de l'écbine au dessous de cette
longue partie de la colonne vertébrale qui porte les
côtes; c'est une sorte de vessie conique dont les parois
fibro-membraneuses sont très vasculaires h Finterieiir ;
des replis nombreux et courts y forment un réseau
admirable de mailles lâches, très fines, qui sont ellesmêmes
creusées de petites cellules, ce qui donne à la
totalité l'aspect d'un tissu spongieux.
La tracbée arlère est courte, presque membraneuse,
élle ne se divise pas en bronches ; mais elle pénètre
directement dans le poumon unique qui commence
derrière l'oesophage.
Le mode de respiration des Serpens est très facile
à concevoir; leur glotte , qui est h deux lèvres et qui
représente un larynx très simple , s'ouvre dans la
bouche derrière le fourreau de la langue ; au moyen
des muscles de l'hyoïde qui la poussent, elle s'élève
pour se présenter dilatée sous les arrière-narines ; le
vide opéré par l'action des qôtes dans le ventre ,
12.
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