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3 0 2 DES UEPTILES.
en particulier avec le genre Spliargis, par la nudité
de la carapace et la vie tout-h-fait aquatique.
Deux genres seulement appartiennent à cette famille
; ils ont entre eux la plus grande analogie;
cependant la conformation du plastron est assez différente;
puisque dans l'une les pattes ne sont pas
rétractiles et ne peuvent être cachées entièrement sous
la carapace, ce sont les Gjmnopodes , ou le premier
genre iiidiqué sous le nom de Trionyx.
Dans le second genre, les pattes peuvent se retirer
sous le plastron, dont la peau offre quatre ouvertures
recouvertes cliacune d'une portion de peau libre, qui
fait l'office d'un opercule, de sorte que l'animal peut
rétracter toutes les parties de son corps sous la peau
molle de la carapace, pour les abriter et les renfermer
, comme dans une boîte, ce qui a fait nommer ce
genre Crjptopode (i).
La quatrième et dernière famille comprend les Tortues
marines, les plus grandes espèces, celles que
nous désignons sous le nom de THALASSITES, qu'on a
appelées aussi les Chélonoïdes. Elles peuvent être
ainsi caractérisées : leur carapace est très déprimée,
en forme de coeur ; leur tète est pyramidale, terminée
en avant par un bec crochu, garni ou recouvert de
lames cornées , semblable à celui de certains Oiseaux
de proie; leur tympan n'est pas visible, et elles n'eu
ont réellement aucune trace au dehors ; leurs membres
sont aplatis en manière de rames ; les antérieui\s
sont beaucoup plus développés, et d'un tiers au moins
( I ) Dans la série naturel le, les Trionyx forment le genre 15c, sous
le nom de Gymnopodo {Gymnopus), et celui qui suit ou le 16",
q u ' o n a^appelc Cryptopus.
CHÉLONIENS EN GÉNÉRAL. 36 3
plus longs que les postérieurs; les nageoires ne peuvent
pas être retirées sous la carapace ; les doigts en
sont très allongés, confondus dans la masse, non
distincts au dehors , seulement on observe encore les
traces d'un ou deux ongles sur le bord externe. Cette
dernière circonstance de leur organisation les distingue
de tous les autres genres ; et par conséquent, des
trois autres familles avec lesquelles il devient superflu
de les comparer, quoiqu'il y ait cependant beaucoup
d'autres caractères distinctifs.
D'après la forme de la carapace et la nature de ses
enveloppes, on a partagé les espèces de cette famille
en deus genres : les unes l'ont couverte d'une peau
coriace, ce sont les Sphargys ou Coriudes; les autres
l'ont couverte d'écaillés cornées ; on les désigne sous
le nom générique de Chélonées.
Nous venons d'exposer la manière dont tous les
animaux de l'ordre qui comjirend les Tortues, peuvent
être rangés les uns à la suite des autres, suivant
leurs plus grandes affinités ; nous les avons distribués
méthodiquement selon la série naturelle que les observations
faites jusqu'ici semblaient avoir indiquées.
Pour diriger les recherches et faciliter la mémoire,
nous allons maintenant appliquer à cet arrangement
les procédés du système , ou les moyens que les naturalistes
emploient si avantageusement en figurant
dans un tableau analytique, la marche qui conduit, à
l'aide de coupes dichotomiques, à la détermination
des genres.
C'est une sorte de résumé, réduit à ses plus simples
expressions, que nous présentons dans le tableau
suivant :
n»
.'.si