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3 a ORGANISATION DES UEPXILES.
tout ce qui précède. C'est surtout parmi les Sauriens
que les os de la queue prennent un développement
considérable, comme on le voit dans les Lézards, les
Tupinambis, les Iguanes, les Crocodiles, les Caméléons,
enfin dans presque tous les genres, et surtout
chez les Tacliydronies, qui ont cette région cinq ou
six fois plus longue que le reste du corps.
Cbez toutes les espèces, les vertèbres de la queue
vont en diminuant de grosseur de la base à la pointe ;
quand il n'existe pas de bassin, elles ne se distinguent
de celles du dos que parce qu'il n'y a pas de côtes articulées.
En effet, on ne peut y reconnaître des lombes
qu'autant qu'il y a des os coxaux et privation
de côtes dans la région qui précède les bandies. Les
vertèbres caudales sont en général peu développées
chez les Cbéloniens, surtout dans les Tortues marines
et terrestres -, mais déjà dans les Emydes et surtout
dans les Émysaures, cette partie de la colonne vertébrale
prend beaucoup d'extension en longueur. Cependant
les vertèbres delà queue étant, avec celles du
cou, les seuls os mobiles del'écbine, leur corps ou
partie moyenne offre des articulations analogues à
celles des Mammifères et des Oiseaux.
On conçoit que la forme des vertèbres de la queue
doit participer de celle de la partie qu'elles contribuent
à produire. Aussi les apophyses épineuses supérieures
et inférieures sont-elles très allongées dans
les espèces à queue comprimée; d'autres, ayant la
queue déprimée ou conique et arrondie, ont des os
coccygiens applatis ou presque aussi larges que
hauts. Dans les Crotales même, nommés Serpens
à sonnettes, c'est la dernière vertèbre qui a fourni,
DU jldtrVEMËIÎT EN GÉNÉRAL. 33
pour ainsi dire, le moule sur lequel se sont formés
ces étuis de corne retenus entre eux par les étranglehicns
des apophyses Iransvérses.
Les membres des Reptiles, le plus souvent au
nombre de quatre, manquent en entier, comme nous
l'avons déjà dit, dans les Serpens ainsi que dans quelques
Sauriens, et parmi ceux-ci il est des espèces
qui, comme les liystéropes, les Pygopes, sont privées
de pattes antérieures ; d'auli^es, tels que les Chirotes,
les Sirènes, n'ont que celles-ci. Enfin, les membres
eux-mêmes sont h peine développés, et on les voit
pour ainsi dire disparaître, soit en totalité comme dans
les Ophisaures et les Orvets, soit dans quelques-unes
de leurs parties qui semblent comme avortées, et
c'est le cas du Protée anguillard, des Seps et des
Chalcides.
Nous parcourrons rapidement la composition des
diverses parties de ces membres dans l'épaule, le
bras, l'avant-bras et enfin dans le carpe et dans les os
qui le suivent et qui composent les doigts.
L'épaule en général chez les Reptiles forme une
sorte de demi-ceinture autour du tronc, qu'elle n'embrasse
pas en entier du côté de l'échiné, dont elle est
souvent assez éloignée ainsi que du crâne, différence
notable avec les poissons. Cependant dans les Cbéloniens
, la partie supérieure de l'os qui correspond à
l'omoplate est retenue par un ligament à l'intérieur
de la carapace, sous la deuxième côte ; chez toutes les
espèces qui ont une épaule , les pièces supérieures ou
celles qu'on rapporte au scapulum sont unies intimement
aux os qui, placés inférieurement, sont les analogues
des clavicules. C'est au point de leur jonction
que se trouve la cavité glénoïde destinée à recevoir la
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