a a S HÎSTOÎRÏ LITfÉRAllilË.
(C marcliant, tantôt en rampaîit, ou en se roulant (I). »
S'il parle des Serpens, il décrit parfaitement leur
conformation extérieure et leur structure anatomique,
leur échine, leurs mouvemens, leurs écailles, leurs
voies digestives, la situation du coeur, leur poumon
unique, la glotte , la langue , leur voix , les oeufs qu'ils
pondent en chapelet après l'accouplement ; il les
compare aux Lézards. Parmi le grand nombre de ceuxc
i , on trouve beaucoup de détails sur les moeurs et
la structure, ainsi que sur les habitudes des Crocodiles
terrestres et aquatiques. Son histoire du Caméléon
prouve qu'il avait très bien observé les particularités
que présente cet animal; il le compare aux
Lézards; il fait connaître la courbure de son échine,
le mécanisme des mouvemens de sa queue, le défaut
de sternum, et la disposition de ses côtes, la singulière
conformation de ses pattes, dont les doigts sont
réunis en deux paquets, et qui gênent sa marche en
facilitant l'action de grimper et de s'accrocher ; son
- allure bizarre; les particularités de la forme des yeux
et de leurs mouvemens indépendans.
Il en est de même des Tortues et des Grenouilles.
Pour les premières, il en distingue de trois sortes, de
mer, de terre et d'eau douce, et il leur donne des
noms différens ; il décrit très bien leur carapace, leur
plastron, leurs écailles, la lenteur de leur marche,
la structure intérieure de leurs viscères, de leurs
poumons en particul ier, de la vessie, du cloaque ; et,
pour les secondes , on voit qu'il distingue et sépare les
Grenouilles des marais ou aquatiques, des Crapauds
^'1) Kai TMV tleÇîôv, tk ¡liv TtípíiJTw«, TK Si ¿^ttwtk« , tè', M
Hist, anim,, lib. i, chap, i.
AUTEURS GÉNÉRAUX, 22 g |
et des Rainettes, et que la plupart des faits principaux
qui concernent l'histoire de ces animaux n'ont point
échappé à ses observations.
PLINE. Après Aristote , dont les oeuvres sont remplies
de faits et de vérités, à peine pouvons-nous,
après un intervalle de près de quatre siècles, citer
Pline le naturaliste. Son ouvrage est une véritable
compilation : c'est un mélange d'observations positives
et réel les, recueillies de toutes parts sans discernement,
et remplies par conséquent de fables et
d'erreurs. L'auteur , crédule au dernier degré, les raconte
surtout avec complaisance , mais dans un style
admirable pour la diction et l'élégance. Ses livres sont
écrits sans ordre et sans aucun plan ; il ne parle des
objets que par occasion, et toujours sans méthode ; il
dénature souvent les idées qu'il emprunte, et il a ainsi
introduit dans la science un grand nombre de préjugés
qui persistent encore aujourd'hui et qui se retrouvent
dans les croyances du vulgaire.
Ainsi, dans le livre VIII où il traite des formes, des
habitudes et des moeurs, la principale division des
animaux, celle qui s'applique également à l'histoire
des Rept i les , est tirée de leur séjour. Il les distingue
en terrestres, aquatiques et aériens. Il y traite des
Tortues diverses, et ce qu'il en dit est évidemment
emprunté d'Aristote. Dans quelques chapitres , il fait
connaître les diverses espèces de Lézards, de Crocodiles,
de Scinques; voici un article extrait de son ouvrage,
qui est évidemment une compilation d'Aristote (i),
(I) CAH PLIKII HISTORIA. KATUHALIS, lib. viii, cap. 51, Figura et
magnitudo erat lacertce, nisi crura essent recta et excelsiora. Latera
ventri juriguniur ut piscibus, et spina simili modo eminet, Rostrum
t
ti"!