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Ï 7 4 or g a n i s a t i o n des reptiles.
Quoique le mécanisme de la respiration ait, dans
quelques cas, assez de rapports avec celui des Oiseaux
les différences sont le plus souvent très notables, ainsi
que nous allons l'exposer.
Les Lézards et les Serpens sont véritablement les
seuls Reptiles qui puissent respirer mécaniquement
avec les os de la poitrine, ou plutôt k l'aide des côtes
qui sont, mobiles sur l'écliine, et qui semblent soutenir
et faire mouvoir les parois d'un soufflet. Encore y a-til
de grandes différences, sous ce rapport, entre les
deux ordres ; les Sauriens ayant les côtes réunies pnr
leur partie antérieure, soit entre elles, soit avec un
sternum plus ou moins large, et dont la mobilité varie;
et les Ophidiens ayant toujours les côtes libres ii
l'extrémité antérieure : ce qui permet ainsi au ventre
de se dilater considérablement.
Dans les Cbélonieus et les Batraciens, jamais les
côles ne sont employées à l'acte de la respiration. D'abord,
danslesTortues, touscesos sontsoudés entre eux
et avec l'écliine, le plus souvent même avec le sternum,
pour former la carapace et le plastron ; ensuite, dans
les Grenouilles, les Salamandres et les autres genres
voisins, ou les côtes n'existent pas , ou bien elles sont
trop courtes pour être employées à cet usage. En effet,
dans l'une ou l'autre circonstance, le mécanisme de
la respiration est complètement changé ; il se rapproche
tout-à-fait du mode qui a été observé dans les
Poissons. L'inspiration s'opère par de petits mouvemens
successifs d'une sorte de déglutition de l'air.
Après avoir ainsi rappelé ces dispositions générales
des organes de la respiration des Reptiles, nous allons
les étudier dans chacun des ordres.
Toutes les Tortues ont deux poumons situés dans
Î C U Ï R I T I O N , RESPIRATION. l' ^ S
l'intérieur et au dessous de la carapace , au dessus des
v i s c è r e s abdominaux, l'un à droite et l'autre à gauche.
Quand ils sont gonflés, ils occupent un très grand espace
, et ils peuvent ainsi contenir beaucoup d'air,
comme dans une sorte de réservoir. La trachée fournit
h chacun d'eux une bronche principale cylindrique,
m a i s dont lesparois élastiques, quoique cartilagineuses,
ne sont pas soutenues par des anneaux ou bandes
circulaires, ou en demi-cercles. Il existe là une sorte
de réseau solide qui disparaît aussitôt que les embranclieniens
j)énètrent dans une des grandes cellules qui
semblent être séparées les unes des autres par des
cloisons membraneuses dont les traces sont même le
plus ordinairement apparentes au dehors, surtout
quand les poumons sont dilatés par l'air. Chacune de
ces grandes cellules se trouve creusée d'autres petites
cavernes dans les parois membraneuses desquelles se
ramifient des vaisseaux sanguins en très grand nombre.
Des artères veineuses y pénètrent et sont fournies par
les troncs, qui sont sous l'impulsion de la loge pulmonaire
du ventricule du coeur. Les veines artérieuses
qui en sortent viennent aboutir dans l'oreillette gauche;
mais le sang qu'elles y apportent se trouve en
grande partie mêlé avec celui des veines, et c'est ainsi
qu'il est poussé dans les grosses artères.
L air ne peut arriver dans ces poumons que par un
mécanisme particulier, si nous nous rappelons que
les côtes et le steimum ne sont pas en général susceptibles
de mouvement ; qu'il n'y a ni épiglotle, ni voile
du palais, ni diaphragme ; que la glotte qui s'ouvre par
une fente longitudinale se voit dans la bouche , un peu
en arrière de la langue, dont la base peut la recouvrir
lorsqu'elle se dirige eu arrière, et lui communique au
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