ï g ^ ORGANISATION MS REPTItSS.
pai^ Blagclen, a été depuis beaucoup mieux établi par
MM. Delaroclie et Berger; de sorte que la résistance
auii effets nuisibles aune trop grande clialeur, ou le
refroidissement des Pxeptiles, tiemth une cause pliy.
Slque dont les moyens sont fournis par l'organisation
spéciale ; c'est le résultat de l'évaporalion d'un liquide,
de la matière de la transpiration, dont la
quantité augmente en raison de ce que la clialeur
extérieure est plus considérable. L'animal résiste à la
clialeur tant qu'il n'est pas desséché par l'air. Il périt
quand il ne peut plus réparer les pertes desa madéfaclion,
par une nouvelle absorption de liquides qui s'opère
avec une rapidité extrême, au moyen d'une sorte
d'endosmose ou de perspiration à travers la peau,
Sous ce rapport, les Grenouilles ont été comparées
aux alcarazas , vases dans lesquels on met de l'eau à
rafraîchir, par l'effet de la transsudation que permet la
matière poreuse avec laquelle on les confectionne. Le
refroidissement de l'animal tient h une cause essentiellement
physique, quoiqu'elle soit aidée par la disposition
des organes.
Nous avons dit que la transition brusque d'uiis
température basse à une plus élevée, fait subitement
périr ces animaux. Nous avons fait nous-même cette
expérience, et depuis il a été constaté que des Grenouilles
périssaient lorsqu'ellespassaient d'un liquide
dans un autre, élevé seulement de six degrés centigrades.
L'activité de la respiration croît en raison de
l'élévation de la température de l'air environnant, de
sorte que les phénomènes chimiques sont augmentés
ou diminués par des circonstances extérieures, comme
par la volonté même de l'animal. Delaroche a observé
que les Grenouilles exposées à une température
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de vingt-sept degrés cenligrades absorbaient quatre
fois plus d'oxygène que lorsqu'elles étaient soumises
à l'action d'une température élevée de six ou sept
degrés seulement.
D'autres expériences positives ont démontré que
dans les Reptiles, et surtout chez les Batraciens, la
peau remplit évidemment les fonctions des poumons.
Les Rainettes et les Crapauds ont même un plus
grand besoin de la respiration cutanée que de la pulmonaire.
Dans les Tortues et les Serpens, ìa respiration
qui s'opère dans les poumons, suffit pendant l'été.
De VAbsorption de l'air et de l'eau ; de l'Exhalation
et de la Transpiration.
On s'est assuré, comme nous 1 avons dit, que l'air
atmosphérique est décomposé par la peau des Reptiles
qui en absorbe l'oxygène ; que de l'eau contenant
ce même gaz, et mise en contact avec les tégumens
de ces animaux, en est bientôt dépouillée; de
manière qu'il s'opère ici une sorte de respiration externe,
analogue à celle qui a lieu sur les feuilles et les
parties vertes des végétaux. Mais c'est principalement
l'absorption de l'eau par la peau , surtout dans les Batraciens
, qui a été démontrée comme un fait positif,
et ensuite comme une nécessité de leur manière de
vivre (1).
Les Grenouilles, les R^ainettes , les Salamandres ne
boivent pas ; elles n'avalent guère de matières liquides,
et cependant elles rendent, dans beaucoup de circon-
(1) Robert TOWKSON , Observaliones ptiysiologicoe de Amphibiis.
Fragmentuni de Absorpiione. Goiiingae, 1795 . iu-4°.
»EPTILES, I. |3
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