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un albumen qui se coagule difficilement. Le jaune ou
vitellus est absorbé par l 'embryon ; une cicatrice abdominale
indique l'ombilic dans les jeunes individus. H
n'est pas rare de rencontrer des germes doubles dans
une même coque; la plupart de celles-ci avortent on
ne se développent pas ; mais quelques unes produisent
des monstres par excès, tels que des liermapbrodites,
des individus à deux têtes, k six membres, à
deux queues.
Le rapprochement ou l'acte de la fécondation dure
plus ou moins long-temps, selon les espèces et la saison.
On l'a vu, chez des Chéloniens et des Batraciens
Anoures, se prolonger de dix-huit à t rente-un jours et
au-delà, sans que le mâle ait quitté sa femelle. Mais
dans quelques Sauriens, et en particulier chez les Lézards
, la copulation est de ti^ès courte durée, souvent
répétée, il est vrai, mais presque instantanée comme
dans les Oiseaux.
Dans nos climats tempérés, c'est le plus ordinairement
aux premiers jour s du printemps que les individus
des deux sexes , après une longue abstinence et à
peine sortis de leur engourdissement d'hiver, abandonnent
leurs habitations ordinaires et se dirigent,
par une sorte d'instinct, vers des lieux qui semblent
comme convenus d'avance, et où on les rencontre seulement
alors réunis en très grand nombre pour y célébrer
leurs noces en commun. C'est au moins ce qu'on
a observé chez la p lupar t des Batraciens, qui éprouvent
le besoin d'émigrer pour se rendre dans les eaux tranquilles
oil doivent s'opérer leur fécondation et leur
ponte.
Les mâles, dans certaines espèces, se reconnaissent
par quelques caractères particuliers qui sont liés à la
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fécondation ; car souvent ils disparaissent après celte
époque. Cependant, dans les Chéloniens, cette indication
est durable ; car la plupart des mâles ont leur
plastron ou la partie inférieure du ventre concave, et
cette courbure correspond à peu près h celle de la
convexité de la carapace chez les femelles. Cependant
on a l'econnu que dans quelques individus femelles,
le plastron était aussi légèrement creusé, et l'on s'est
assuré du sexe par des recherches anatomiques qui
ont fait découvrir des oeufs ou du moins l'existence
des ovaires fécondés. Dans quelques Sauriens ,
comme dans les Basilics, les Lophyres, les Iguanes,
les Dragons, les Anolis, on voit les mâles ornés de
crêtes particulières qui régnent le long du dos, de
goitres sous la gorge ou de fanons sous le cou, et de
couleurs très vives qui lesdist inguentdesindividus femelles.
Chez les Serpens , on reconnaît aisément la différence
des sexes, dans la saison des amours, par la
grosseur de la queue, le gonflement particulier du
cloaque et la petitesse relative des individus mâles ;
tandis que dans les femelles le poids et le voluBie sem-
Llent doublés ; le ventre est plus large, la queue plus
mince à sa base , et c'est ce qu'on observe lorsc^u'on
les trouve entortillés, ou entrelacés à peu près comme
on les représente dans le caducée de Mercure.
Mais c'est surtout parmi les Batraciens que la
(listinclion des mâles est facile à établir. Ainsi,
dans les Grenouilles vertes , les mâles font sortir de la
commissure de la bouche deux vessies globuleuses
dans lesquelles s'introduit l'air au moment où ils
coassent. Les mâles de la Grenouille rousse ont, à
l'époque de la fécondation, les pouces des pattes an-
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