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DISCOURS
vables aussi à M. Teinturier de plusieurs Reptiles
de la Louisiane.
L'AFRIQUE nous a fourni un grand nombre de Reptilas;
c'est à Delalande, à cet habile et infatigable
collecteur, formé dans nos laboratoires de zoologie,
que nous devons la plus grande partie des espèces dé
ce pays. Le nombre de ceUes qu'il a rapportées en
^1820 s'élevait à ^56, et celui des individus à 322.
Précédemment Péron et Lesueur, dans leur voyage,
ayant fait relâche au Cap, y avaient rassemblé
une petite collection. Il nous en était aussi parvenu
quelques uns, par les soins de M. Catoire, et
MM. quoj et Gaimard ont encore contribué à
augmenter nos richesses. M. /. Ferreaux, neveu
de Delalande, qui l'avait accompagné dans son
voyage, est aujourd'hui établi au Cap, d'où il fait
souvent des envois d'animaux parmi lesquels nous
trouvons toujours quelques individus intéressans.
Il existait bien dans nos collections quelques Reptiles
qui provenaient du voyage à'Adanson au Sénégal;
mais M. Roger, lorsqu'il y était gouverneur de
nos établissemens, a envoyé plusieurs espèces curieuses
avec les Poissons qu'il a adressés à M. Cuvier.
Nous en devons d'autres à M. Pe/roffei, jardinier botaniste
attaché au ministère de la marine dans cette colonie.
M. Julien Desjardins, qui habite l'île de France,
nous a envoyé plusieurs Sauriens fort intéressans, et
notamment des Scinques.
Les matériaux qui nous serviront à faire connaître
PRÉLIMIWAIRE.
^Erpétologie de Madagascar se composent des Reptiles
âe cette île que Delalande s'était procurés au Cap ;
de ceux que MM. Quof et Gaimard y ont recueillis;
d'une collection qui nous a été envoyée par M. Sgan-
&in, capitaine d'artillerie de la marine, et enfin de
ijuelques espèces qui ont été acquises de M. Goudot,
qui en arrive pour la seconde fois.
Depuis l'occupation d'Alger, nous avons reçu par
diverses personnes plusieurs envois qui nous ont mis
en mesure de prendre quelques idées de l'Erpétologie
de cette partie des côtes méditerranéennes de l'Afrique.
Ces envois sont dus à MM. Rozet, ingénieur,
Marloj, chirurgien de la marine, et à MM. Gérard
et Stenheil.
Mais c'est surtout de l'Egypte que le Musée a reçu
en i802, de précieuses et intéressantes récoltes j il
les doit en grande partie à l'expédition française, et
particulièrement à M. le professeur Geoffroy Saint-
Hilaire, qui procm'a le Trionyx, le Crocodile et le
Monitor du Nil, le Monitor terrestre , le Fouette-
Queue, que l'on ne connaissait encore que parla description
qu'en avait donnée Bélon ; des Stellions, des
Geckos, des Scinques qu'on n'a pas rapportés depuis,
un grand nombre d'Ophidiens, qui tous sont représentés
dans le grand ouvrage sur l'Égypte , et notamment
l'Haje, espèce de Naja ou Serpent à lunettes.
Aux Reptiles qui provenaient en outre du voyage
d!Olivier dans l'empire Ottoman, en Perse et en
beaucoup d'autres sont venus se joindre, qui
ont été procurés par M. Tliédenat-Duvant, et sur