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"¡jS OKGANISAXION DES REPTILES.
qu'il reste suspendu aux solides qu'il embras se.
L e s doubles tentacules écailleux que l'on voit audevant
du museau de l 'Erpéton et le prolongement
triangulaire qu'offre la peau du devant du nez de la
Couleuvre nas iqoe et de la Vipère ammodyt e , sont
plutôt des ins t rumens destinés à d'autres usages ou
circonstances de la vie de ces Rept i l e s , qu'à l'aclion
de palper et de reconnaître la nature des corps sur
lesquels ces 'parties peuvent être appliquées,
Nous avons déjà dit que les Batraciens ayant la peau
entièrement nue , à épiderme mu q u e u x , paraissaient
doués , beaucoup mieux qu'aucun animal d e l à même
classe , de la faculté de percevoir passivement l'action
phys ique ou clvlmique de la plupar t des objets avec
lesquel s leur corps pouvait être mis en contact.
Leur s pa t t es , généralement courtes et à doigts mous
et toujours privés d'ongles à leur ext rémi t é , s'appliquent
aussi assez exactement aux surfaces ; mai s chez
la plupa r t , ces doigts sont dilatés ou réunis entre eux
par des membranes destinées à la natation. Leur séjour
dans l ' e au, dont la température ne varie g u è r e , ne
paraissait pas demander qu'ils pus sent avoir le besoin
d'apprécier les légères différences que leur corps doit
éprouver très rapidement à sa surface quand elle est
plongée dans ce l iquide.
Nous devons noter cependant que les Grenoui l les
ont les doigts p l u s longs et plus effilés que les Crapauds
, et que parmi les espèces voisines de ceux-ci
les Pipas ont une sorte de museau prolongé en pointe
molle, et que leurs doi g t s , beaucoup plus long s , plus
coniques , sont terminés par de petits appendices
cha rnus ; que dans les Piainettes les extrémités de tous
les doigts sont dilatées en forme de disques mous et
SENSIBILITÉ, GQVT. j g
charnus , qui font l'office de plaques ou de ventouses
qui adhèrent par leur circonférence , ce qui leur
donne la faculté de marcher et de s'accrocher dans
toutes les directions sur les plans solides , même les
plus lisses.
Organes du Goût chez les Reptiles.
La faculté de goûter les substances qui doivent entrer
dans le corps comme matières al ibi les , est une
des perceptions les plus importantes pour les animaux
; pui sque de ce j ugement dépend la conservation
de l'individu qui se trouve ainsi dirigé , dans le plus
grand nombre des circonstances , pour le discernement
des matières propres à sa nourriture. Le s substances
sapides, considérées en e l l e s -même s ,peuvent
être regardées comme formées de molécules matérielles,
susceptibles de se dissoudre , soit dans un
état naturel de fluidité , soit suspendues dans un liquide.
El les peuvent être arrêtées, saisies au pa s s a g e ,
quand elles sont mises à nu et en contact direct avec
les ramifications nerveuses placées , pour ainsi dire, en
védette , dans les endroits les plus convenables , pour
les désigner promptement à la conscience de l'animal
qui sait les juger et les apprécier. Tout e s les matières
qui agissent de cette manière doivent être nécessairement
liquides ou être susceptibles de le devenir , c'est
alors, et c'est seulement a lor s , qu'elles manifestent
leurs qualités ou qu'elles produi sent les sensations
que nous nommons saveur s , dont la nature intime ,
souvent inconnue , peut dépendre cependant de leur s
propriétés physiques ou chimiques.
Chez presque tous les animaux ve r t ébr é s , la sapi -