6 2 ORGANISATION DES REPTILES,
l'oeil. Les autres paires de nerfs, quant h leur origine,
sont à peu près semblables h ceux des Mammifères et des
Oiseaux. Comme les organes des sens sont peu développés,
les branches du nerf de la cinquième paire ont
de très petites diinensions.
Le cervelet des Reptiles est très petit, à peine distinct;
cette sorte d'atrophie est d'autant plus marquée
que les lobes cérébraux sont plus développés.La couleur
ou l'apparence extérieure est généralement plus
grise ou plus rouge dans l'état frais, que celle des lobes
du cerveau.
Une remarque importante qui peut être faite sur
les animaux de cette classe, c'est que, relativement au
volume de l'encéphale, les nerfs qui en proviennent
sont assez gros; mais comparés à ceux qui sont produits
par la moelle vertébrale, ils sont infiniment moins développés.
C'est peut-être en raison de cette cause que les
Reptiles en général manifestent beaucoup d'irritabilité
et semblent éprouver peu de sensations ; de sorte que
l'influence Jierveuse est chez eux plus marquée sur les
organes du mouvement et de la nutrition, que sur la
sensibilité générale , et que l'engourdissement et la
torpeur des muscles semble avoir agi davantage encore
sur la vie de rapports ou plutôt paraît en provenir.
Les nerfs qui sortent du cerveau et de la moelle
épinière n'offrent rien de bien particulier, au moins
quant a leur structure, qui est à peu près la même que
celle qu'on a observée dans les autres animaux vertébrés
; ils ont beaucoup de consistance, et relativement
aux dimensions des parties dans lesquelles ils se terminent,
ils sont fort gros. Ils indiquent îissez, par leur
plus ou moins de développement , l'énergie ou la
DË LA SENSIBILITÉ.
faiblesse des organes auxquels ils aboutissent. Pour ce
qui c o n c e r n e leur distribution , nous aurons occasion
de faire connaître quelques unes de leurs particularités,
en décrivant les organes des seiis et ceux des diverses
fonctions auxquels ils portent les ordres de la
v o l o n t é et les élémens de leur manière d'agir. Quelquefois
leur névrilème est coloré par des points noirs oti
rougeâtres, et même par une coiiche métallique argentée.
Le grand sympathique ou la série des nerfs ganglionnaires,
que l'on désigne sous le nomdegrandiiitercostal,
existe bien certainement dans tous les Reptiles.
On voit, d'après les bonnes figures que Bojanus a données
de ce nerf à la planche 23 de son ouvrage sur
l'anatomie de l'Émyde d'Europe, que le système ganglionnaire
se comporte à peu près cOmme dans tous les
autres aninlaux vertébrés ; qu'il établit d'une part des
rapports sympathiques avec les nerfs encéphaliques et
vertébraux, et de l'autre qu'il fait communiquer entre
elles les deux parties latérales et symétriques du
corps , en même temps que ses filets se distribuent et
s'entremêlent en plexus nombreux autour des principales
artères destinées à la nutrition des viscères intérieurs.
On a retrouvé ce grand sympathique, et on l'a
décrit dans les Serpens, dans les Lézards , et surtout
dans le Caméléon.
Des oYganes des sens chez les Poeptiles.
Nous avons déjà dit plus haut, en traitant de la sensibilité
en général, que c'était par l'entremise de certains
organes, admirablement construits pour recevoir
des impressions spéciales, que l'existence des corps
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