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nètfê et Se trouve médiatement misé ëù ¿oiitact avee
Un sang de couleur rouge, dont la chaleur ^ ainsi que
celle de la totalité du corps, est modifiée dans ses
degrés par la température du milieu dans lequel ils
sont appelés h vivre. Ces poumons intérieurs distinguent
en outre les reptiles des poissons qui respirent
l'eau sur des branchies, c'est-à-dire à l'extérieur de
lames membraneuses sur lesquelles le fluide liquide
agit à peu près de la même manière que l'air dans les
poumons. De même, pour séparer au premier aperçu
les reptiles d'avec les mammifères, on se rappellera
que ceux-ci nourrissent leur progéniture du lait qui
se sécrète dans des organes spéciaux dont l'existence
se manifeste toujours au-dehors chez les femelles, et
dont il reste aussi quelques traces chez les mâles 5 enfin,
chez tous les oiseaux, le plumage est un caractère
distinctif et qui ne peut laisser aucun doute.
Les Reptiles n'ont pas d'autres qualités communes
et générales que celles dont nous venons de parler;
cependant par le grand nombre des particularités qu'ils
offrent en outre sous le rapport de l'organisation et
des fticultés qui en dépendent, ils diffèrent de tous
les autres animaux. Mais pour ne les comparer encore
qu'avec ceux dont ils se rapprochent le plus par la
présence d'un squelette intérieur, nous énoncerons
d'abord les résultats de l'observation qui dénotent des
différences importantes dans tout le reste de leur
organisation, modifications sur les détails desquelles
nous serons obligés de revenir par la suite.
Ainsi, quoique les Reptiles respirent l'air en nature
et par des poumons, comme les mammifères et les oiseaux,
ils diffèrent de ceux-ci, parce que leur sang
n'est pas en totalité poussé dans ces organes, afin que
ET DE tEUB. OaGANISATION. S
toute la masse de celte humeur soit mise successivement
et nécessairement en rapport avec l'atmosphère.
Leur circulation pulmonaire est partielle ; il
n'y a qu'une portion de leur sang qui pénètre dans les
poumons ; et c'est probablement k cette cause qu'on
doit attribuer les variations de la température de leur
corps , qui se met presque constamment en équilibre
avec celle du milieu dans lequel ils sont plongés. C'est
surtout à cette particularité de leur mode de respiration
aérienne qu'il faut rapporter la faculté qu'ils
ont de la rendre pour ainsi dii^e arbitraire; de sorte
qu'ils peuvent en modérer l'action , la retarder, l'exciter,
l'accélérer, la suspendre même pendant un espace
de temps plus ou moins long, et continuer de
vivre ainsi sans respirer en apparence, même quand
ils sont plongés sous l'eau, ou quand ils sont forcés
de séjourner dans une atmosphère viciée et non respirable.
Quoique les organes de la respiration, par leurs
formes apparentes, semblent établir une ligne de démarcation
bien tranchée entre les Reptiles et les Poissons
; sous d'autres rapports , les limites qui séparent
ces deux ordres d'animaux sont peut-être moins évidentes
; à tel point que Linné lui-même, partageant
l'erreur qui lui avait été transmise par quelques
hommes habiles d'ailleurs, mais peu versés dans les
recherches d'anatomie comparée, a pu croire que
quelques poissons, tels que les Diodons, chez lesquels
on avait décrit comme des poumons tantôt le
tissu des reins , tantôt la vessie natatoire a plusieurs
poches, étaient de véritables Reptiles ; ou, comme
il les désignait, des Amphibies nageans. Il faut
même reconnaître que la transition se trouve indi