l 4 o ORGANISATION DES REPTILES.
^ Chez tous les Reptiles, le tube digestif se termine ^
l'extrémité du ventre, au-delà du bassin, par une seule
ouverture correspondant, comme dans les Oiseaux
à une sorte de poclie où aboutissent les organes génitaux,
quelquefois des canaux qui établissent une communication
avec la cavité du péritoine dans l'abdomen,
les uretères ou conduits qui amènent l'iiumeur
sécrétée par les reins et le résidu , le plus souvent solide
, des alimens j cette cavité commune est nommée
le cloaque, son orifice extérieur varie pour la forme et
pour la position. Dans les Tor tues , par exemple, ainsi
que chez les Batraciens sans queue, comme les Crapauds,
les Grenouilles et dans lesCécilies, l'ouverture
du cloaque est arrondie et plissée ; tandis qu'elle présente
une fente ou ligne, tantôt suivant le sens de la
longueur du corps dans les Batraciens à queue comme
les Salamandres, et le plus souvent une fente en travers
garnie d'une sorte de valvule dans tous les Serpens
et le pl us grand nombre des Sauriens. Chez
les Tortues, le cloaque s'avance et se termine sous la
base de la queue , tandis que chez les Batraciens
Anoures il se voit immédiatement au dessous d'un
coccyx mobile, qui lui-même s'appuie au dessus des
cuisses , de sorte qu'il paraît supérieur au tronc. Chez
les Serpens, le cloaque s'ouvre vers la fin de l'abdomen
, au dessus de l'origine de la queue qui est souvent
très longue ; dans les Batraciens IJrodèles et les
Sauriens, quoique placé de même, il se voit immédiatement
après les cuisses et toujours vers le point
de leur jonction.
Les alimens introduits dans le canal, dont nous venons
d'indiquer les principales dispositions depuis la
bouche jusqu'au cloaque , y éprouvent diverses altérations
; séjournant d'abord dans l'oesophage et l'es-
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tomac, si ce sont des animaux vivans, ils y sont bientôt
comprimés, suffoqués, Leur corps ainsi privé de
la vie ne tarde pas à être macéré par l'action chimique
et vitale de sucs qui suintent de toutes les parois du
canal. Cette sorte de décomposition rend liquides, ou
du moins change en une espèce de bouillie, les matières
organiques qui les formaient, et qui se trouvent alors
forcées de passer au-delà du pylore, sous l'apparence
de chyme. Bientôt abondent dans le canal de
nouveaux sucs, qui aident encore à cette action qu'on
appelle digestive. Ce sont des glandes spéciales qui
fournissent ces humeur s qu'on nomme en particulier
labile et le suc pancréatique. Pendant tout ce trajet;
la portion la plus nutritive des humeur s qu'on désigne
sous le nom de chyle, se trouve pompée, absorbée
soit par des pores, soit à travers les parois des intestins,
par une sorte d'imbibition qu'on a appelée endosmose.
Bientôt ces sucs passent dans les radicules
de petits vaisseaux dont les uns sont nommés chylifères,
parce que le chyle parait y cheminer sans mélange;
tantôt il pénètre dans les petits canaux veineux
pour se mêler immédiatement au sang et pour être
transporté avec lui dans le cours de la circulation,
comme nous l'indiquerons plus tard.
Nous allons donc faire connaître d'une manière générale
ces organes accessoires de la digestion dans la
classe des Reptiles, en traitant successivement du foie
et des canaux qui transmettent la bi le, ainsi que de la
rate,qui semble tenir comme en réserve les matériaux
de cette sorte de sécrétion , et enfin du pancréas , qui
fournit, pour être mêlée au chyme , une humeur analog
ue à celle de la salive.
Le/oi'e existe dans les Reptiles comme chez tous les
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