XX DISCOURS
tout des doubles de la collection erpétologique qu'avait
rassemblée M. Ritppel ^enàanl son voyage en
Egypte, en Nubie et en Abyssinie. D'autres récoltes
ont encore été faites en Egypte, et généreusement
offertes au Muséum par M. Cherubini, fils du célèbre
compositeur, qui accompagna M. Champollion, et par
M. Alexandre Lefehvre, entomologiste zélé, qui visita
l'Égypte à peu près à la même époque que les membres
de la coiumission archéologique. La collection
qu'on a acquise de M. Bové, jardinier fort intelligent,
qui fit un voyage en Arabie Pétrée, après avoir demem
é plusieurs années au Caire chargé d'y diriger
des cultures pom^ le compte du Pacha, nous a procuré
plusieurs espèces d'un grand intérêt.
Enfin, MM. de Joannis et Jorès, officiers de marine
embarqués à bord du Louqsor, ont déposé au
Muséum le résultat de leurs recherches sur les bords
du Nil. D'un autre côté, M. Caillaud, auteur du
Voyage au fleuve Blanc et à Méroë, a fait présent à
notre établissement de deux Crocodiles embaumés.
Pour L'ASIE, ce que nous possédons en Reptiles
provenant des Indes orientales est immense. Outre
ce que nous devons aux médecins naturalistes qui
ont fait partie des voyages de circumnavigation, il
nous en a été remis des collections considérables,
-^^'abord par Leschenault de la Tour à Java, à Ccylan
et sur la côte de Coromandel où il a séjourné
cinq années,- ensuite, par MM. Diard et Alfred Duvaucel,
qui avaient recueilli ces objets soit en commun,
soit séparément, au Bengale, à Java, à Siunaira
PHÉLIMIWAIRE. XX |
et aux îles de la Sonde, et enfin par M. Bélanger,
qui a visité la côte du Malabar et celle de Coromandel.
M. Dussumier, négociant et armateur de Bordeaux,
qui a rapporté des collections zoologiques si
nombreuses de plusieurs voyages qu'il a faits à la
Chine et aux Indes ,^^u'on aurait pu croire qu'il ne les
avait entrepris que dans l'intention de s'occuper exclusivement
de recherches d'histoire naturelle ; l'envoi
qu'il vient de nous adresser est le sixième que
nous recevons de lui.
Enfin, M. Lamarre Piquot a permis qu'on choisît
parmi les doubles de sa collection toutes les espèces
qui manquaient à la nôtre.
Notre EUROPE aussi a procuré à peu près toutes
les espèces connues. Elles sont, à la vérité, en petit
nombre dans le climat de Paris ; car il n'y existe aucun
Chélonien. Nous n'avons que quelques espèces
du genre Lézard, à peine six espèces de Serpens, et
une douzaine d'espèces de Batraciens avec ou sans
queue. Mais nous avons rassemblé toutes les espèces
décrites dans les auteurs, et en particulier, nous
avons nous-même recueilli dans nos voyages les
Reptiles de l'Espagne ; M. Bihron, ceux de la Sicile,
qui, joints aux espèces que M. Constant Prévost a
aussi rapportées de cette île ; celles que M. Savignjr
avait rassemblées en Italie, nous mettront à même,
avec la riche collection faite en Morée par les naturalistes
de l'expédition dont M. Borj de Saint-
Fincent était le chef, d'éclaircir l'Erpétologie du
midi de l'Europe, qui est encore aujourd'hui si peu
connue.