
folium, Lithospermum mcrassatum, Helosciadium
nodiflorum, Nerium Oleander, etc. ; toute une colonie
de plantes qui n ’étaient alors connues qu’en
Espagne, d’autres de l’Aurès, du Djebel Amour et
du Maroc, d’autres enfin spéciales. Un beau Silene
nouveau était voisin d’un Silene de Perse. Cette
flore curieuse forme une véritable île isolée, sur ce
sommet de montagne, au milieu d’une mer de plantes
désertiques et subdésertiques. Les montagnes voisines
présentent des phénomènes analogues.
Il est probable que, lors du changement de climat
du Sahara, beaucoup d’espèces ont disparu totalement.
Nos genres monotypes des Hauts-Plateaux
sont peut-être des survivants de cette flore.
Pomel et Cosson évaluent à 500 environ le nombre
des espèces du Sahara algérien et peut-être n ’y en
a-t-il pas plus de 1000 dans le désert tout entier.
Toutefois cette évaluation est encore prématurée.
Un seul arbre, le Betoum (Pistacia atlantica) y a
à peu près l’aspect des arbres d’Europe. Encore
n ’existe-t-il que sur le bord des Dayas ou près du lit
des Oueds. En dehors de cette espèce, on n ’y voit
comme arbres que des Tamarix et quelques Acacias.
Un petit nombre d’arbustes vivent dans les dunes :
Calligonum comosum, Rétama Retam, Genista Saharæ,
Ephedra alala (Alenda) ; quelques-unes sur les sols
durs, surtout au bord des Oueds : Zizyphus Lotus,
R/ius dioica, Linioniastrum Guyonyanum, et vers la
lisière, le Warionia Saharæ et une espèce de câprier,
plantes rupestres.
La Hamada même, très sèche, nourrit un certain
nombre de plantes naines, clairsemées, d’un port sec
et rigide particulier : Salsolacées, Limoniastrum
Eeci, Fagonias, Hélianthèmes, Herniarias, Polycar-
pæas, Sclerocephalus, Gymnocarpus, Aristida, etc.
Dans le fond des Oueds, entre les fentes des rochers,
quelques touffes de Dianthus crinitus, Farsetia, Zilla,
Moricandia, Hennphyton, Galium ephedroides, Antirhi-
num ramosissimum, Randonia,Perralderia,Dæmia, etc.
Mais la flore la plus riche est celle de la dune. Partout
où il tombe de l’eau susceptible d’entretenir la
fraîcheur du sol pendant quelque temps, se développe
toute une flore de plantes annuelles : Moricandia ci-
nerea, teretifolia, Scabiosa fenestrata, Plantago syr-
tica et ouata, Reboudia erucarioides, Diplotaxis, etc.
capables d’accomplir en peu de temps le cycle de
leur existence. Mais la flore saharienne est surtout
formée d’espèces vivaces et sous-ligneuses.
La famille des Synanthérées s’y montre encore la
plus nombreuse, avec plus de 90 espèces et de nombreux
types génériques spéciaux : Warionia, Gymnar-
rhena, Rhetinolepis, Rhanierium, Perralderia, Fran-
ccew ia, Anvillea, C hlamidophora, Ifloga, Lasiopogon,
Tourneuxia, etc. Puis viennent les Légumineuses
avec une quarantaine d’espèces, dont S à 6 Génistées'
de nombreux Astragalus, 1 Alhagi maurorum ou Algol
si caractéristique, quelques Acacias, etc. Les Crucifères
aussi avec une quarantaine d’espèces, parmi lesquelles
de nombreux types spéciaux et les genres désertiques
. Henophyton, Notoceras, Savignya, Farsetia
Reboudia, Annstatica, Lonchophora, Zilla, Murica-
ria, Enarthrocarpus, etc. Puis les Graminées, à peu
près en môme nombre avec leurs Aristida, Pennise-
tum, Tetrapogon, Pappophorum, Andropogon, Ly-
geum, etc. Les Salsolacées, au moins aussi nombreuses,
avec les genres : Eehinopsilon, Traganum,
Battaîîdieb et Thabpt. — Algérie, tj