
que les fabricants anglais ou belges, est le prix de
revient.
L alfa donne un papier souple, soyeux, résistant,
transparent, d’une grande pureté. Le papier d’alfa
a beaucoup plus d’épaisseur pour le môme poids
que tout autre papier. Il prend très bien l’impression,
il fait matelas sous les caractères d’imprimerie,
qualité très recherchée; il convient très bien pour les
éditions de luxe, les belles gravures.
La paille pure donne un papier sonnant, mais peu
solide, qui est beaucoup amélioré par une addition
de pâte d’alfa. On fait ainsi un très bon papier à
lettre.
CHAPITRE Y
LE SAHARA
Au delà du dernier cordon montagneux qui limite
au sud la région des Hauts-Plateaux, s’étend le Sahara,
le plus grand des déserts, continent longtemps mystérieux
sur lequel on commence seulement à avoir
des données positives, grâce aux voyages de Caillé,
Duveyrier, Rohlfs, Barth, Nachtigal, Flatters, Douls,
Foureau, etc., et aux travaux de MM. Pomel, Rolland,
Tissot, etc.
La limite du Sahara n ’est pas toujours très nette.
On trouve en effet en deçà du cordon montagneux
précité, plusieurs îlots désertiques. Le bord des Ch’otts
de la région des Hauts-Plateaux, ne diffère souvent
pas beaucoup du bord des Chotts sahariens. Bou
Saada et Aïn Sefra, avec leurs dunes, sont aussi
désertiques que Biskra. La flore saharienne s’avance
même jusqu’au grand massif kabyle par les Portes de
Fer, où Mansourah forme une véritable oasis. Un Aris-
tida d’un type saharien habite les sables de l’Oued
Sahel. Parfois la limite paraît nettement tranchée,
comme vers cette féerique muraille d’El Kantara, qui
sert souvent de barrière aux pluies. A peine a-t-on
passé l’étroite porte par où s’échappe l’Oued, que le
soleil succède à la pluie et que l’oeil émerveillé voit
se dérouler la belle oasis d’El Kantara et la plaine
immense. Ce spectacle grandiose frappe tellement
l’imagination que l’on en exagère malgré soi la por