
dire toujours, c’est de la nature du sol que dérivent
les moeurs de ses habitants. Les Touaregs, qui parlent
la langue berbère et seuls savent l’écrire, sont,
nomades (fig. 16). La langue ne peut pas davantage
servir de critérium, car beaucoup de tribus Kabyles
ont pris la langue des conquérants et oublié leurs
origines. Les caractères ethniques qui séparent
1 Arabe du Kabyle sont assez obscurs, et de nombreux
croisements ont rendu la distinction plus difficile
encore.
D après Iloudas (1), les Kabyles bruns (fig. 17) se
rapprochent beaucoup du type arabe.
1) une taille moyenne assez élancée, mais avec une musculature
plus puissante et des attaches moins fines que l’Arabe,
le Berbère brun a la face d’un ovale peu régulier qui tend en
quelque sorte à devenir un rectangle-à angles arrondis; le
nez bien proportionné est droit, les lèvres sont moyennes et
les joues peu saillantes, la barbe rare et clairsemée atteint
rarement une grande longueur... Le type blond a une structure
plus vigoureuse que le type brun, sa taille est généralement
plus élevée et ses membres sont fortement développés;
le front plat et bas se dresse verticalement au-dessus d’un nez:
court et un peu fort, la saillie des joues s’écarte du milieu
de la face et donne au visage un aspect aplati. La forme du
masque est presque celle d’un carré aux angles arrondis. Ce
type est assez rare en Algérie. 11 est plus fréquent parmi les
Marocains du Riff et de l'Atlas.
Quant à nous, nous avons souvent été frappés de
l’extrême ressemblance des Kabyles du Djurdjura
avec les Européens et en particuber avec les Français.
Chez les Berbères, ajoute M. Houdas, les os du crâne
ont une^ dureté excessive ét une épaisseur remarquable. La
femme berbère est souvent jolie (fig.18), elle a les extrémités
assez fines et l’ensemble du corps svelte et gracieux.
(1) Houdas, Ethnographie, de VAlgérie. Fig. 10. — Touareg sur son mehari.