
faire une récolte. Une plante résiste cependant, c’est
VEcbaliumelaterium (Concombre d’âne). Cette Cucur-
bitacée couvre parfois à elle seule de très grandes
surfaces où, grâce à ses racines profondes et probablement
peu recherchées par le Douda, elle a pu se
maintenir.
Le Douda, sur le littoral au moins, est sujet à des
maladies qui limitent ses dégâts; quand on visite
pendant 1 été les terres à Douda,, on trouve facilement
des larves momifiées blanches farineuses et envahies
intérieurement par une trame blanche de champignon.
Ce parasite est un voisin de Ylsaria densa ou Botrytis
tenella du Hanneton. Il se cultive aussi facilement sur
pomme de terre et peut par ce moyen être propagé.
Phylloxéra. — Il a été constaté en Algérie, en 188S,
a Tlemcen. Depuis, le redoutable insecte n ’a pas
entamé sérieusement l’ensemble du vignoble. Une
législation spéciale a protégé, dès 1883, l ’Algérie
contre toute introduction de sarments et si les viticulteurs
s étaient conformés aux avis qui leur ont été
prodigués, ils se seraient abstenus de faire venir en
contrebande des sarments de pays contaminés et
auraient ainsi évité d’introduire ce parasite dangereux.
A Tlemcen et à Sidi-bel-Abbès, premiers foyers
constatés, la lutte a été soutenue par un syndicat
local digne d’éloges. Il existait à Tlemcen 794 hectares
de vigne en 1885 et ü en existe aujourd’hui 1499.
A Sidi-Bel-Abbès : de 1885 à 1894, l’arrondissement
passe de 1 776 à 7 043. A Mascara, pour des raisons
diverses, la lutte n ’a pas été entreprise avec
l’énergie désirable ; aussi, sur ce point seul, dans le
département d’Oran, le Phylloxéra n ’est pas enrayé.
Dans le département de Constantine, à Philippeville,
la lutte par l’extinction n ’a pas non plus été
bien organisée et soutenue; il en est résulté la contamination
entière du vignoble ; il en est de même à
Jemmapes et à Bône.
Le département d’Alger est encore indemne.
Les foyers des deux départements contaminés
sont au nombre de quinze : sept dans le département
d’Oran : Tlemcen, Sidi-bel-Abbès, Mascara, Saïda,
Gargenta, Kleber ; huit dans le département de Constantine
: Philippeville, Jemmapes, Gastu, El Arrouch,
Heliopolis, Bône, La Calle, Sillegue.
Dans la région de Philippeville, les Vignes américaines
prennent une grande vigueur et paraissent
devoir assurer, dans de bonnes conditions, la reconstitution
du vignoble détruit, les terres y sont profondes,
fraîches et pas calcaires.
VII. — Mollusques, Vers et Coelentérés.
Mollusques. — Les Mollusques terrestres et d’eau
douce de l’Algérie, comme les Plantes et comme les
Insectes, se rattachent à des espèces ou à des genres
de la région méditerranéenne. On retrouve sur notre
littoral les Mollusques des îles de la Méditerranée et
des rivages êuropéens; le genre Helix est représenté
par un très grand nombre de formes.
Les Mollusques marins sont ceux de la Méditerranée,
les espèces particulières à nos côtes sont peu nombreuses.
L’Ostréiculture n ’a pas encore été tentée sérieusement
sur les rivages de l’Algérie.
Annélides. — La Sangsue d’Alger (.Hirudo inter-
rupta)a. été l’objet d’un grand commerce pendant que