
rester longtemps hors de l’eau et on le rencontre
parfois dans des stations arides où il est à la recherche
de sa nourriture, il devient vite familier.
Dans les Hauts-Plateaux, il est fréquent de rencontrer
VApus Cancriformis.
Enfin la Chevrette (Branchipus stagnalis) se trouve
parfois sur le littoral, dans les ruisseaux et les mares.
Les Cloportes sont communs, notamment YArma-
dille officinal.
Arachnides. —Les Arachnides sont nombreuses,
on connaît déjà un grand nombre d’espèces spéciales.
Dans les terrains arides des steppes, on rencontre
les Galéodes ou Solpuges, qui, très agressives, paraissent
redoutables avec leurs énormes crochets venimeux,
mais qui cependant ne sont connues pour
aucun méfait grave.
Il en est de même des grosses Lycoses, qui abondent
dans les plaines chaudes de l’intérieur.
Les Faucheux (Phalangium) sont nombreux en
espèces, presque toutes spéciales au Nord-Afrique.
Enfin les Scorpionides se rencontrent un peu partout,
sur le littoral, le Scorpion d’Europe (Sc. occi-
tanus) habite sous les pierres ; dans les terrains argileux,
dans des trous profonds, vit le Scorpion palmé,
de couleur foncée et à pinces larges; c’est dans la
région désertique seulement que vivent les Scorpions
{Sc. Æneas et funestus) susceptibles de causer des
accidents graves pendant les fortes chaleurs de l ’été.
Myriapodes. — Us présentent aussi quelques
espèces intéressantes : une Géophile phosphorescente
et 1 e Scolopendra scopoliana, redouté pour sa morsure
douloureuse.
Insectes. — La faune entomologique du nord de
l’Afrique n’a pas, plus que là flore, un caractère
bien tranché, la plupart des espèces aPP“ üen"™ ‘
aux contrées méridionales de l'Europe, quelques-unes
se retrouvent en Egypte, au Sénégal et meme
cap de Bonne-Espérance. Le plus grand nombre
d’espèces rentrent dans les genres européens. Comme
nous l'avons observé à propos de la flore, on trouve
une assez grande différence entre 1 Eirt et 1.Oueisi,
les affinités de l’Est sont avec * *
France méridionale, tandis que, dans K ■,
retrouvons une grande ressemblance avec 1^ sp ag n e .
La faune entomologique saharienne n est pas non
plus caractérisée par des espèces algériennes nom
breuses, les types sont ceux de tout le Sahara, delà
mer Rouge à l’Océan Atlantique.
Les grands Carabiques comme les Anthia, les Sca-
rites, de nombreux Ténébrionides im p rim e n t c ep en ,
dant u n cachet p a rticu lie r à la faune saharienne.
Les Fourmis sont nombreuses en Algérie e eu
étude présenterait assez d’intérêt pour un naturaliste
qui multiplierait ses investigations. M. Forel, à diff
rentes reprises, a passé quelques semâmes en Algen
et y a fait d’intéressantes découvertes.
Dans les plaines, l ’espèce qui attire bien vite a -
tention est la fourmi moissonneuse, Aphanogaster ou
Messor barbarus, qui fait d’abondantes provisions de
grains aux dépens des céréales des colons; cette
fourmi, dans certaines régions, devient parfois un
Dans le Sud, dans les parties sableuses de la région
saharienne, on observe une autre moissonneuse, le
Messor arenarius, qui fait son nid à une grande profondeur.
Des diverses chambres de ce nid partent des