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Calus d ’une amputation des os de l ’avant-bras gauche.
Ces deux os ont été coupez à. leur partie moyenne inférieure,
les calus ont revêtu les endroits de la coupe & le font réunis
mutuellement, fans que les extrémités des os aient été écartées
ou rapprochées ; ces calus débordent un peu for l’os du rayon du
côté de là tubérofité, 8c for l’os du coude du côté de l’apo-,
phyfe coronoïde.
N.° C C L y .
L es os de l ’avant-bras fraélureç i f réunis p a r une
fo rte de calus flexible.
L’hiftoire de cette fraélure eft connue , M. Silveflre Médecin
de la Faculté de Paris en fit part à M. Bayle qui l’a rapportée
dans les nouvelles de la République des lettres * : voici
ce qu’on y trouve for les circonflances de cet accident. « Il y a
J quelques années qu’un homme en tombant fe callà le bras gauche
» à quatre travers de doigt du caipe, en forte que les deux os
» du coude & du rayon furent calfez en travers, & abfolument
„ divifez. D’abord on appelia les Chirurgiens pour lui remettre
J le bras , mais cet homme appréhendant la violence de la dou-
„ leur ne voulut point le laiffer toucher, & ne fouffrif pas même
» qu’on lui liât le bras avec des bandes ; au contraire il commença
■À ,à le remuer & s’y accoûtuma fi bien dans la foite, qu’il le flé-
„ chilfoit dans l’endroit même de la fraélure ; il a vécu comme
» cela allez long-temps, remuant là main & fléchillànt l’os du
„coude en deux endroits, làns douleur ni incommodité. Après
„ .là mort un des Chirurgiens qui l’avoient vû, demanda aux païens
* Juillet 168 j , pag. / i 8 & fuiv.
ce bras , & l’ayant décharné il trouva qu’il s’étoit fait dans la «
fraélure une nouvelle articulation dont la difpofition eli telle, & c. „
Je ne fuivrai pas plus loin M. Sylvellre, parce qu’il n’y a rien dans
fa défcription que l’on ne puiffe reconnoître à préfent dans ces
mêmes os, tels qu’ils font au Cabinet du Roy : quoiqu’ils aient
été gravez dans l’ouvrage que je viens de citer, j’ai cru qu’il étoit
à propos de les faire graver de nouveau, car la première gravure
efl très-imparfaite, d’ailleurs cette pièce mérite bien d’être connue.
L’os du coude ( A B , fig. j , p l I V . ) 8c l’os du rayon (CD)
ont été caliez à leur partie moyenne inférieure ( E F ) par une
fraélure dont la direétion ell un peu oblique, de forte que l’extrémité
fraélurée ( E ) de la partie fopérieure de l’os du rayon efl
plus avancée d’environ un demi-pouce que celle de l’os du coude
( F ) ; ce qui fait que la pièce inférieure (H B ) de cet os ell
plus longue d’un demi-pouce que celle de l’os du rayon. Après
la fraélure ces deux pièces inférieures ( H B & G D , fig. g.)
s’étoient inclinées, tandis que les os fraéturez étaient en état de
fopination, elles s’étoient fléchies for les pièces.fopérieures ( A F
8l 'C E ) & formoient avec elles un angle obtus fort approchant
de l’angle droit; cette flexion s’étoit faite, comme celle de ces deux
os entiers fe fait for l’os du bras, à l’articulation du coude dans l’état
naturel. Les deux pièces inférieures ( H B 8c G D ) avoient glilîe
contre les extrémités ( F 8c E ) des pièces fopérieures, & étaient
même defeendues un peu plus bas, de forte quelles débordoient;
de plus ces mêmes pièces étaient déplacées par rapport aux pièces
fùpérieures, car la partie ( D G ) de l’os du rayon au lieu d’être
précifément au bout de l’autre partie ( C E ) de cet os, fe trou-
voit placée entre elle & la partie fopérieure ( A F ) de l’os du
coude, de même la partie inférieure ( H B ) de l’os du coude
étoit déplacée• dans le même fens, de forte quelle fe trouvoit
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