épiphyfes ; il fuffit dans l’un & dans l’autre cas de faire,
macérer les os dans de l’eau fimple, & de les en retirer
de temps en temps pour les laver dans de la nouvelle eau:,
on les expofe au foleil avant que de les remettre en macération
, & quelquefois on fe contente de les expofcr.
à la rofée du mois de mai..
Voilà donc le procédé de Simon Pauli encore en ufage
aujourd’hui pour l’expofition des os à la rofée & au jfoIeiL
Jorfqu’on veut conferver les Jigamens & les épiphyfes *
mais on ne le fuit pas auffi exaétement qu’il a été prefcrit
par cet auteur ; d ’ailleurs on a fubftitué la macération dans
l ’eau falée à l’ébullition dans l’eau fimple pour blanchir les
os des adultes : le nouveau procédé efb plus commode*
mais il eft bien plus délagréable, cariesfels dont l’eau eft,
chargée n’empêchent pas, que les chairs ne fe corrompent
au point d’exhaler une odeur infupportable, fur-tout lorf-
qu’on les remue ; cependant l’ébullition feule ne les blanchit
pas auffi-bien que la macération dans l’eau préparée^
On a elfayé de réunir les deux moyens en faifant bouillir,
les os dans l’eau préparée ,. mais, par ce procédé ondes a,
plûtôt calcinez qu’on ne les a blanchis.
Lorfqu’après toutes ces préparations la moelle , la graiffe
& les autres humeurs-font épuifées autant qu’il eftpoffible*
on pourroit croire que ces. os blanchis ne deviendraient
plus dans la fuite ni jaunâtres * ni g rai (feux ; cependant ceux,
qui ont été le mieux préparez ne relient pas toujours parfaitement
blancs, nous voyons que l’ivoire.même jaunit,,
Ilfaut donc encore une autre préparation pour maintenir les.
os dans leur blancheurs ondes deffend de l’imprelfion de
L’air par le moyen d ’un vernis que l’on applique delfus.
Il eft aifé' de monter les fquelettès de façon que l ’on
puilfe donner aux extrémités leurs principaux mouvemens.
Simon.Pauli recommande de faire ramollir les cartilages
des côtes & du fternum lorlqu’on voudra monter le fque-
le tte , pour, fuivre exaélement les.contours de la poitrine.
J e crois qu’il n’eft pas polfiblc en employant les vrais cartilages
, de conferver toute la capacité de la poitrine, parce
qu’on ne peut pas les deffécher làns. les raccourcir; d ’ailleurs
pourquoi prendre tant de peine pour n ’être pas fûr
du fuccès î il vaut bien mieux les. remplacer par des laines
de métal que l’on recouvre avec de la cire , pour imiter
la; forme & la couleur des cartilages. On peut avoir des
mefures exaétes qui a (Turent la vraie capacité d e là poitrine
, & les, rapporter fur le fquelette,
Il faudrait aulfi avoir des mefures pour donner à la
colonne vertébrale d ’un fqueletteja courbure qu’à cette
colonne, dans l’homme vivant ;,car il eft très-difficile de
reconnoîtrefa, vraie pofition lorfque les vertèbres, ont été
féparées & dépouillées de, leurs cartilages- L ’cfpace qui
étoit rempli par ces cartilages relie vuide dans.le fquelette
entre chaque vertèbre, ; fi on, veut les, maintenir dans leur-
fituation naturelle, on remplit ordinairement le vuide avec
de la peau de buffle ou de, chamois, & pour courber la
colonne vertébrale à l’endroit des lombes, on rend cette
peau' plus épaiffe en avant qu’en arrière, félon le degré
d ’inclinaifon que l ’on veut donner aux vertèbres, & o r ;
G iij.