femble l’indiquer. On a des exemples dos tirez par elquilles du
bras ou de la jambe 1, à la place delquels il s eft tonne de nouveaux
os ou des concrétions oflèufes ; dans la piece dont il s agit
ici, l’exoftofe tenoit la place & faifoit les fonctions de 1 os. Un
os ne peut pas croître fi le périofte en eft; détaché par quelque
maladie, & ce même périofte peut former un nouvel os autour
de l’ancien : de même le corps ligneux d un arbre meurt fi 1 écorce
s’en trouve leparée par le dépérilfement de quelques-unes des
couches de l’aubier ou du liber, & lecorce qui refte vive forme
de nouvelles couches ligneufes qui enveloppent les anciennes b.
N.” C L X X V I I I .
GroJJe exoflofe fu r l’os de la cuïjfe gauche.
Cet os n’a que treize pouces de longueur, les épiphyfes des
condyles ( A , fg - J , p i U ) & de U tête ( B ) font détruites :
on a repréfenté dans cette figure la face antérieure de cet os , quand
fes extrémités feraient entières, l’os n’auroit guère plus de quatorze
pouces, d’ailleurs la féparation des épiphyfes prouve qu’il
a été tiré d’un jeune lùjet : l’exoftofe eft a la partie inferieure de
l’os quelle entoure ( C , D ) là longueur eft d environ quatre
pouces, & la circonférence de plus de neuf pouces & demi, à
l’endroit le plus gros , car il y a des inégalités : 1 os dans cet état
pèfe une livre fix onces deux gros , quoiqu’il foit fort delféché
aux endroits que l’exoftofe n’occupe pas. *
* Mémoires de l’Académie royale des Sciences, année 1743.»
page 370.
* Idem, pag. 303 & 304.
Os de l’articulation du genou droit dans un éta t
de gonflement.
En ne confidérant que les extrémités fupérieures des os de
la jambe, l’extrémité inférieure de l’os de la cuiffe & la rotule,
.on croirait quelles auraient appartenu à un fujet adulte à en
juger par leur grolfeur ; mais le corps de ces os eft beaucoup
plus petit, ce qui prouve qu’ils ont été tirez d’un jeune lùjet, &
■que l’articulation eft dans un état de tuméfaélion contre nature.
N.° C L X X X.
Exoflofe fu r les os de l’articulation du genou droit.
L’extrémité inférieure de l’os de la cuilfe ( A , f g . ^ , pl. I I )
eft dilatée au point d’avoir eu près d’un pied trois pouces de
circonférence lorfque les parois étaient entières, mais elles ont été
caflees par derrière ( B , f g . J ) de forte que l’on voit l’intérieur
de l’os , dont la plus grande partie eft vuide : les parois qui
relient, font fi minces dans certains endroits quon voit le jour a
travers : la rotule tient au fémur par quelques portions de iiga-
mens delféchez (C , f ig . 4 ) & on y a attaché la partie fupé-
rieure du tibia ( D , f g . 4 & 5 ) à laquelle celle du péroné
tient aulfi par un ligament ( E ) ; mais la rotule ni le péroné
ne font preique pas gonflez en comparaifon du fémur.
N.° CLXXXI .
L e tibia de la jam b e droite tuméfié i f carié.
L’exoftofe s’eft formée à la partie lùpérièure de cet os qui a
suffi été rongé par une carie dans le même endroit, cependant
les deux cavités glénoïdes ont été confervées faines & entières,
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