fort grande, en écartant les lèvres on voit la langue; les ongles
des doigts des pieds & des mains font bien formez.
On croirait au premier coup d’oeil que ce foetus eft mâle,
parce qu’en le regardant au pubis on voit l’apparence d’une verge
longue d’une ligne & plus, qui eft terminée par un gland dépouillé
du prépuce (fig. / , pl. V I . ) mais cette elpèce de verge
eft creufée par deflbus en forme de gouttière à l’endroit où l’urètre
aurait dû fe trouver ; l’une des extrémités de cette gouttière
eft terminée par la couronne du gland, & l’autre aboutit à une
forte de rebord qui l’environne & qui s’efface en approchant du
pubis (figure 2 ) : à ces marques il eft aile de reconnoître que
la partie /aillante que l’on aurait d’abord cm être une verge, eft
un clitoris, que la gouttière eft formée par les nymphes qui accompagnent
le corps du clitoris , & que le rebord qui eft au
de/fous & qui l’environne, défigne les grandes ailes de la vulve
qui eft occupée en entier par le clitoris.
J ’ai cru d’abord que ce foetus étoit fingulièrement conformé
dans les parties de la génération, puilque le clitoris eft aufli grand,
& peut-être plus grand que la verge le ferait dans un mâle du
même âge, & puilque les nymphes font fâillantes au point de
lortir beaucoup au dehors de la vulve, dont elles écartent con-
fidérablement les grandes ailes ; mais ayant obfervé à peu près la
même conformation dans les foetus dont je ferai mention fous les
numéros cccxl iv & cccxlv (voyez la fig . 3 de la p l V I,
& la fig . de la p l V I I . ) j’ai foupçonné que l’apparence des
parties de la génération pouvoit bien être aulft équivoque dans
tous les foetus femelles quelle me l’avoit paru dans ceux - ci ,
& quelque temps après je fus confirmé dans cette idée par les
remarques que Ruifch a faites à ce fujet * ; il dit expreflèment
* Foetus humanus digiti maximî magnitudine membranâ cqrmio tanquam
dans la defeription de fon cabinet, à l’article de plufieurS foetus
femelles au deflbus de .lage de fix m o is , que le clitoris étoit fi
grand qu’on aurait cru qu’ils auraient été m â le s , fi on n’avoit
vu des foetus femelles plus âgez dont on pouvoit ailément reconnoître
le sexe, & il ajoûte qu’il n’en a jamais v û au deflous de
fix mois qui ne fuflènt ainfi conformez.
Ces obfervations m’ont fait faire quelques réflexions for la
manière dont les parties de la génération de l’un & de l’autre
sexe fe développent & prennent leur accroiflèinent dans le foetus
, for les différences eflèntielles qui fe trouvent entre ces organes
, & for les reflèmblances qu’ils ont dans le premier âge &
qui dilparoiflènt dans la foite : mais avant que de rechercher les
caufes de ce changement, il faut comparer les parties du mâle
avec celles de la femelle, telles quelles font dans l’âge adulte.
La Nature a pourvû à la fecrétion de la femence en fourniff-
font aux tefticules une quantité de fang fuffifante par le moyen
de deux artères qui fortent ordinairement du tronc de l’aorte au
deflbus des émulgentes; ces artères ont été appellées Ipermatiques,
linteo tenuifiîmo involutus, fequioris ejfe fexûs nemo facile concèdent, nifi
infequentes foetus, paulo majores, infpexijfet, idque propter clitoridis pro-
pendentiam, quoe eâ in oetate confiderabilis e f.......
Phiala, ut antecedens, in liquore continens foetum fequioris fexûs trium
circiter menfium cum dimidio, membranâ amnio inclufum, in quo obfenan~
dum clitoridem tantoe ejfe magnitudinis, ut penem exilem inter pedes reproe-
fentet.. . . . . .
Foetus humanus fex circiter menfium in quo clitoridis prominentia ita efl
imminuta, ut fexûs facile dignofci pofflt.. . . . . .
Phiala in liquore continens pudendum foetus humani quatuor, circiter
menfium foeminini fexûs ; illud autem prima fronte vifum fexûs mafculini
'-totem cum coleis fuis tam exaff'e mentitur, ut pturimis impofuerit, ér hoc
in eâ oetate nunquam aliter yidi,. . . . . . . Th^fturus Y I . pag. 3 8>
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