femmes qui ne s’expofent que très-rarement aux ardeurs
du foleil, font un peu plus blanches que les hommes, &
qu ’il y en a quelques -unes qui font à peu près aulfi blanches
que les Portugaifes*.
Mandelllo en particulier dit que les habitans de Gufa-
rate font tous balànez ou de couleur olivâtre plus ou moins
fo n cée, félon le climat où ils demeurent ; que ceux du
côté du midi le font le plus , que les hommes y font forts &
bien proportionnez, qu’ils ont le vifage large & les yeux
noirs ; que les femmes font de petite taille, mais propres
& bien-faites , qu’elles portent les cheveux longs ; qu’elles
ont aulfi des bagues aux narines & de grands pendans
d ’oreilles, page ij/p . Il y a parmi eux fort peu de bolfus
ou de boiteux ; quelques-uns ont le teint plus clair que les
autres, mais ils ont tous les cheveux noirs & lilfes.Les
anciens habitans de Guzarate font aifez à reconnoître, on
les ddlingue des autres par leur couleur qui elt beaucoup
plus noire, ils font aulfi plus ftupides & plus greffiers.ld .
Tome II, page 222.
La ville d eG o a eft, comme l’on fait, le principal éta-
blilfement des Portugais dans les In d es, & quoiqu’elle
foil beaucoup déchue de fon ancienne fplendeur, elle
ne laiffe pas d ’être encore une ville riche 6c commerçante
; c ’eft le pays du monde où il fie vendoit autrefois
Je plus d ’efclaves, on y trouvoit à acheter des filles & des
femmes fort belles de tous les pays des Indes ; ces efclaves
* Voyez le Recueil des voyages qui ont fervi à i ’établiflement de la
Compagnie des Indes de Hollande. TomeVI, page4.0p .
lavent pour fa plupart jouer des inflrumens, coudre &
broder en perfection; il y en a de blanches, d ’olivâtres,
de balances, & de toutes couleurs ; celles dont les Indiens
font le plus amoureux, font les filles Cafres d eM o -
fâmbique , qui font toutes noires. « C ’e f t, dit Pyrard, «
une chofe remarquable entre tous ces peuples Indiens, tant «
mâles que femelles, & que j ’ai remarquée, que leur fueur «
ne put point où les Nègres d ’Afrique tant en deçà que«
delà le Cap de Bonne-Efpérance , fentent de telle forte «
quand ils font échauffez, qu’il elt impoffible d ’approcher «
d ’eux , tant ils puent & fentent mauvais comme des poi- «
reaux verds. » Il ajoute que les femmes Indiennes aiment
beaucoup les hommes blancs d ’Europe , & qu’elles les préfèrent
aux blancs des Indes, & à tous les autres Indiens*.
- LesPerfans font voilins des Mogols & ils leur reffem-
blent aifez, ceux fur-tout qui habitent les parties méridionales
de laPerfe, ne diffèrent prefque pas des Indiens ; les
habitans d ’Ormus J ceux de la province de Bafeie & de Ba-
lafcie font très-bruns & très-balànez, ceux de la province
de Chefimur & des autres parties de la Perfe_ où la chaleur
n’elt pas aulfi grande qu’à O rm u s, font moins b ru n s, &
enfin ceux des provinces feptentrionales font aifez blancs b.
Les femmes des ifles du Golfe Perfique fo n t, au rapport
des voyageurs HoIIandois, brunes ou jaunes & fort peu
“ Voyez la 2' partie du voyage de Pyrard. Tome I I , pag. 64. & fuiv,
b Voy. la defcription des Provinces Orientales, par Marc Paul, Paris,
1 / y 6’. pag, 22 & 3 p.
Voyez aulfi le voyage, de Pyrard, Tome I I , page 2 ƒ 6.
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