l ’autre épaule a. Ils font naturellement braves, &même
redoutables lorfqu’ils ont pris de l’opium dont ils font
fouvent ufage, & qui leur caufe une efpèce d ’ivrelTe fu-
rieufè B. Selon Dampier, les habitans de Sumatra &
ceux de Malaca font de la même ra c e , ils parlent à peu
près la même langue ; ils ont tous l’humeur fière & hautaine,
ils ont la taille médiocre, le vifage long, les yeux
n o irs, le nez d ’une grandeur médiocre, les lèvres minces
& les dents noircies par le fréquent ufage du b é te lc.
Dans l’iiîe de Pugniatan ou Piifagan à 16 lieues en-deçà
de Sumatra, les naturels font de grande taille & d ’un teint
jaune, comme celui des Brefiliens; ils portent de longs
cheveux fort lilfes, & vont abfolument nuds d. Ceux
des ifîes Nicobar au nord de Sumatra font d ’une couleur
balanée & jaunâtre, & ils vont auffi prefque nuds
Dampier dit que les naturels de ces iiïes Nicobar font
grands & bien proportionnez, qu’ils ont le vifage affez
lo n g s, les cheveux noirs & lilfes, & le nez d ’une grandeur
médiocre ; que les femmes n ’ont point de fourcils,
qu’apparemment elles fe les arrachent, &c. Les habitans
de fille de Sombreo au nord de Nicobar font fort noirs,
& ils fe bigarrentje vilage de diverfes couleurs , comme
* V o y e z les voyages de Gherardini. Paris, ryoo. page 4.6 &fuiv,
b V o y . les Lettres édifiantes, Recueil II, page 6 0,
c V o y . les voyages de Guill. Dampier, Rouen, iyry . TomeIII,
page 1 y 6.
d V o y . le Recueil de la Comp. de HoII. Amjl. i y o 2 . T. 1, p, 2 8 1 .
' V o y . les Lettres édifiantes, Recueil I I , p, 1 y 2,
de verd, de jaune, & c. Voye^l' Hijloire générale des voyages.
Paris, 1746. Tome 1.p . 3 8 7 . Ces peuples de Malaca »
de Sumatra & des petites ilîes voifines, quoique différens
entre eux, le font encore plus des Chinois, des Tartares,
&c. & femblent être ilfus d ’une autre race ; cependant les
habitans de Java qui font voifins de Sumatra & de Malaca,
ne leur relfemblent point & font alfez fembjables aux
C hinois, à la couleur près, qui e lt, comme celle des Malais
,. rouge, mêlée de noir ; ils font alfez fembiables, dit
Pigafettaa, aux habitans du Brefil, ils font d u n e forte
complexion & d ’une taille carrée, ils ne font ni tropgrands
ni trop petits, mais bien mufclez ; ils ont le vifage p lat, les
joues pendantes & gonflées, les fourcils gros & inclinez,
les yeux p etits, la barbe n o ire , ils en ont fort peu & fort
peu de cheveux, qui font très-courts & très-noirs. L e P.
Tachard dit que ces peuples de Java font bien-faits & ro -
b ultes, qu’ils paroilfent vifs & réfolus, & que l’extrcme
chaleur du climat les oblige à aller prefque n u d sb. Dans les
lettres édifiantes on trouve que ces habitans de Java ne
font ni noirs ni blancs, mais d ’un rouge pourpré, & qu’ils
font doux, familiers & carelfansc. François Légat rapporte
que les femmes de Java qui ne font pas expofées comme
les hommes aux grandes ardeurs du foleil, font moins
bafanées qu’eux, & qu’elles ont le vifage beau, le fein
élevé & bien-fait, le teint uni & beau, quoique b ru n , la
1 VU. Indice Orientales part, primam, p. ; 1'■
1 Voy. Je premier voyage du P.Tachard. Paris, 1 6 8 6 .p. 1 3 4 *
” Voy. les Lettres édifiantes, Rec. X V I , page 1 3 .
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