
( Synonyma furculorum flelligerorum-, )
Mufcus capillaceus major , pediculo & capitulo
crajfiuribus; capitulo in caliccm expanfo. Mich.Geil.
pag. 108. tab. 59. fig. 1. E .M . O. P. Q. R. —
Vaill. Botan. Parif. tab. 23. fig. 8. a. b.
Mufcus capillaceus, Jlellatus 3 prolifer. Buxbaum.
Cent. 1. pag. 42. tab. 62. fig. 4.
Polytrichum apulei. Ftifch. Hift. 241.
OFFICINOR. Adianthi aurei he'rba.
Var. A. Polytrichum commune 3 Z minus. Weis.
Plant. Cryptog. pag. 171.
Polytrichum quadrangulare 3 juniperifoliis brevio-
ribus 6* rigidioribus. Diilen. Mufc. pag. 464. tab.
54. fig. 2. — Linn.Spec. Plant, vol. 2. pag. ly 73.
n-*. 1. Var. Z. '— Hall. Hift. Helv. L. C. Var. <*. y.
Flor. Dan. CEd. tab. 295.
Polytrichum aureum medium. C. Bauh. Pin. 3y6.
Polytrichum montanum $ minus3 cap fila quadran-
gulari. Hall. Enumer. Helv. pag. 167. np. 2.
Mufcus ereclus 3 juniperifolio glauco 3 r ig id ô ; ca-
lyptrâ longijfimâ. VaiÜ. Botan. Parif. pag. 1*3 1'. n°.
17. tab. 23. fig. 6, — Latn. Iiluftr. Gener. tab. 874.
fig. 2.
Mufcus coronatus , kumilis 3 rigidior ; capitulis
longis, acutis 3 fejjilibus 3 ereàis. Mori/l Hift. Oxon.
3. pag. 630. n°. 8. ff. iy . tab. 7. Ser. 1. fig. 8.
Mufcus coronatus medius3 pileolo villofo3 tenuiore.
Morif. Ibid. n°. 6. tab. 7. Ser. 2. fig. 6.
Cette moufle intérefle, & fe fait remarquer
par fes feuilles qui imitent en petit celles des
aloés, & par fes urnes affez fortes, droites, &
recouvertes d'une coëffe ovale , aiguë, chargée
de poils brillans, fouvent d’un jaune d or. Ces
urnes font fortement inclinées j après la1, fécondation
elles perdent leur coëffe, & fe préfentent
comme de petits godets prefque quadrangulaires.
Ses racines font fibreufes j elles pouffent des
tiges très-longues, étendues fur terre, dJoù s’élèvent
d’autres tiges fimples , droites , hautes de
trois a cinq pouces , garnies à leur bafe de petites
feuilles en forme d’écailles jaunâtres, lancéolées,
cachées par les gazons ou par les autres plantes
qui les environnent 5 les autres feuilles qui jouif-
fent de l’air libre & du foleil, font éparles, très-
rapprochées , fort étroites, aiguës, très-liffes,
communément redreffées ou montantes, courbées
en dehors quand elles approchent de l’état de
ficcité , longues de trois ou quatre lignes , d’un
vert brun, terminées par une pointe fine , très-
aiguë , denticulées à leurs bords , cara&ère difficile
à faifir lorfque ces feuillues font dans l’état de
ficcité, à raifon de leur contra&ion & de leurs
I bords, roulées en dedans. Elles vari.nt dans leur
longueur.
Au fommet des tiges & du Centre des Feuilles
fort une petite capfule, d’abord étroite, aiguë,
alongée , feflile, dont le pédicule eft enveloppé
en entier par un périchet tubulé, verdâtre, très-
mince , recouvert par la coëffe. A mefure que le
pédicule s’élève & fe montre à nu, ce périchet fe
divife tranfverfalement en deux portions pref-
qu’égales > l’une d’elles refte à la bafe qu’elle en-
gaînë circulairement, & avec laquelle elie fait
prefque corps > l’autre portion enveloppe le fommet
du pédicule de la longueur de la coëffe fous
laquelle elle eft cachée. C'eft cette dernière partie
qui eft deftinée à la formation de l’ urne.
Voici les obfervations que j’ai faites fur fon
développement, à un âge où je n’étois encore que
peu familiarifé avec la botanique j ce qui me*porte
a inviter les botaniftes à les vérifier, la néceffité
de livrer cet article à i’ impreflion ne me permettant
pas d’attendre l’occalion favorable pour les
répéter} mais elles m’ont paru trop intéreffantes
pour les paffer fous fil en ce. Cette portion du périchet
ou , fi l’on aime mieux, cétte jeune urne
eft attachéè intérieurement au fommet du pédicule,
& rabattue en dehors dans toute fa longueur
en forme, de tuyau, autour du pédicule >
de forte que la furface qui doit devenir intérieure
eft alors extérieure, comme nous allons
le voir.
A mefure que l’accroiffement fe ' développe ,
que le pédicule s’alonge, l’urne fe retourne comme
un gand , fon fommet rentre en dedans, la partie
tubulée fe relève peu à peu par fa bafe, par l'enfoncement
fucceflif du fommet, qui enfin en devient
la bafe, & les bords roulés fur eux-mêmes
forment un petit bourelet qui conftitue l’orifice
de l’urne. Pendant le cours de cette opération
la portion du périchet qui doit donner naiffance
à l’ urne, s’élargit & fe raccourcit, & je foup-
çonneque c’eft à ce retournement qu’eft due la formation
de l’apophyfeoudu léger renflement qu’on
apperçoit à la bafe des urnes, & qui devient un
des principaux caractères de ce genre. -
Ces urnes font très-finement ciliées à leurs
bords, recouvertes par une double coëffe. L’irt-
térieure eft liffe, membraneufe, d’un blanc jau-
uâtre, de même forme, mais plus petite que l’extérieure
avec laquelle elle tombe, & à laquelle
elle eft attachée intérieurement par fon fommet.
La coëffe extérieure eft grande, d’abord oblon-
g u e , lancéolée, étroite, enfuite ovale & renflée
à l’époque de la maturité, plus longue que la
capfule, chargée de poils fins, foyeux , luifans,
couchés, touffus, & prolongés au-delà des bords
de cette coëffe j ce qui la fait paroître comme
laciniée à fa bafe. Sa couleur eft fouvent d’ un
jaune doré au fommet, foyeux Se argenté à la
baie.
. L*s individus qu’on regardoit comme femelle
ont leurs tiges terminées par de petites rofettes
de feuilles , formant dans leur centre une forte
de petit godet, çompofée de folioles très-rappro-
chées , minces , larges , prefque tranfparéntes,
terminées la plupart par une pointe très-fine,
toutes imbriquées de couleur rougeâtre ou purpurines.
Du centre de cette rofette pouffe très-
fou vent une nouvelle tige , qui paroît plutôtn’être
que la continuation de la première , terminée par
une nouvelle rofette, de nouveau prolifère} ce
qui fait paroître les tiges comme articulées.
La variété A diffère de cette plante par fes tiges
plus courtes, quelquefois ramifiées, en deux ou
trois tiges fertiles. Ses feuilles font plus petites,
pl us cou rtes, roi des, réfléchies en dehors par
leur fommet: Les capfules font plus petites , les
coëffes plus alongées , moins renflées.
1 Ces plantes croiffent partout , dans les forêts ,
fur les rochers, & dans les terrains incultes, un
peu ombragés, humides de froids. Elles font bien
plus abondantes dans les pays du Nord que partout
ailleurs. ( K. v . )
Les animaux ont fouvent appris aux hommes
Tufage qu’ils pouvoient faire des productions naturelles.
L’écureuil conftruit avec le polytric fa
demeurci fphériquè} plufieurs oifeaux en compo-
ffent leur nid. L’ours, habitant des pays froids,
s.’en forme une efpèçe de lit dans lequel il dort
une partie de l’h iver, & où il place fes petits.
Les Lappons l’ont imité en fe formant avec le po-
dytric femelle des lits tendres 8e chauds. Iis en
arrachent des pièces de trois ou quatre aunes, en
couvrent la terre , s’étendent deffus , & fe recouvrent
avec la même moufle} mais ils rejettent le
polytric mâle , dont les capfules occafionnenr
des démangeaisons infupportables.'On en fait auflî
des tapis} on en remplit les toiles des pailiaflès.
Il fert encore à faire des balais & des broffes.
| On. attribue aux polytrics les mêmes propriétés
qu’aux capillaires. Ils paffent pour incififs , fudo-
rifiques} mais on n’ en fait plus aujourd’ hui aucun
ufage, & nous doutons beaucoup de l'efficacité
de leurs vertus comme plantes médicinales.
2. Perce-môüss.e pilifère. Polytrichum pUi-*
ferum.
Polytrichum cqulibus fimplicijjimis • foliis, lineari
bus., ihtegerrjmis,• apiçe piliferis.. ( N. )
Polytrichum ( pili ferum ),• capfild paraUelipipedâ;
foliis- integerrimis , piliferis-; Gaule fimplici. Schreb.
Spicil., pag. 74,
Polytrichum ( pilofum ) , furculo fimplicijftmo ; \
foliis piliferis , linearibus , i itegerrimis ,* capitulis
obliquis, tetraedris. Neck. Meth. 123*
Polytrichum quadrangulare minus juniperi folio
pilofis. Dillen. Mufc. 426. tabv y4- fig. 3*
Polytrichum commune y , pilofum. Weis. Plant.
Cryptogam. pag. 172. — Linn. Spec. Plant, vol.
2. pag. iy73- np. 1. Var. y.
Mufcus médius 3 foliis juniperinis glaucis , non.
ferratis , in longum & canefcentem pilum definenti
bus j capitulo tetragono ,• calyptrâ tomentofâ , rubrâ.
Michel. Gen. 109. n°. 2.
Mnium calyptris villofis , foliis ferratis , pilo arifi
tatis, capfulis quadrangulis , infidentibus difeo. Hall.
Helv. vol. 3. pag. y i . n°. 1836.
Mufcus capillaceus , jlellatus , prolifer. Vaillant.*
Botan. Parif. tab. 23. fig^ 7. Tourn. Inft. R.
Herb. yyi . — Lamarck. Iiluftr. Gener. tab. 874.
fig. B. C . D. f Flos femin. ex Vaillant.') Mala.
Cette efpèce eft trop bien diftinguée de la précédente
pour" ne la regarder que comme une variété
malgré les rapports qu’elleva avec elle. Ses
feuilles bien certainement ne font point denticulé
e s, chacune d’elles eft terminée par un poil
fétacé, très-long, blanchâtre, caractères qui lui
font particuliers} d’ailleurs elle eft beaucoup plus
petite , & fes tiges ne font jamais rameufes.
Ses racines font menues, fibreufes} fes tiges
ont à peine un pouce ou un pouce & demi de
haut, glabres, tres-fimples, nues à leur bafe, garnies
de feuilles imbriquées, réunie,s autour de la
tige en.un petit fàCcicuie ovale, & formant pat
‘ leurs Commets rapprochés une petite touffe de poils
qui enveloppe la bafe dès pédicules. Ces feuilles •
font linéaires , roides , droites A très-entières à
leurs bords , 'un peu obtufes à leur fommey, terminées
par un long poil blanchâtre, q u i, à la
loupe, paroît tranfparent & articulé. Les pédicules
s’é le v â t du centre des feuilles, â l’extremité des
tiges. Ils font rougeâtres, fins , longs d’un demi-
pouce , terminés par des capfules allez femblables
à celles de la variété A de l’efpèce précédente ,
mais, un peu plus étroites.; les coëffes font tres-fou-
vent rougeâtres à leur partie fupérieure, & d’un
blanc rouffâtre inférieurement. Les urnes font fore
courtes, penchées après la maturité.
Cette plante croît dans les lieux ftériles de aridei
des forêts, dans les bruyères, & c . ( V. v. )
3 . Perce^MOUiSSB des Alpes. Polytrichumalpi*
num. Linn.
"" Polytrichum caute ramofijjimo , pedunculis. termi-
nalibus. Linn. Spec. Plant, vol. 2. pag. Ey.73. —■
(Eder. Flor. Dan. tab. 296. — Gunn. Norveg. n°.
'81 y .— Web.'Spicil. 39. — Lam. Flor. franç. vqL
1. pag. 43. n°. il .