
Popalus halfamifera , fa i iis fubcordatis, oblotigiSy
cunatis. Hort. Cliff. 460.
Populus ( tacamahaca ) , foâis fubcordatis, infime
incanisy fuperne atroviridibus. Mill. Diét. n°. 6.
Populus foliis fubcord itist denticulatis. Spec. PI.
2. p. 1464. — Roy. Lugd. Bar. 82. — Duroi.
Harbk. 2. p. 143.
Populus filiis cordatisy crenatis3 baß nudisjpetiolis
teretibus. Wach. Ultr. 294.
Populus nigra, folio maxima3 gemmis balfimum
odoratiffimum fundentibus. Catesb. Carol. 1. p. 34.
tab. 34. — Duham. Arbr. 2. pag. 178. tab. 38.
fig. 6.
Populus f ili i s 01'ad s , acutis 3 firratis. Gmel.
Sibir. 1. p. 152. tab. 33.
Tacamahaca f ili i s ccnatis. Pluk. Almag. 3^0.
tab. 281. f. 1. — Trew. Ehret, tab. 46. — Mill.
P i& . Append.
Populo firnilis arbor refihofa altera. C. Bauh.
Pin. 450.
Populus f iliis oblongis & obtuse dentatis3 fibtîts
albicannbus. Hort. Colomb.'-— Rozier. Agricult.
vo!. 7. p. 618.
Vulgairement le baumier.
A . Populus filiis ovato-acuminatis, remis vir-
gatis. (N .)
Populus viminalis. Hort. Parif.
Vulgairement Hard ou tacamahaca.
An populus ( candicans ) , f iliis cordatis, acuminatis3
fubtus albidisy fubtriplici-nerviis ; ftipulis refi-
rtofis y ramis teretibus ? Ait. Hort. Kew. vol. 3.
pag. 406.
• Cette efpèce eft une des plus intérefiantes par
le baume odorant & balfamique qui découle abondamment
de les boutons 8c de plufieurs autres
parties de la plante.
Son tronc,eft droit, peu élevé , revêtu d’une
écorce grifâtre; il fe divife en branches courtes,
épaiffes, un peu refterrées en tête. Ses rameaux
font lifiès, jaunâtres, fouvent très-bruns, prefque
noirs, luifans, garnis de feuilles alternes, pétio-
lées, épaiffes, coriaces, ovales-lancéolées, très-
glabres, lui fantes, d’un ven foncé en deifus,d*un
blanc jaunâtre en deffous, arrondies à leur bafe,
rétrécies à leur Commet, garnies â leurs bords de
dents'obtufes, inégales, marquées.de nervures
jaunâtres, dont les interfaces font remplis par
un très-joli réfeau à petites mailles, & dont les
veinules font faillantes & jaunes. : les pétioles font
courts, roides, très-peu comprimés.
Les chatons reffemblent â ceux du peuplier
• noir, 8c le nombre des étamines, dans les fleurs
males, varie de dix-huit à vingt-deux & quelquefois
davantage. Les écailles des bourgeons qui
garmflent la bafe des chatons font oblongues,
lancéolées, entières, très-aiguës & très-gluti-
neufes. Les chatons femelles font grêles, couverts
de; fleurs allez rapprochées, pédiculées, pref-
qu’ oppofées, auxquelles fuccèdent des capfules
ovales, un peu épaiffes, feabres, environnées à
leur bafe par un petit tube urcéolé, perfîftânt >
qu’on regarde comme le calice ou la corolle, ainfi
que nous l’avons fait remarquer dans l’ expofition
du caraâère générique.
La variété A , qui paroît porter plus particuliérement
le nom de tacamahaca, furcout en Angleterre,
diffère peu du baumier; fon port eft un
peu différent j fes rameaux font plus élancés : fes
Feuilles, moins lancéolées, fonç ovales, très-aiguë^,
prefque mucronées, & fouvent leur face
inférieure, au lieu d’être d’un vert blanchâtre,
prend une couleur d’un vert cendré, grifâtre, très-
luifantes, comme vernilfées ; les dentelures font,
moins profondes ; les pétioles font plus grêles, p'us
alongés. & ont moins de roideur. Quelques auteurs
en font une efpèce diftinéte j mais nous avons
trouvé tant de rapports entre ces deux'plan tes, fi
peu de caractères tranchés, que nous n’avons pas
cru devoir les féparer. Ne feroit-ce point la même
que celle dont il eft queftion dans Aiton, fous le
nom de populus candicans ? Mais je n’y trouve pas
les trois nervures principales dont il parle.
Il eft à regretter que cet arbre précieux ne puiffe
s’ acclimater chez nous qu’avec peiné. Il demandé
une expofttion chaude, aime les lieux humides,
& craint beaucoup les grands froids. On le multiplie
par maTCOtes & par boutures. Son bois eft
un peu rougeâtre, & plus dur que dans les autres
efpèces. Il croit dans l ’Amérique feptentriouale
& dans les contrées orientales de la Sibérie, parti.-*
adiérement le long du fleuve Geniféa. J) {K. v.)
C ’ eft particuliérement au printems, à l’époaue
ou les bourgeons font fur le point de s o u v n r ,
qu’il en découle une très-grande quantité de ré-
une jaunâtre, très-glutineufe, fouvent réunie en
petites gouttes, que l’on recueille pour les ufages
: auxquels on la deftine. Elle paffe pour vulnéraire,
i aftringente, diurétique, & eft très-propre dans les
maladies feorbutiques. Les coqs de bruyères, qui,
en Sibérie, fe nourriffent de ces bourgeons â la
fin de l’hiver, ont alors une chair d’une faveur
agréable & parfumée. La réfine que l’ on retire de
cet arbre en faifantdes irreifions fur les differentes
parties de l’écorce, eft jaune, rouge ou brune „
félon l’endroit où l’incifion a été faite ; mais celle
qui découle naturellement de l’arbre eft à préférer.
Quelques botaniftes prétendent que le véritable
peuplier baumier ou tacamahaca ne nous eft pas'
connu en France , & que celui que je viens de
décrire eft une autre efpèce. Comme je n’ai aucuns
renfeignemens qui viennnent à l’appui de
cette opinion, & que je ne connois que le s deux
variétés que je viens de citer, je ne peux rien
affirmer pour ou contre. J’ai dit plus haut que
l'on donnoit plus particuliérement le nom de tacamahaca
à là variété A ; mais comme je n’ai vu
de ce dernier que des individus imparfaits, des
bouts de branches defléchées, le port de cet arbre
ne m’eft pas affez connu pour favoir f i , fous ce
rapport-, il diffère affez du populus halfamifera
pour en être diftingué comme efpèce.
10. Peuplier monilifère. Populus monilifera.
Populus f iliis fubcordatis y g labris y bafi glandulofis ;
ferraturis cartilagineis , hamatis , fubpilofis ; nervis
patulis y petiolis compreffis , ramis teretibus. Alton.
Hort. Kew. vol. 3. p. 406. — Gmel. Syft. Nat. 2.
p. 630. n°. G.
Cette efpèce eft remarquable par les dentelures
de fes feuilles , qui font obtufes, courbées en arc,
un peu membraneufes 8c légèrement ciliées fur
leurs bords , vues à la loupe.
Son tronc eft affez é le v é , divifé en branches
étalées, qui produifent des rameaux arrondis, revêtus
d’une écorce jaunâtre , glabre, ridée ; garnis
de feuilles alternes, pétiolées, glabres , prefqu’en
coe u r , largement échancrées à leur bafe, aiguës
&r mucronées à leur fommet ; à dentelures obtufes,
arrondies, un peu écartées , garnies de nervures
fines, jaunâtres, fupportées par des pétioles pref-
qu’aufli longs que les feuilles , comprimés latéralement
, munis de glandes, redreffés vers leur
fommet.
Je n’ai point vu les chatons mâles. Les chatons
femelles font longs, grêles, chargés de fleurs écartées,
pétiolées , éparfes, qui produifent des capfules
ovales , obrondes, greffes comme des petits
grains de chapelet, à deux valves épaiffes , rti-
gueufes, environnées à leur bafe par un tube urcéolé.
Cette efpèce eft cultivée dans plufieurs jardins
botaniques ; elle eft agréable par la grandeur & la
forme élégante de fes feuilles. f> ( V. f. )
11. Peuplier rouge. Populus rubra. H. P.
Populus f ili i s femi-fuborbiculatis , glabris , çre-
natis y apice mucronatis j ramis fubangulatis , rubris.
(N .)
Populus ( diJatâta ) , filiis utrinque glabris , acuminatis
y firratis , deltoidibus ,• diametro tranfver-
fali longiari.? Ait. Hort. Kew. vol. 3. p. 406.
Quoique les feuilles de cette efpèce approchent
de la forme deltoïde, elles font néanmoins remarquables
par la figure à demi - orbiculatre qu’elles
offrent la plupart parleur élargi flement 8c la pointe
lancéolée, aiguë , placée fur leur fommet très-arrondi.
Cet arbre s’élève affez haut. Il fe divife en rameaux
, dont les plus jeunes font d'un rouge un.
peu noirâtre , un peu cannelés , a cotes prefqu ?n-
guleüfes, très-glabres , garnis se feuilles alternes,
éparfes , pétiolées , très - amples , variables dans
leur forme , félon leur âge ; ovales , tronquées à
leur bafe , aiguës, rétrécies à leur fommet, plus
longues que larges quand elles font jeunes ; mais
en vieillilfant elles s'élargiffent confiderablemem,
8c deviennent plus larges que longues, très-glabres
, peu épaiffes i très-arrondies à leur fommet,
afït étant alors une forme à demi-orbicnlaire 5 terminées
par un mûcro particulier, à créneiures^obtu-
fes à leurs bords , munies de nervures jaunâtres ,
portées fur des pétioles comprimés latéralement.
Je n’ai point vu les chatons.
Cette plante eft cultivée au Jardin des Plantes
de Paris. Je la foupçonne la même que celle à laquelle
Ai ton a donné le nom de populus dilatata. f>
C V . v . )
Je ne connois pas l’efpèce fuivante dont parle
Aiton.
* Populus ( lævigata ) , f iliis càrdads , trinerviis ,
glabris , bafi glandulofis , intqualiter firratis ; petiolis
compreffisramis teretibus. Alton-. Hort. Kew. vol. 3.
p. 407.
( POLRET. )
PEZ1ZE. Pe[i%a. ( V"oye^ci-devant, pag. 200.)
PH A CE L1E. Phacelia. Juff. Genre de plantes
dicotylédones, à fleurs monopétafées, régulières,
qui a des rapports avec les hydrophyllum, de la famille
des borraginées , qui comprend des herbes
pubefeentes * exotiques à l’Europe , & dont le
caractère confïfte dans :
i° . Un calice à cinq divifions perfiftantes.
20. Une corolle monopétale, régulière, prefque
campanulée , à cinq divifions, marquée intérieurement
& à fa. bafe de cinq filions ; chacun de ces
filions membraneux à fes bords , & environnant la
bafe des filamens.
30. Cinq étamines faillantes hors de la corolle.
40. Un ovaire fupérieur, à deux lobes ou â deux
filions, furmonté d’ un ftyle cou rt, terminé par
deux ftigmates alongés.
Le fruit eft une capfule à deux loges, contenant
quatre femences s’ouvrant en deux valves } chacune
des valves munie dans fon milieu d’une demi-
cloifon dans laquelle eft renfermée une femence.
E s p e c e s .
1. P h .ACÉl i e pubefeente. Phaceliapubefiens.