% 4 P H Y P H Y
Phylica foûis fubtrigonis, obtufis, glabris ffiori*
bus fpicatis. Thunb. Prodr. pag. 44.
Beckea ( africana), foliis Unearibus3 canaliculatis.
Burtn. Prodr. iz .
C ’eft un arbriffeau de cinq à fix pieds de haut ,
dont les feuilles font affez femblablcs à celles du
pin , & qui offre dans.fon enfemble le port du ta-
marifcj remarquable par fes fleurs paniculées ,
composées d’épis particuliers & ramifies, qui a des
rapports avec le phylica racemofa3 non-feulement
par la.difpofition de fes fleurs, mais encore par
leur .caraâère particulier.
• Ses -tiges font divifées en rameaux foup'les ,
effilés, alongés , grifâtres , terminés par d'autres
petits rameaux en .touffe épaiffe, .garnis 4e feuilles
éparfes, planes , point roulées fur leurs bords,
roides, étroites, linéaires, prefqu'à trois faces,
feffiles , très-nômbreufes , un peu redreffées ,
liiîes , glabres à leurs deux faces, d'un vert glauque.
Les fl :urs font terminales j les panicul.es
ép.uffes , touffues, nombreufes ■, eompofées d'épis
médiocrement ramifiés, inégaux. Il n'y a point
de braétéès ou d'enveloppe générale, mais feulement
trois petites bradées qui enveloppent la corolle,
glabres, courtes j cinq divifions calicinales,
blanchâtres, membraneufes , obtufes, qui m'ont
parues conniventes à leur bafe , mais point tubu-
lées. Je n'y ai point apperçu de corolle, à moins
qu'on ne regarde comme telles les divifionsdu calice.
Le ftigmate eft bifide. Les fruits me font inconnus.
Cette plante, comme on vient de le v o ir , s'écarte
un peu par fa fru&ification de toutes celles
de ce genre, fe rapprocha du phylica racemofa ,
dont les fleurs font prefque les mêmes. Elle croît
au Cap de Bonne-Efpérance fur le fommet des
montagnes. J) (K . ƒ in he-rb. Lamarck. )
* Efpèces moins connues.
* Phylica ( dioica ) , foliis cordatis , fioribus
éioicis. Linn. Mantiff. pag. 24Z.
' Ses feuilles font en forme de coeurj mais elles
varient, & font quelquefois linéaires, roulées à
leurs bords. Les calices font hériffés de poils d'un
blanc grifâtre ou un peu glauque \ la corolle eft
couverte de poils blancs, & les fleurs font dioï-
ques. Elle croît au Cap de Bonne-Efpérance. Elle \
me paroît avoir beaucoup de rapport avec notre
phylica rejlexa.
* Phylica ( imbriçata ) , foliis cordato-ovatis , ;
glabris j fioribus raeemofis. Thunb. Prodr. pag. 45.
Les fleurs font difpofées en gr.apes , & les feuilles
font glabres , ovales, en forme de coeur,
Cette plante fe rencontre
Efpérance,
au Cap de Boune-
* Phylica ^ ( paniculata ) , foliis ovatis3 mt/icro-
natis , fuperne glabris , nitidis, fubtits tomentofis ; ra-
cemis foliofis, paniculaiis. Willd. Spec. Plant, veil,
a. pag. 1112.41°, ré.
Cette phylique eft voiiine du phylica pubefeens ,
mais elle en diffère par fes fleurs difpofées en grapes,
& qui forment une panicule par leur réunion.
Ces grapes font feuillées. Elle en diffère encore
par fes feuilles glabres, lu.ifantes & point feabres,
ni calleufes a leur face fupérienre , tomenteufes
en deffous, ovales &mucronées. .On trouve cette
plante au Cap de Bonne-Efpérance.
* Phylica (villofa) , foliis .linca'ibits , fuperioribus
villofis,• fioribus racemofis. Thunb.'Prodr. pag.
44. -
. Cette plante a des feuilles linéaires ; les fupé-
rreures font velues : fes fleurs font difpofées en
grapes. Elle croît »u Gap de Bonne-Efpérance.
* Phylica ( lanceolata ) , foliis /parfis, hneco-
latis, fubtits tomentofis; capitulis tirminalibus , kîr-
futis. Thunb. Prodr. pag. 44.
Les fleurs.forment de petites têtes terminales,
très-velues, les feuilles éparfes,menreyfes en deffous. lancéolées, to-
Cette plante fe rencontre au Cap de Bonne-Efpérance.
(POIRET. )
PHYLLACHNË. Phyllachne. Genre de plantes
dicotylédones, à fleurs monopetales, incomplètes
& monoïques, dont la famille naturelle nsèft pas
encore bien connue, qui comprend des herbes
fort petites, exotiques a l'Europe , dont le port
reffembla à celui des moufles, & qui offrent pour
caractère effentiel : 1
Des fleurs monoïques. Dans les mâles , un calice
fupérieur, à trois foliotes ; une corolle infundibuli-.
forme; une étamine. Dans les femelles, un ftigmate
tetragone , & une capfule à plufieurs femences.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Les fleurs font monoïques ; chacune d'elles offre :
Dans les fleurs mâles :
i*. Un calice fupérieur, à trois divifions fubu-
lé e s, aiguës.
2°. Uns aorallc monopétale, infundibuliforme,
dont le limbe eft ouvert, divifé en cinq parties
ovales, prefqu'obtufes.
3°- Une feule étamine, dont le filament eft
muni de deux glandes à fa bafe, attaché nu fond
P H Y
de la corolle, furmonté d'une anthère à deux glo->
bules;
40. Un ovaire ftérile, inférieur, fans ftyle.
Dans les fleurs femelles :
î®. Le calice & la corolle comme dans les fleurs
mâles.
2*1 Un ovaire inférieur, à demi^ovale, tronqué
â fon fommet, furmonté d'un ftyle filiforme, terminé
par un ftigmate en tête , compofé de quatre
tubercules.
ÎLe fruit eft une baie ou une capfufe à une feule
lö g e , contenant plufieurs femences fort petites
& arrondies.
E s p è c e s .
Phyllachne des marais. Phyllachne uliginofa.
Phyllachne foliis minïmis , margine cartilagineo-
crenulatis , fioribus fejfilibus. (N-)'
Phyllachne. Forft. Caraft. Gener. tab. 58» —
Lam. Illuftr. Gener. tab. 741. — Juffieu. Plant.
Gener. pag. 422. — Linn. f. Suppl, pag. 61 &
412. — Gmel. Syft. Nat. vol. 1. pag. 11.
G’eft une jolie petite plante qui croît en gazons
très-agréables, & préfente le port d'une moufle ,
particuliérement du polytric commun , munie de
petites fleurs blanches.
Il s'élève de fes racines fibreufes & courtes un
grand nombre de tiges prolifères, très-rapprochées
& ferrées, divifées chacune en deux ou trois-rameaux,
couvertes dans toute leur longueur de
feuilles nombreufes , imbriquées, éparfes, petites,.
feffiles, fubulées-, cartilagineuies & un peu
crénelées à leurs bords.
Lesfleurs font feftiles, terminales, fort petites,
les unes mâles, les autres femelles fur la même
plante. Le calice eft compofé de trois folioles
droites , fubulées ; la^corodle monopétale eft com-
pofée d'un tube élargi à Ton orifice, où il s’étend
en un limbe à-cinq-divifions prefque lancéolées,
obtufes, de là longueur du tube. L'ovaire eft turbiné
, inférieur, furmonté, dans les fleurs femelles
feulement, d'un ftyle de la longueur de l'étamine
, épaiffi vêts fon fommet, & muni d'un ftigmate
rétragone, compofé de quatre tubercules. Il
lui fuccèdè une baie ou une capfule à une feule
loge polyfpeTme;
Cette plante croît à la Terre de feu, au détroit
de Magellan. Commeïfon, qui l'y a recueillie, Sa
qui la nomme fiibas, dit que la corolle a quelquefois
fix & fept- divifions.
( PoiRE-T. )-
F H Y
PHYLLANTHE. Phyllanùhus. Genre de plantes
dicotylédones, à fleurs incomplètes, monoïques,
de la famille des euphorbes, qui a des rapports
avec les cïcccl & les xylophylla, qui comprend des
arbres & arbuftes, & quelquefois des herbes exotiques
à l'Europe, dont-les rameaux- font alternes,
garnis de feuilles alternes & comme ailées j de
fleurs nombreufes, axillaires j de ftipules à la bafe
des rameaux.
Le caradtère effentiel de c e genre eft d'avoir :
Des fleurs monoïques. Dans les fleurs mâles , un
calice campanule , colore, a fix divifions profondes 3
trois étamines 3 point de corolle. Dans les fleurs femelles,
un ovaire garni a fa bafe de dou^e gldiïde'S ;
trois fiyles , fix fiigmates ; une capfule-a trois toques
réunies , a trois femences.
C À R A C T È R E: &É N É R I Q- U E.
Chaque fleur offre dans les mâles :
i* . Un calice inférieur, campanuië, coloré’,
divifé profondément en fix parties ovales, ouvertes
, obtufes, perfiftantes.
2°. Point de corolle.
30. Trois étamines, donr les filamens font plus
courts que le calice, rapprochés parleur bafe,
écartés à leur fommet, terminés par des anthères
à deux loges.
Dans les fleurs femelles :
i° . Un calice comme dans Les-fleurs mâles» Point
de corolle.
2°. Un ovaire un peu1 arrondi-, trois côtes obtufes,
environné à fa bafe de douze glandes un
peu anguleufes, furmonté de trois ftyîes écartés,
divifés chacun en deux ftigmates obtus.
Le frùit eft une capfule à trois loges ou à trois
coques réunies , arrondies , marquées de trois
filions à trois lo ges , chaque loge compofée de"
deux valves > trois femences arrondies , une dans
chaque loge.
Obfervatïons. Les cicca, fi l’on- s ’en* tenoit au
port extérieur, pourroient être aifémentr confom
dus avec les pkyllanthus3 & il ne feroit point étonnant
que l'on commît cette erreur lorfque l’on
étudie ces deux genres fut des plantes flèches1, fou-
vent imparfaites. Ils font très-diftihâs dans lés
plantes vivantes. Les cicca n'ayant que quatre" di-
vifions à leur calice ,• quatre étamines, huit ftigmates,
une capfule à quatre loges, &c. ( Voye^ le
mot C ic c a , ) dont les efpèces font d'ailleurs très-
peu nombreufes.
Les efpèces de pkyllanthus font bien plus confîdé-
( râbles, Ôc iious offrent deux grandes divifions-tïès