
qu’ elles font grandes & ovales dans le pkylldntkus
nutans. Les grapes de fleurs terminent les jeunes
rameaux ouïes pédoncules communs, felon la dénomination
de Linné; elles font étroites & reffer-
rées. Cette plante croît à 111e de Ceylan.
* * Efpeces à tige prefque herbacée , à feuilles très-
petites > difpofées en aile.
' - l 7," Phyllanthe niruri. Pkyllanthus niruri.
Linn.
Pkyllanthus foliis pinnatis , floriferis y floribus pe-
dunculatis y caule kèrbaceo3 ereSto. Linn. Flor. Zeyl.
3 H- — Hort. Upf. 282. — Mill. Did. n*. 2.
Pkyllanthus foliis altérais , alternatim pinnatis y
floribus dependentibus 3 ex alis foTTorum. Hort. Cliff.
44° • Swartz. Obferv. bo tan. pag. 3 54.
Urinaria indica 3 erecta 3 vulgaris. Burm. Zeyl.
250. tab. 93. fig. 2.
Herba moeroris alba. Ruinph. Amboin. 6. pag
4 1 - tab. 17. fig. i . r 5
Niruri barbadenfe 3 folio ovali 3 fubths glauco y
petiolisflorurn brevijfimis. Martin. Cent. 9. tab. 9.
Kirganeli. Rheed. Malab., 10. pag. 29. tab. i f .
Optima. ■
fleurs mâles font mélangées avec les femelles. Le
caliceeft très-ouvert, diviféen cinq folioles ovales,
obtufes, prefque fpatulées , de couleur pâle ,
réunies à leur bafe. Les filamens font rapprochés
en colonne, terminés par des anthères contiguës
& à deux lobes; la bafe des filamens eft garnie de
cinq glandes. L'ovaire eft un peu arrondi, médiocrement
comprimé par fes deux extrémités, fur-
monté de trois ftyles bifides. La capfule de.mêmè
forme eft à trois loges, compofée de fix valves,
contenant fix femences oblongues & anguleufes.
^ Cette plante croît dans les Indes orientales,
ainfi qu’en Amérique ; fur les montagnes de la Jamaïque
& fur les rives des fleuves de la Nou-
velle-Efpagne , dans les lieux marécageux. O
C JL f . in herb. Lam. )
18. Phyllanthe urinaire. Pkyllanthus urinaria.
Linn.
Pkyllanthus foliis pinnatis , floriferis y floribus
fejfilibus y caule herbaceo, procumbente. Linn. Flor.
Zeylan. 332.’— Lam. Illuft.<}ener. tab. 756. f. 2.
Herba moeroris3 Rumph. Amboin. 6. p. 41.
tab. 17. f. 2.
- Tfieru kirganeli. ? Rheed. Malab. 10. pag. 8.
tab. 16.
Fruticulus capfularis , kexapetalos , cafis. poetarun
foliis brevioribus. ? Pluken. Almag. pag. 159. tab
183. fig. 5.
Jatha-Bembula. Herrn. Zeylan. 11.
Urinaria ieylanica3 erefta. Herrn. Prodr. 38/.
La figure que nous avons citée de Rheed eft
celle qui convient le mieux à cette plante, du
mo,ns a l’ individu que nous avons fous les yeux :
celle de Plukenet a plus de rapport avec le pkyl-
lamhus urinaria, dont notre plante diffère par Tes
fleurs pétiolées, fes tiges droites , fes feuilles un
peu plus grandes, ovales, un peu cunéiformes à
Jeur bafe.
^es racines font blanchâtres, un peu longues,
filiformes : il s’en élève des tiges droites, hautes
d environ un.pied, divifées en rameaux alternes,
.droits, glabres, prefqu’anguleux, garnis de feuilles
alternes, diftantes, prefque horizontales; fimp!es,
difpofees en ailes; très-glabres, petites, en coeur
renverfé, a peine pétiolées; obtufes, quelquefois
echancrées, & même munies d’ une petite pointe
particulière à leur fommet ; rétrécies en coin .à
lëur bafe, très-entîères à leurs bords. La bafe des
pétioles eft garnie de deux braétées, très-petites,
aiguës, colorées.
Les fleurs font folitaires , axillaires le long des
dernières branches, un peu penchées, portées fur
des pédoncules plus courts que les calices. Les
Urinaria indica, fupina y cauliculis rubentibus.
^Burm.. Zeylan. 231.
Vitis ides. adfinis 3 floribus parvis, hexapetalis, in
foliorum alis fingulis, fejfilibus; vafculo fminali in
fex capfulas divifo. ? Rai. Dendr. 29.
Vitis ides adfinis , flore hexapetalo , rubefcente.
Gomm. Mal. 69.
Vitis ide& adfinis , indica minor. Rai. Dendr. 29.
Binko-humba. Pitkawakka. Herm. Zeyl. 4. 16.
Fruticulus capfularis , kexapetalos , cafis. poetarum
foliis brevioribus. Pluk. Almag. 139. tab. 183. fig. ƒ-
A. Fruticulus capfularis, kexapetalos, brevioribus
foliis 6* anguflis.'i Pluken. Almag. 159. tab. 183.
f. 6.
Cette plante diffère du pkyllanthus niruri par la
forme de fes feuilles, prefqu’elliptiques, un peu
plus petites, plus courtes, plus ferrées, relevées
& non horizontales ; par les tiges un peu rougeâtres
, tombantes , & quelquefois légèrement pu-
befcentes ; enfin par fes fleurs un peu plus petites
& à peine pédonculées.
Les tiges font fouvent couchées , divifées en
rameaux alternes, un peu redrefifés, prefqu’ anguleux,
garnis de feuilles petites, très-rapprochées,
difpofées en ailes, alternes, à peine pétiolées,
très-glabres, elliptiques, courtes, quelquefois ovale
s, & rétrécies à leurs deux extrémités, comme
dans la variété A ; très-caduques, fans pointe particulière
ni échancrure à leur fommet.
Les fleurs font très-nombreufes, fort petites,
placées dans l’aiffelle des feuilles le long des rameaux,
toutes pendantes, folitaires, portées fur
des pédoncules très-courts & fimples, garnis à
leur bafe de deux petites ftipules très-courtes,
fines, aiguës, fouvent perfiftantes. Le calice eft
divifé prefque jufqu’à fa bafe en cinq parties plus
petites que dans le pkyllanthus niruri, arrondies , .
un peu rétrécies à leur bafe, d’ un blanc très-fale.
La capfule eft fort petite, à trois loges, à fix
valves, un peu orbiculaire ; trois étamines, dont
les filamens font rapprochés dans toute leur longueur.
Cette plante croît dans les Indes orientales,
ainfi qu’à l’Ue-Bourbon, & dans plufieurs autres
contrées : elle paffe pour très-favorable dans les
rétentions d’urine. On l’emploie auffi dans les maladies
vénériennes. © { V f . in herb. Lam. )
Linné a rapporté à cette plante la figure 6 de la
planche 183 de Plukenet, & il renvoie à la figure
y de la même planche pour le pkyllanthus niruri.
Nous penfons que ces deux figures appartiennent
à la meme plante, & n’en font que deux variétés ;
de même que la figure tab. 16 de Rheed. Malab.
qui me paroît avoir plus de rapport avec le phyl-
lanthus niruri, qu’avec celle dont il s'agit ici.
19. Phyllanthe emblic. Pkyllanthus emblica.
Linn.
Pkyllanthus foliis pinnatis , floriferis y caule ar-
boreo3 fruftu baccato. Linn. Flor. Zeyland. 333.—
Mill. Diét. n°. 3. — Mater, medie. 199.
Myrobolanus emblica. Ban h. Pinn. 445. — Dal.
Pharm. 334. — Rumph. Amboin. 7. p. 1. tab. 1.
— Blackw. tab. 400.
Nellika. Zann. Hift. p. 159. tab. 131.
Nelli-camarum. Rheed. Malab. I. p. 69. tab. 38.
— Rai. Hift. n y 6 & £ j« |
Myrobolanus emblica , foliis fecuridacs. Breyn.
Prodr. 2. p. 74.
Myrobolanus emblica oflflcinarum. Comm.MaI.i 80.
Myrobolanifera foliis minutim incifis. Jonft.Dendr.
p.83.
Myrobolani emblica. Pharmacop.
Nux emblica. Idem.
Vulgairement myrobolans emblics.
Cette efpèce intéreflante, & connue depuis long-
tems par fes fruits , fans que l ’on fût d’abord à
quel arbre fis appartenoient, eft un arbrifleau aflfez
fo r t , qui s'élève à la hauteur de douze à quinze
pieds, & fe diyife en branches & rameaux alternes,
un peu rougeâtres, légèrement pübefcens, garnis
de feuilles difpofées en ailes , très-rapprochées ,
alternes, prefque linéaires , elliptiques , très-glabres
, un peu pâles en deffous, épaiffes, longues
d’environ trois lignes, nerveufes , obtufes à leurs
deux extrémités, munies d’ une pointe à peine fen-
fibleà leur fommet, prefque fefliles, garnies à leur
bafe de deux ftipules oppofées , extrêmement petites,
ovales, très-aiguës.
Les fleurs naiffent dans l’aiflelle des feuilles , le
long des rameaux; elles font fort petites ^ d’ un
blanc rouflatre, portées fur des pédoncules filiformes
, de la longueur du tiers des feuilles ; fimples
, folitaires , un peu rougeâtres. Le calice eft
divifé en cinq folioles très - courtes, prefqu'en
ovale renverfé, arrondies & élargies à leur fommet
, réunies à leur bafe ; fes filamens font tous
trois rapprochés en une efpèce de colonne, & fe
terminent par trois anthères fort petites & con-
niventes. Les fruits font gros, en forme de baie.
arrondis, d’un gris noirâtre , de la groffeur d'une
noix de gale , à fix valves relevées en côtes extérieurement
, contenant dans leur intérieur une
pulpe charnue. Les femences font blanchâtres,
anguleufes.
Cette plante croît dans les Indes, particuliérement
au Malabar. T> ( V. f \ in herb. hzm. )
Les Indiens fe fervent des myrobolans emblics
pour tanner le cuir, le verdir, & pour faire de
l’encre ; ils en mangent auffi des confits dans de la
faumure, pour exciter l’appétit. Ces fruits purgent
fans danger, & on s’ en fert dans les cas où il faut
refferrer en même tems. Leur décoélion eft fort
utile pour raffermirles dents ébranlées : l’eau dans
laquelle i>n les a fait macérer, rougit le papier
bleu. Us étoient autrefois employés feuls autant
que le font aujourd'hui le féné & le tamarin réunis.
On ne nous apporte communément que les
fegmens de la pulpe deflechés ; ils font noirâtres,
d’un goût aigrelet, un peu auftère.
Les autres efpèces de myrobolans 3 tels que les
myrobolans chébules, citrins , bellerics, &c. appartiennent
à d’autres plantes, quoiqu’ils portent un
nom qui paroîtroit indiquer qu’ ils font des fruits
du même genre ; mais il faut fe rappeler que les
anciens n’avoient, pour la dénomination des plantes
, que des principes vagues, appuyés fur la ref-
femblance extérieure de quelques parties des vé»-
gétaux.
20. Phyllanthe à feuilles de mimofa. Phyl-
lantkus mimofoides. Swartz.
Pkyllanthus caule fruticofo , ramis virgatis , foliis
pinnatis , ramis floriferis. Swartz. Prodr. p. 27.
Pkyllanthus ( mimofoides ) , caule fruticofo, ramis
virgatis ƒfoliis pinnatis , floriferis y foliolis altero la-
tere anguftioribus. Vahl. Symbol, bot. 2. p. 9/,