
files-font v elues, réunies en petits paquets les
fleurs du tnilieu font plus Taillantes que les autres,
& prefque tubulées. Je crois cette plante originaire
d’Efpagne. ( V. f . in herb. Lam. )
Elle Te diftingue , au feul afpeét, de la précédente
, par Tes petits rameaux courts, droits , &
par Tes feuilles un peu plus grandes & aigues.
8. Pariétaire à petites feuilles. Urtica micro-
phylla. Linn.
- Parie tari a foliis oppofitis , integerrimis , obovatis
piinoribiifque irhmixtis ovatis. Linn. Amoen. acad. y.
P- 4 1 *- -
Urtica humilior 3 disticka , comprejfa ^oblique 4 -
furgens 3foliolis minimis. Brown. Jam. 336.
Hermiaria lucida, aquatica. Sloan. Jam. 50. Hift.
i .p . 145. tab. 93. f. 2. Bona.
Urtica micropkylla. Swart. Prodr.
A . Eadem , foliis minimis.
On diftingue cette efpèce à Tes feuilles extrêmement
petites : elle s’élève peu , & même, par
l’ infpeétion des racines , elle paroît devoir s'étaler
fur terre. Ses tiges Te divifent d'abord en rameaux
alternes ceux-ci en un grand nombre de ramifications
courtes, oppofées , glabres, munies de
feuilles oppofées, àpeinepétiôlées, tres=pê tires,
glabres, luifantes, très-entières j les unes ovales,
obtufes j les autres prefque rondes. Les fleurs font
extrêmement petites , fe Ailes, axillaires, La variété
A ne m’a paru différer de cette plante que par
l ’extrême petiteffe de toutes fes parties : c’ eft une
min:ature'délicate. Toutes deux croiffent à la
Martinique. ( V. f i n herb. Lam. ). Swartz range
cette plante parmi les orties. Nous avons dit plus
haut ce que l’on devoit penfer de ces deux genres,
dont les limites, ne feront jamais bien fixées , à
moins que , fans s’arrêter rigoureufement à la feule
fructification, on ne place ( comme le penfe le citoyen
Julfieu) parmi les orties toutes les efpèces à
feuilles oppofées , & parmi les pariétaires toutes
celles qui .ont les feuilles- alternes.
9. Pariétaire à feuilles de ferpolet. Parietaria
ferpyllifolia.
Parietaria foliisoppofitis , obovatis jfloribus ax ilia
ri b us 3 pedunculatis , capitatïs. ( N. )
Cette plante a quelques rapports avec la précédente,
par la petiteffe de fes feuilles; mais elle en
diffère par Ton port & fes fleurs portées par paquets
fur de petits pédicules. Ses tiges font droites,
glabres , rougeâtres ; elles fe divifent en rameaux
oppqfps , ainfi que leurs fous-divifions ; ils font
chargés d’ un grand nombre de fleurs réunies en
petits paquets globuleux fur un pédoncule commun,
trèsreourt, filiforme., placé par oppofition
dans TaifTelle des feuilles ; ces fleurs font glabres,
très-petites î quelques-unes paroiffent munies d’un
pédicule particulier. Les feuilles font opposes ,
prefqu’ ovales , obtufes, médiocrement pétiôlées,
un peu velues, de couleur verte ^alfez femblables,
pour la forme & la grandeur , à celles du ferpolet.
Cette plante croît à la Martinique. ( V. f in herb.
Lam. )
ioï Pariétaire à feuilles de molène. Parie-
taria verbafeifolia.
Parietaria foliis inferioribus altérais , fuperioribus
oppositis , lanceolatis, pubefeentibus. (N.)
Cette efpèce & les fuivantes s’écartent, par leur
port, des efpèces de ce genre que nous avons décritesjufqu’icï.
Elles font grandes, élevées, mu-
hits de feuilles épaiffes, grandes, fermes, fouvent
à fortes nervures. Celle dont il s’agit ici a fes tiges
fortes , ftriées, dures, ridées ; ellés font couvertes
d’ un grand nombre de feuilles épailfes, entières ,
lancéolées , aiguës, portées fur un pédicule court ,
velues, blanchâtres & même luifantes : celles qui
occupent la partie inférieure de la tig e , font alternes
, quoique très-rapprochéès : les fupérieures
font oppofées ; elles ont des nervures très-prononcées
, particuliérement trois' plus fortes, longitudinales
, qui occupent le milieu. Ces feuilles ont
beaucoup de roftVmb lance avec celles de quelques
efpèces de verbafeum. Les fleurs croiffent en paquets
feffiles, très-ferrés dans l’aiffelle des feuilles.
Cette plante vient à l’Hë-Bourbon. ( V f . in herb.
Lam. )
11. Pa r ié t a ir e arborefeente. Parietaria ar*
borea.
Parietaria foliis ellipticis3 acuminatis, fubtùs vit-
lofsj paniculâ terminait 3 ex fpicis ramofis'.
Urtica arborea. Linn. f , fuppl. p. 417. Lhéritier.
Stirp. nov. 2. p. 39.
Cette plante s’élève jufqu’ à cinq à fix pieds. Sa
racine eft jaunâtre, fibreufe ; il s’en élève une
tige droite, cylindrique, frutefeente, à écorce
cendrée, divifée en rameaux alternes, velus,
chargés de feuilles alternes, pétiôlées, ovales,
prefqu’elliptiques, aiguës, entières , finueufes à
ieurs bords, molles, velues en deffous & un peu
plus pâles > d’un vert gai en deffus ; elles font
portées fur des pétioles cylindriques rougeâtres,
très-velues, dont la longueur égale la moitié de
la feuille.
Les fleurs font difpofées en une panicule droite,
terminale, foliacée, revêtue d’un duvet blanchâtre,
compofée d’épis fimples, folitaires, fur
lefqùéls les fleurs font réunies en petits paquets
fefliles, écartés, fortant de l'aiffelle d’une bradée
linéaire, étroite, aiguë, plus longue que les fleurs.
Les hermaphrodites avortent, & les femelles font
fur dès pieds féparés* félon Lhéritier. Cette plante
a été découverte aux îles Canaries par Maffon,
voyageur
voyageur botanifte. Elle eft cultivée au Jardin des I
Plantes à.Paris. ( *r. v. ) T>
12. PARIÉTAIRE lifte. Parietaria levigata.
Parietaria foliis altérais 3 ovato-lanceolatis 3 gla-
berrimis3 integris y floribus fejfilibus3 agregatis3 axil—
laribus. (N.,).
Cette belle efpèce eft remarquable par la grandeur
de fes feuilles. Elle a des tiges fortes, glabres,
munies de feuilles alternes, pétiôlées, très-,
entières, ovales, lancéolées, la plupart aiguës,
très-lilfes, luifantes particuliérement en deffous,
marquées de nervures jaunâtres. Leur pétiole eft
à peine d’un tiers de la longueur des feuilles.
C ’eft dans leur aîftelle que les fleurs fe trouvent
réunies en petits pelotons fefliles ; quelques-unes
d’entr’elles. font légèrement pédiculées* Cette
plante croît à l’Ile-de-France. ( V. f in herb.
Lam..).
Nota. Le parietaria indica3 Linn. Mant. 128, eft
la même plante que Yoldenlandia verticillata3 Linn.
qui fe trouve gravé dans Rumphius, Herb. d’Am-
boin. vol. 6. p. 2y.,t. 10, fous le nom de Crateo-
gonum amboinicum.
Parietaria Tpeylanica, Linn. Mant. yoi>eft \'urtica
alienata. Retzius, Obferv. y. p. 7. ( Voye%.ce .
DiCtion. n°. 23, au genre ortie.')
| ( POlRET. )
Les racines & les feuilles de cet arbre font en
nfage pour remédier à l’humeur mélancolique &c
I bilieufe. Elles adouciffent l’âcreté du fang. Avec
] le fuc de ces mêmes feuilles on forme unè potion
qui tempère la douleur des hémorrhoïdes.
Cet arbre croît dans les différentes contrées du
Malabar, particuliérement dans les environs de
Moutan. Il refte toujours v e r t, fleurit au mois
d’août, & donne des fruits en novembre & décembre.
Souvent il produit deux fois par an des
fruits qui parviennent à maturité.
( Poiret.)
1 PARINARI. Parinarium. Juif. ( P arinari, Aubl.
Pétrocaria§ Schreb. gen. 629. ) Genre de plantes
de la famille des .rofacées, qui paroît avoir de
très-grands rapports avec le ferole, compofé d’arbres
originaires de l’Amérique, à feuilles alternes,
ftipulées, à fleurs en grappes axillaires ou terminales
, & dont le caraélère effentiel confifte en :
Un calice urcèolé3 a cinq divifons y cinq pétales ;
un drupe contenant un noyau a deux loges, a deux
femences.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Chaque fleur offre :
J i-°- Un calice urcéôlé, à cinq divifîons ovales,
aiguës.
PARILI. Rheed. Hort. malab. vol. 5. t. y. C ’eft
un arbre de la côté de Malabar, qui n’eft encore
que très-peu connu des botaniftes, quëTes caractères
de fa ’frunification doivent faire ranger dans
la famille des nerpruns, très-voifin du genre cea-
nothus3 Linn. par fes fruits à trois loges monofper-
mes, mais remarquable par fes feuilles oppofées.
Cet arbre a des racines jaunâtres, amères,
d une odeur forte & défagréable, revêtues d’une
écorce blanchâtre, ainfi que celle du tronc, qui
s é le y e fort haut & fe divife en branches nom-
breufes, étalées y de couleur purpurine, chargées
de feuilles oppofées, pétiôlées, ovales-oblongues
aigues, epaiifes, glabres, luifantes, dentées à
leur bord , dont la côte du milieu eft purpurine
& fe divife en plufieurs ramifications latérales/
Ces feuilles ont une faveur amère. Leur pétiole
eft court, rougeâtre.
eues forment des grappes femblables à celles d
la vigne, compofées de quatre pétales blancs
aigus, inodores. Aux fleurs fuccèdent des fruits
qui »ont des baies arrondies,, glabres, d’ un ver
rougeâtre 3 charnues, fucculentes aftrin»entes
inodoresj contenant un noyau à'trois loges dan
chacune defquelles eft renfermée une feule fe
mence blanche, obiongue, amère. '
Botanique, Tome V .
2®. Une corolle compofée de cinq pétales ovales,
aigus,inégaux, alternant avec les dents du calice.
3°. Quatorze étamines inférées fur le calice,
dont fept ftériles & placées fur un même rang, 8c
fept fertiles fur un autre rang, & oppofées aux
étamines fertiles.
4°. Un ovaire fupérieur, v elu , furmonté d’un
ftyle, terminé par un feul ftigmate arrondi.
Le fruit eft un drupe ovale, charnu, contenant
un noyau très-dur, marqué de fînuofirés profondes,
dont les bords font relevés en crêtes faillantes.
Chaque noyau eft divife en deux loges, renfermant
deux femences rouflatres & lanugineufe».
E s p è c e s .
L PARINARI à gros fruits. Parinarium mon-
tanum.
P arinari ( mon tan a ) , foliis ovatis , acuminatis ;
magno fruBu. Aubl. Guian. t. 1. p. y 14. tab. 204
& zoy.
C ’eft un très-grand arbre de Cayenne, qui s’élève
jufqu’ à quatre-vingts pieds, fur deux & trois
pieds de diamètre. Son écorcë, dit Aublet, eft
épaifte, grifâtre, ridée & gerfée. Son bois eft
jaunâtre, très-dur & compadte. Il pouffe à fon
C