gamilfent les tiges , particuliérement aux aiffelles
des,feuilles, & à ces dernières, qui font linéaires
& fubulées.
Ses tiges font ordinairement de couleur purpurine
, très-Tucculentes , divifées en rameaux nombreux,
les inférieurs prefque toujours étendus fur
la terre, les fupérieurs redreffés, garnis ( furtout
aux articulations ) de poils longs , blanchâtres &
touffus. Les feuilles font alternes , épaifles, glabres,
linéaires, fefliles, fubulées à leur fommet j
celles qui terminent les rameaux forment une col-
lerète en rofette , compofée de fept à huit folioles,
dans le centre delquelles font placées quelques
fleurs feffiles, entourées extérieurement d'une
touffe de poils blanchâtres. La corolle nedure-que
quelques heures ; elle eft compofée de cinq pétales
couleur de rofe, renfermant une quinzaine d'étamines
, un ftyle furmonté de cinq ftigmates. Les
capfules font courtes, un peu arrondies, remplies
de petites femences noires.
Cette plante croît naturellement dans les îles de
l'Amérique méridionale. On la cultive dans plu-
iîeurs jardins. O ( )•
3.-P ou rpier cruciforme. Portulaca quadrifida.
Linn.
Portulaca bracleis quaternis , floribus quadrifidis ,
caulegeniculispilofis. Linn. Syft. Plant, vol. 2. p. 424.
n°. 3. — Mantif. 73. — Jacq. ColleéL 2. pag. 356.
tab. 17. fig. 4.
Portulaca ( linifolia ) , foliis lineaji- lanceolaùs ,
oppoßtis, rubentibus , margine reflexis ,* geniculis baß
hirfuùs. Forskh. Flor, ægypt.-arab. pag. 92. n°. 79.
Portulaca lanuginofa , procumbens ,* fiore luteo.
Herrn. Parad. 116.
Sedum minus , arabicum ; flore luteo ÿ foliis plahis ,
mucronatis. Pluk. Mantif. 169.
Cette plante diffère du portulaca pilofa par fes
feuilles oppofées , lancéolées 5 par fa corolle à
quatre pétales jaunes, foutenue par une collerète
à quatre folioles.
Ses racines font fibreufes : il en fort un grand
nombre de tiges couchées j très-lifles, charnues,
longues d'un pied & demi , divifées en rameaux
alternes, très-velus & radicans à leurs articulations,
garnis de feuilles oppofées , ouvertes, disantes ,
ovales, lancéolées, liftes, charnues, feffiles, très-
fentières, concaves en deffous, couvertes de petits
points diaphanes.
Les fleurs naiffent à l’extrémité de petitsrämeairx
courts, en forme de pétiole, renflés vers leur extrémité
, de la longueur des feuilles’ : elles font fo-
litaires, feffiles, munies d'une cofltrète compofée
de.quatre folioles ou bradées en croix, femblablés
aux feuilles, entourées de poils touffus-& blanchâtres.
Leur calice eft ovale , membraneux , à
deux valves. La corolle a quatre pétales ovales,
oblongs : elle contient huit étamines, dont les fî-
lamens, aufti longs que la corolle , font courbés
en dehors. L'ovaire eft arrondi, le ftyle renflé Tu-
périeurement, & divifé en quatre ftigmates recourbés
& pubefcens. Le fruit confifte en une cap-
fule ovale, légèrement tétragone , aiguë, contenant
des femences un peu hérifïées.
Cette plante croît en Egypte. Selon Forskhal,
elle a de dix à dix-huit étamines, quatre ou cinq
ftigmates , quatre ou cinq pétales. Ses feuilles,
broyées & appliquées contre le front , appaifent
les maux de tête. O ( Vefcript. ex Linn. )
4. Pourpier à feuilles de joubarbe. Portulaca
halimoides. Linn.
Portulaca foliis oblongis, carnofîs ,• caule corym*
bofo , floribus fejfllibus. Linn. Spec. Plant, vol. 1.
pag. 339. — Syftem. Plant, vol. 2. pag. 424.
n°. 4.
Portulaca erecla , fedi minoris fade ; càpitulo to-
mentqfo. Sloan. Jam. 88. Hift. 1. pag. 205. tab. 129.
fig-« 3*
Halimus minimus ,• foliis oblongis , fucculentis ,
tumentibus; fummis ramulis , denùjfimé fitis. Brown.
Jam. 206.
C e ft une petite plante dont les tiges fe divifent
en rameaux étalés, en une forte de.corymbe, munis
de feuilles charnues, feffiles , oblongues, un
peu cylindriques , & qui fe rapprochent de celles
des joubarbes ; les inférieures écartées, lés fupé-
rieures nombreufes & rapprochées. Les fleurs font
feffiles, terminales , environnées d'un duvet to-
menteux. Leur calice eft compofé de deux folioles,
& les capfules s'ouvrent tranfverfalement.
Cette plante croît à la Jamaïque. O
f. Pourpier méridien. Portulaca meridiana.
Linn. f.
Portulaca foliis ellipticis, carnofis, planis; geniculis
pilofesÿ floribus fejfllibus , terminalibus. Linn. f.
Suppl, pag. 248.
Cette plante reffemblè, par fon port, aufedum
acre : fes tiges font filiformes; herbacées, rampantes
, rougeâtres, radicantes & velues à leurs
articulations; garnies de feuilles lancéolées, elliptiques
, liftes, médiocrement charnues ; les terminales
oppofées & même quaternées, environnant
les fleurs en forme de,collerète : celles-ci
font terminales^ .folitaires, fefliles, entourées d’uu
duvet lanuginéùx. Le calice eft fort tendrè , à
deux folioles'ovales, 'aiguës, rougeâtïes ; la.corolle
de couleur .jaune ,• contenant de quatre à
huit étamines : elle s'épanouit à l’heure, de midi.
Cette plante croît dans les Indes orientales. O
(Vefçrip't. ex Linn. f l ) ■
( POIRET. )
POUSSIÈRE FÉCONDANTE ou des étamines
(P o llen). On donne ce nom à ces petits
grains pulvérulens renfermés dans les anthères,
& qui s’en échappent avec élaiticité- lorfque celles
ci entr’ouvrent leur capfule à l’époque de la
fécondation. Ces petits globules, contenus dans
les anthères, ont reçu improprement le nom de
poujflere, qu’ils ne doivent qu’à leur extrême peti-
tefie ; ce font autant de petites capfules remplies
d’une liqueur vifqueufe, qui s’élancent contre le
fligmate du piflil, s’y attachent,' y crèvent, &
l’inondent d’un fîuidë mucilagineux, qui eft lé
vrai principe de là fécondation. Lorfque les ovaires
n’ont point été vivifiés par I emiflion de la
pouflière fécondante, ils'relient ftériles, & les
lëmencès ne mûriffent pas.
L’expérience a confirmé cette théorie, ou plutôt
elle nous a conduits à fa découverte; En effet,
fi l’on enlève de bonne heure toutes les étamines
à un pied de-tulipe, de lys. ou de toute autre
plante, les ovaires non-fécondés de ces plantes
avortent, tk. il n’en réfulte- aucune graine ; f i,
au lieu de toucher aux étamines, on coupe les
lhgmates des piftils, ou que l’on enduife ces ftigmates
de quelque matière grafle, capable d’empêcher
le contaél de la pouflière des étamines, on
fu p primera encore la fécondation , & les plantes
ne fructifieront-point.
Enfin , fi l’on ôte toutes les fleurs mâles d’un
pied ifoié de melon ou de concombre avant qu’el-
îcs aient produit leur pouflière fécondante , toutes ■
les fleurs femelles , auxquelles on n’aura- point
touché , demeureront cependant tout-à-fait fié- }
riles : il en feroit de nrême d’ un pied femelle de
chanvre, de houblon ou d’épirard , que l’on cul-
tiveroit dans un lieu où l’on fe feroit alluré qu’à
de très-grandes diftances il n’exifteroit aucun individu
mâle de ces plantes. Au refte, ces expé- 1
riences font fi délicates, la nature fi fertile en
moyens pour la reproduction des êtres , qu'on
n’eft pas toujours certain de réuflîr.
Si fon jette dans l’eau la pouflière des étamines,
l’écorce ou l ’enveloppe de chaque petit grain
fe déchire & fe fend : il en fort une liqueur qui'ne
fe mêle point à l’eau , mais qui fe difloud dans .
l’efprit-de-vin. Ç ’ eft la vraie cire brute que les
abeilles recueillent pour la confit 11 Cti on de'leurs
ruches : c’eft à la pouflière des étamines des pins
que l’on doit ces prétendues pjuies de foufre qui
tombent dans le voifinage des montagnes couvertes
de ces arbres, & qui même quelquefois s’étendent
allez loin.
(P oiret. )
POUTÉRIER. Pouteria. Genre de plantes di-
Botanique. Tonie V^.
cotylédones, à fleurs complètes, monopécalées,
de ia famille des plaqueminiers, qui a des rapports
avec les royena & les ftyraxr, & qui comprend des
| arbrifleaux exotiques à feuilles alternes, entières,
à fleurs fefliles, axillaires, prefque folitaires.
Le cara&ère effentiel de ce genre eft d’avoir :
Un calice a quatre folioles j une corolle prefque
campanulee ÿ une capfule a quatre loges, des femences
folitaires.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Chaque fleur offre
i° . Un calice perfiftant, à quatre folioles , dont
deux droites & oppofées, deux plus petites, ovales
, obtufes, concaves.
i ° . Une corolle monopétale, prefque campanu-
lé e , munie d’un tube plus court que le calice , -
d’un limbe à quatre divifions, droites , obtufes ,
petites; deux autres lancéolées, très-petites, oppofées
entre les divifions de la corolle.
30.. Quatre étamines, dont .les filamens font
droits, lubulés, de la longueur de la corolle, con-
tigùs au piiiil, terminés par des anthères droites,
acuminées.
;4°v Un ovaire fupétieur, prefqu’arrondi, fort
petit, furmonté d’un ftyle fubulé, de la longueur
des étamines , & terminé par. un ftyle fimpie &
obtus.-
_ Le fruit eft une capfule grande , prefqu’arron-
d ie , rude, à quatre loges, contenant des femen-
ces folitaires, oblongues, comprimées.
E s p è c e .
1. P ô u t Ér i e r de Guiane. Pouteria guianenfls•
Aubl. Guia-n. vol. 1. pag. 8. tab. 33. — Lam.Tll.
Gener. tab. 72.
Pouteria foliis intégris , lanceolaùs ,* floribus ÇtfCi-
abus. (N .) J . . JJJ
Labatia fejjiliflora. Swartz.' Prodr. 32. — Idem.
Flor. Ind. occid. vol. I. pag. 263.
Ch&tocarpus. Schueb. Gener. Plant. n°. 179 &
*7 HC
’eft un arbre dont le tronc s’élève à quarante
.pieds & plus, fur trois pieds de diamètre : fon
écorce eft ridée, de couleur roufiatre ; fon bois
blanc, dur & compare : il fe divilè en branches
longues, droites & rame u fes, & en rameaux garnis
vers leur extrémité de feuilles alternes „pétiolées,
très-rapprochées, lancéolées, oblongues, fermes,
entières & un peu convexes à leurs bords; obtii-
fes & un peu recourbées à.leur fommet; veinées,
liftes dans leur vieilleffe; recouvertes , dans leur
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