
dans la partie inférieure du calice , furmontés de
deux ftyles capillaires , foibles, colorés, de la longueur
du calice , terminés par des ftigmates en
pinceau.
Le fruit eft compofé de deux femences renfermées
dans le fond du calice , qui en devient le péricarpe.
Obferyations. Les genres fanguiforba & ancifirum
fe lient à celui-ci par les rapports les plus naturels}
les ancifirum s'en diftinguent par les filets épineux
& courbés en forme d'hameçon, qui terminent
chacune des folioles de leur calice} les fleurs font
d'ailleurs toutes hermaphrodites, & n'ont qu'une
feule femence.
Quant aux fanguiforba , elles font fi rapprochées
des poterium , qu'on pourroit prefque les regarder
comme appartenans au même genre. Elles n’ont
que quatre étamines , des fleurs hermaphrodites,
deux ftigmates Amples : tout le refte leur eft commun
avec les poterium.
E s p a c e s ;
I. PIMPRENELLE commune. Poteriumfanguiforba.
Linn.
Poterium caulibus fubangulofis yfpicis fubro tandis ,
fioribus polygarnis , filamentis longijfimis. (N.)
Poterium inermti caulibusfubangulofis. Linn.Spec.
Plant. Vol. 2. p. 1411. — Hort. Cliff. 446. — Hort.
Upf. 288. — Mater, medic. 202. — Leers. Herb.
no* 73^* — Pollich. Pal. n°. 908.— Mattufch.Sil.
n * é97* — Ludvrig. E<ft. tab. 187. — Dærr. Naff. p. 188. — Sab. Hort. 2. tab. 71. — Blackvv. tab. 4I 3* Mill. Di&. n°. 1. — Lam. Illuftr. Gener.
tab. 777.
Poterium inerme, filamentis longijfimis. Roy. Lugd.
Bat. 129. — Dalib. Paris. 291.
Pimpinella polyfiemon. Hall. Helv. n°. 706.
Sanguiforba officinalis. Reg. bot. vol. 1.
fanguiforba poterium , fpic is fubro tundis ; fioribus
poly andns , poly garnis. Wigg. Primit. p. 14.
Pimpinella fanguiforba , minor, hirfuta. Bauh. Pin.
160.
Pimpinella fanguiforba. Cam. Epit. 777.
Pimpinella fanguiforba , minor, Uvis. Bauh. Pin.
160. — Pollich. Pal. n°. 908. — Kniph. Cent. 1.
nf. 66. -
Pimpinella fanguiforba, inodora. Bauh. Pin. 160.
Çrodrom. 84.
Pimpinella minor; Lam. Flot; franc, vol. 2. p. 24.2.
a®, 931. IL
. S eî te P^a.nte s'élève à la hauteur d’environ un
pïed & demi, fur une tige droite, médiocrement
anguleufe, ftriée, quelquefois un peu velue, ra-
meufe vers fon fommet, garnie de feuilles ailées
avec une impaire, alternes, glabres ou un peu velues
, compofées de onze à quinze folioles oppo-
fees, petiolees, ovales, oblongües ou un peu ar-
rondies j a dentelures affez profondes, aiguës. Le
petiole commun eft garni à fa bafe de deux ftipults
conniventes, prefqu'en gaîne.
Les fleurs forment a l’extrémité de chaque rameau
un épi cou rt, très - ferré, en tête ovale ou
arrondie. Ces fleurs font fefliles } les unes mâles ,
contenant de trente à quarante étamines fort longues}
les autres femelles, munies de deux ovaires,
& furmontées de ftigmates rougeâtres , plumeux
ou en forme de pinceau} enfin, d'autres fleurs
font hermaphrodites} les folioles calicinales font
prefque rondes, verdâtres, bordées d’un liferet
blanc} elles acquièrent plus de fermeté èn vieillif-
fant, & prennent une teinte rougeâtre. Les femences
font dures, prefqu'aBguJeufes,tétragones,
enveloppées par le calice, & pointues à leurs deux
extrémités.
Cette plante croît partout en Europe, dans Ie$
prés fecs & montagneux. Elle varie par fa grandeur,
par fes feuilles glabres ou un peu vèlues,
& par la forme de fes folioles. q ( V . v. )
On cultive la pimprenelle à caufe de l'ufage què
1 on en fait comme affaifonnement dans les falades,
dont elle relève le goût afféz agréablement. Elle
1 pafie pour vulnéraire, aftringente, & propre contre
le flux de ventre. On la prépare en infufîon dans
1 eau ou le vin , foit la plante entière, ou fa racine
en poudre , ou fon fuc exprimé. Quelques
perfonnes la regardent comme un bon fourrage ,
dont on peut faire des pâturages d’hiver agréables
aux beftiaux } d'autres prétendent que les beftiaux
j/ -itOUC^ent d'autre nourriture , que
d ailleurs cette plante dure p eu, & ne fournit
qu'un produit tres-médiocre. Rozier confeille de(
a cultiver fur les rochers un peu terreux, dans
les terrains caillouteux où il ne peut croître que
de chétives bruyères. Elle convient d'autant mieux
dans les contrées du midi, quelle a la faculté de
conferver fes feuilles pendant les plus grandes chaleurs,
tandis que toutes les autres plantes font
defféchées par l’a&ion du foleil.
2. Pimprenelle hybride. Poterium hybridum.
Linn.
Poterium caulibus teredbus ,flriilis ; foliis villofis ,
filamentis calicem vix longioribus. (N.)
P oterium inerme ; caulibus teretibus , ftriftis. Linn.
Spec. Plant, vol. 2. p. 1412. — Mill. DiéL n°. ||
—• Sabbat. Hort. 2. tab. 72. — Desfont. Flor. atl.
vol. 2. p. 547.
Poterium
Poterium inerme , filamentis fiorem vix fuperanti-
bus. Roy. Lugd. Bat. p. 290.
Poterium agrimonoides. Hort. Upf. 288. •
Pimpincllaagrimon'utfoliis. Morif. Oxon. Hift. 3
p. 264. §. 8. tab. 18. fig. 9. — Id. Urnbell. p | p §
Pimpinella agrimonoides. Boccon.-Sic. pag. J7.
tab. 30. j
Pimpinella agrimonoides, odorata. Barrel. Rar. 18.
tab. 63 2.
Cette plante fe diftingue de la précédente par
fes tiges velues 85 cylindriques, parafes feuilles ordinairement
velues, par les filamens des étamines
à peine auffi longs que le calice , & enfin par fes
fleurs monoïques, rarement -poly gaules, Ces deux
plantes ont d'ailleurs beaucoup de rapport en-
tr’elles.
, Ses tiges s'élèvent à la hauteur de deux pieds en-
viron , médiocrement ramifiées, garnies de feuilles
ailées, alternes, compofées de folioles au nombre
de fept à neuf, un peu alongées , affez femblables
a celles de l'aigremoinè, d’autant plus grandes!,
'qu'elles approchent davantage du fommet, d’une
odeur affrz agréable. De l’aiffejlle des feuilles fu-
périeures fort un long pédoncule divifé en deux
autres plus petits, qui foutiennentchacun un petit
épi arrondi de fl eurs monoïques * dont les étamines
font nombreufes, les filamens capillaires.
Cette plante croît en Italie, en Efpagne., dans
les départemens. méridionaux de la France .aux en -
virons de Montpellier., Dans les jardins ou on la <ul-
-tive, fes fleurs paroiffem vers le milieu de l’été. y
3. Pimprenelle de Barbarie. Poterium a ne i f
troides. Desfont«
_ Poterium fuffruticofum, foliolis glaberrimis , cir-
cinnatis y profunde dentatis; caule florifro, angulofoyï
'procumbente. Desfont. Flor. atl. vol. 2. pag. 246.
tab. 2 j 1. •' ' • ' '
Cette plante a des tiges prefque ligne 11 fes de la
groffeur du doigt,hériffées d’afpérités par les im-
preffons des pétioles, haut.es d'environ un pied & :
demi, diviféesen rameaux liffes, anguieux , pen-
dans, florifères, auffi longs que les tiges principales, ;
garnis de feuilles ailées avec une impaire, longues i
de quinze à dix-huit pouces, très-glabres ï vertes
& luifantes en deffus, plus pâles en deffous} les
folioles, au nombre de neuf à dix-neuf, font pref-
qu oppofées, fetfiles , un peu arrondiv.s , comme
tronquées à leur bafe, profondément divifées à
leurs bords en dents obeufes. Le pétiole commun
embraffe la tige par une gaîne en forme de ftipujes.
Lesjameaux qui portent les fleurs, font peu garnis
de feuilles-, & ces dernières ont des folioles pref-
qu’ovales & même linéaires.
Botanique: Tome V.
le-î fleur» font te minales, riun:es eh une tête
arreniie, fipponée par des pédorcules longs &
inégaux. Le calice eft co.npofé de quatre folioles
perfiftantes , ovoï les & obtufes i il renferme environ
une vingtaine d'étamines, dont les filamens
font violets, capillaires, plus longs que le.calice.
L'ovaire eft inférieur, furmonté de deux ftyles
violets, terminés par (les ftigmates en Forme de
pinceau. Le fruit eft un drupe affez petit, à quatre
côtés, rugueux , aigu à fes deux extrémités, coriace.
- Cette plante cromen Barbarie proche Tlemfen ,
dans le 'royaume d'Alger , dans les fentes des r o chers
, où elle a été découverte par le ^citoyen
Desfontaines. Elle fleurit au commencement du
printems. T) ( V . f in herb. Desfont.)
4-. Pimprenelle epineufe. Poterium fpinofuni.
Linn- r ■ ■ -
' ~ u ypeterium foliolis minimis , creriatîs , caille fru.tir
cofo yfpinis ramofis. (Ni)
Poterium fpinis ramofis. Linn. Sÿ'ft! Plaint, vôî. 4.
p. 159— Holt. Cliff. 44) .:— Rov. LtTsd; Bac. 240.
Gronov..Orient. 290..!-^-; MiUvDïcU 'ïMèfas ~
Sabb. Hort. 2. tab. 73.' -r.Kniph. Cent. 9. n°.. 74.
Pimpinellafpinofa. Morif. Oxon. Hift. 5. p. l 6i .
§. 8. tab. 18. fig. j\ ■
Pimpinella fpinofa , feu poterium qiCotutndam. Bar.
Ic. 63 i. .
Poterio affinis , foliis pimpinelle 3 fpinbfà. BaUÎl.
Pin. 388.
ySt&be légitima Dipfcoridis. Cluf, H ft. 2. p-. 303-.
Cette efpèce eft une des plus diftindles de cê
genre. Ses tiges font dures , ligneufès , hautes dé
trois à quatre pieds , divifées en branches tortueu-
fes , armées d'épines rameufes & très-piquantes ,
-garnies de feuilles alohgées , adé'es àve'c impaire ,
(cx)mpc>fées de quinze à dix-neuf folioles* très-pt>
ti.tes, oppofées;, feffiks, crénelées particuliérement
vers leur fommet, d’un vert liffe en deffus ,-obf-
cures en deffous.
Les fleurs naiffent à reictrémité des branches,
réunies en petites têres §;lobuleufes, verdâtres} il
leur fuccède de petites baies charnues, arrondies,
qui contiennent deux femences oblouguës.
' Cette plante cr'oît naturellement â l’île de Candie
& dans plufieurs autres îles de rÂrchipël. On la
cultive au Jardin du Muféum d'Hiftoire naturelle
-de Paris. "5 ( V . v . )
( P o ir e t . )
PIN. P’inus. Genre de plantes dicotylédones, à
fleurs, en chatons, de la famille des conifères, qui
1 a de très - grands rapports avec les fip in s , qui
T t