
crées en coeur à leur bafe, mucronées à leur Commet
par une très-petite pointe j par fes fleurs pref-
qu’ en ombelles, dont les pédoncules font extrêmement
fins & inégaux. D'ailleurs, aucune partie
de cette plante n’eft velue, comme dans le peri-
ploca indien.
Ses tiges font grêles, cylindriques, très-fou pies,
farmenteufes, à peine pubefcentes dans leur jeune
(le j grifâtres, garnies de feuilles oppofées, pé-
tiolées, très-entières, glabres, d'un vert clair,
ovales, courtes, la plupart échancrées en coeur à
leur bafe, un peu aiguës à leur Commet, terminées
par une pointe fpin uli forme, longues à peine d'un
demi-pouce à la partie fupéiieure des rameaux,
fupportées par des pétioles étroits, cylindriques,
longs de deux à trois lignes. Les fleurs font axillaires
le long des rameaux, difpofées en ombelles
à rayons trèsi inégaux. Le pédoncule commun eft
ixmple, très-court, garni, au point de fesdivifîons,
de quelques petites-écailles très-courtes, prefque
fétacées , un peu velues. Les ombelles font com-
pofées de quatre à huit fleurs petites, aiguës,
Soutenues chacune par des pédoncules particuliers,
de la fineffe d'un cheveu d'une longeur inégale.
Le calice eft très-court, à cinq dents courtes,
obtufes. La corolle fe divife en un limbe partagé
en cinq découpures un peu verdâtres, alongées,
élargies à leur bafe, prefque fubulées à leur Commet,
& qui m'ont paru légèrement pubefcentes.
Cette plante croît naturellement dans les Indes.
Elle a été communiquée par Sonnerat au citoyen
Lamarck. f> ( V . f . in herb. Lam. )
i j . Periploque à petites fleurs. Periploca parvzfiord.
Periploca foliis ovato-fublinearibus ; floribus mi-
nimis3 fubfejjîlibus; caulc volubili. (N. )
Il ne faut pas confondre cette plante avec celle
que Sv/artz, dans fon Flora Jadis, occidentalis3 a
nommée çynanchum parvifiorum, malgré les rapports
apparens qu'elle peut avoir avec elle. Dans
cette dernière, les feuilles font ovales, fubulées,
courtes, diftantes, un peu élargies, comme celles
de la nummulaire j elles font, dans notre efpèce,
étroirès, ovales, prefque linéaires, fort petites.,
obtufes, un peu mucronées, légèrement pétiolées,
plus rapprochées, longues de quatre à cinq lignes,
larges de deux & un peu plus. Les tiges font très-
grêles, tellement fouples & farmenteufes, qu'elles
s’entortillent autour d'elles-mêmes $ très-tenaces,
glabres, filiformes. Les fleurs font extrêmement
petites, blanchâtres, prefque feflîles, au nombre
de deux ou trois, difpofées en ombelle dans l’aif-
felle des feuilles, de moitié au moins plus courtes
que ces mêmes feuilles.
Cette plante a été rapportée des Indes orientales
par Sonnerat, qui en a communiqué un
exemplaire au citoyen Lamarck. ( V. f . in
herb. Lam; )
14.- Periploque effilé. Periploca virgata.
Periploca foliis lanceolatis 3 floribus longe fpicatis3
fubnudisj caulièus virgatis. ramisJLorentibus, latera-
libus. (N .)
Cette efpèce a un port très-remarquable & fort
difiinèl: des autres. Ses tiges fe divifent en rameaux
longs, püans, farmenteux, aflfez droits5
ces rameaux font garnis, dans une partie de leur
longueur, d’ un grand nombre d’autres t»ès-courts,
placés latéralement & dans le fens de l'horizon 5
terminés par un long épi de fleurs fort petites,
réunies par petits paquets en ombelles feffiles &
axillaires, au nombre de quatre à cinq fleurs par
paquet, portées chacune fur un pédoncule très-
court & capillaire j les premières feulement font
axillaires ; les fupérieures font portées fur les tiges
fans feuilles5 leur réunion forme un épi fi m pie,
étroit, long de trois à quarte pouces. Les feuilles
font oppofées, pétiolées, fort petites, lancéolées,
entières , peu diftantes, longues d’environ trois à
quatre lignes, larges de deux, arrondies & entières
à leur bafe, rétrécies, obtufes à leur fom-
met. La corolle eft blanchâtre, à cinq découpures
fort petites.
Cette plante croît dans les Indes orientales, f e
( V. f . in herb. Lam. )
Observations. Le periploca ( emetica ) , corollis
glabris3 corymbis paucifioris, axillaribus ; foliis line
ari-Lanceolatis , avenus. Willd. Spec. Plant, vol. 2.
pag. 1250, me paroît être la même plante que
celle qui a été décrite dans ce Dictionnaire , fous
le nom de cynanchum vomitorium. Voyez C yn a n -
que v om it iv e , vol. 2. pag. 235. Il faut aufii y
rapporter le periploca ( emetica) , caule fruticofo,
diffufo j foliis lineari-lanceolatis. Retzius. Obferv.
botan. 2. pag. 14. On emploie la racine de cette
plante comme émétique, & on la fubftitue à l’Jpé-
cacuanha.
* Periploca ( capfularis ) , foliis lanceolatis, in-
tegerrimisy oppofuis- cymis axillaribus3diffufis. Forft.
Prodr. n°. 126.
Il paroît que cette efpèce, fur laquelle nous
n’avons aucuns détails étendus, fe diôingue par
fes fleurs difpofées en cîmes diffufes, tandis que
dans les autres efpèces elles font a fiez généralement
courtes & ferrées, excepté dans les premières
efpèces. Les feuilles font lancéolées. On
trouve cette plante dans la Nouvelle-Zélande.
( Po ir e t . )
PERSIL. Apium. Genre de plantes de la famille
desombeilifères, qui a des rapports avec les fe fd i3
qui
qui comprend des herbes indigènes à l’Europe, 3
feuilles ailées, dont les fleurs font un peu jaunâtres,
difpofées en ombelle.
Le caraClère effentiel de ce genre eft d’avoir :
Une collerette d’une a quatre folioles ; deux fe -
mences ovales, oblongues , convexes , ftriées j tous
les pétales égaux. ....
C a r a o .t é r e g é n é r i q u e .
Uombelle univerfelle eft compofée d’un petit
nombre de rayons , plus nombreux dans les .om-:
belles partielles.
La collerette univerfelle manque fouvent, ou ;
bien elle confifte en une feule, ou en trois où
quatre petites folioles j les collerettes partielles j
offrent le même caractère.
Chacune des fleurs qui cômpofent les ombelles, *
offre :
i° . Un calice p ropre,^ peine vifîble , fùpé-;
rieur, très-entier.
2®. Une corolle , compofée de cinq pétales ;
égaux, arrondis , recourbés en dedans.
30. Cinq étamines, dont les filamens très-courts
foutiennent des anthères arrondies.
40. Ün ovaireInférieur, chargé de deux ftylés
courts, réfléchis, terminés par un ftigmaté obtus. ;
Le fruit eft ovale, oblong, ftrié, compofé de
deux femences ovales , oblongues appliquées
l’une contre l'autre par leur face interne , convexes
& cannelées en dehors.
E s P èj C e s.
1. Persil commun. Apium petrofelinum. Linn.
Apium foliis caulinis , linearibusf involucellis mi-
nutis. Linn. Spec. Plant, vol. 1. pag. 17*).-- Hort.
Cliff. 108. -*■ Hort. Upf. 67.— Mater, medic. 86.
■— Roy. Lugd. Bat. 116. — Mill. Ditft. n°. 1. — ;
Desfont. Flor. atl. vol. i . pag. 26y. — Lam. 111.
Gen. tab. 196. fig. r. — Garrtn. de Friift, & Sem.,
Cent. 2. tab. 22. fig. 9.
Apium vulgare. Lam. Flor. franç. vol. 3. pag.
444. n°. 10 27.1.
Apium hortenjè, petrofelinum vulgb. C . Bauh. i
Pin. 153. — Tournef. Inftit. R. Herb. 30/. — \
Morif. Hift. 3. ff. 9. tab. 8. fig. 2.
Apium hortenfe. Dodon. Pempt. 694. Ic. —
Lobel. Ic. 706. ■— Matthiol. Comm. 562* le. —
Camer. Epitom. 526. Ic. — Dalech. Hift. 700. le.
— Gérard. Hift. 1013. Ic. — Blackw. tab. 72. #.
Petrofelinum. Tragus. 460. Ic. — Pauli. Dan.
Botanique. Tome K.
! tab. 317. — Park. Theatr. 923. Ic. — Brunsf. 3.
pag. 1 2 1 .Ic.
Apium felitium, fativum , domefticum. Tabern.
Ic. 89.
Apium hortenfe multis, quod vulgb petrofelinum.
J. Bauh. Hift. 3. pag. 97. Ic,
L e persil des jardins. Régnault. Botan. Ic.
A. Apium ( crifpum ) , foliis radicalibus, amplioribus
, crifpis j caulinis ovato-multifidis. Mill. Dlct.
n°. 2. .
Apium vel petrofelinum crifpum. Bauh. Pin. 1 ƒ j.
— Morif. Hift. 3. ff. 9. tab. 8. fig. 3. — Tournef.
Inft. R. H. 305.
Apium crifpum , feu multifolium. Tabern. Ic. 90.
Apium hortenfe mulds , quod vulgb petrofelinum ,
palato gratum y crifpum. J. Bauh. 3. pars. 2. 97. Ic.
B. Apium (Iatifolium ) , foliis radicalibus, trifl-
dis , ferrütisi petiolïs longijfimis. Mill. Diét. n°. 3.
Apium hortenfe Iatifolium , maximâ , crajfijfîmâ &
edulï radice. Boerh. Ind. ait..
Apium hortenfe, Iatifolium. C. Bauh. Pin. IJ 3*
— Tournef. Inft. R. H. soy.
Apium hortenfe magnum , vulgari hortenfi, five
petrofelino vocato , fapore idem , five anglicanum
quibufdam. J. Bauh. 3. pars. 2. 99.
C ’ eft une plante connue depuis bien long-tems,
intéreffante par l’ufage fréquent que l’on en fa it
comme aliment & comme plante médicinale. Ses
racines font groffes , blanchâtres, fibreufesj elles
pouffent des tiges de la hauteur de deux ou troi s
pieds environ, droites, cylindriques, cannelées,
glabres, très-rameufes, creufes en dedans. Les
feuilles radicales font pétiolées, deux fois ailées,
compofées de folioles inégalement incifées & dentées
, glabres, ovales , cunéiformes : l’extrémité
des dentelures eft fouvent blanchâtre. Les feuilles
caulinaires, particuliérement les fupérieures, font,
ou ternées, ou fimples & linéaires.
Les fleurs naiffent en ombelle au Commet des
tiges & des rameaux.. Elles font affez fouvent in- x
clinées. La collerette de l ’ombelle univerfelle ne
confifte qu’en une feule foliole petite , étroite ,
latérale : quelquefois on en trouve deux ou trois.
Les ombelles partielles font plus ordinairement
garnies de plufieurs folioles très-courtes, fubulées
, un peu réfléchies. Ces ombelles font planes
en deffus ; elles font compofées de fleurs d’ua
blanc jaunâtre , à cinq pétales fort petits, ovales,
dont le fommet eft recourbé en dedans. Les fer
mences font glabres, courtes , ovales, cannelées
& grifâtres. -
JLe perfil paffe pour originaire de l’île deSar-
B b