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tion de Linné, que de la figure que Plumier nous
a donnée de cette efpèce, où elle eft repréfentée
quatre fois plus grande & avec des feuilles bien
plus longues. { V . f )
2. PECTIS ponéhlé. Peclis. punctata. Jacq.
Petlis foliis linearïbus y integerrimis , fubtùs punc-
tatis. Jacq. Amer. 216. tab. 128.
Ckondrilla foliis anguftis & ad or as punftatis.
PI uni. Catal. Spec. 10. le. 86. fig. 1.
C ’ eft une plante a fiez délicate , qui s’élève de
deux à trois pieds fur une tige droite, divifée en
rameaux glabres , fi liés , dichotomes, garnis de
feuilles linéaires, oppofées , très-entières, rétrécies
à leurs deux extrémités, glabres en deffus,
pon&uées en defi'ous, légèrement ciliées vers leur
bafe. Les fleurs font axillaires, folitaires, portées
fur des pédoncules de la longueur des feuilles,
d’ un jaune pâle, & très-petites j chacune d’elles
eft munie d’un calice à cinq folioles linéaires,
droites, obtufes, égales5 d’une corolle radiée,
dont deux ou trois fleurs hermaphrodites occupent J
le centre, & cinq femelles à demi-fleurons font I
placées à la circonférence. Les femences font li- j
néaires, couronnées par deux filets fétacés. Cette
plante croît fur le bord des forêts, dans l’Amérique
méridionale. Elle fleurit dans les premiers
.jours de l’automne.
Cette efpèce, très-vojfine de la précédente,
s’en diftingue par fes tiges beaucoup plus élevées,
par fes fleurs pédonculées, & par fes femences,
qui ne font furmontées que de deux filets fétacés.
3. Pectis à feuilles de lia. Petlis linifolia. Linn.
Petlis foliis linearibus, integerrimis, utrinqae U-
yibus. Linn. Amoen. Acad. yol. y. p. 407.
Tagetes minor3 caule fubdivifo, diffufo; fo.liis linearibus
3 integris. Brown. Jam, 319.
Hieracium fruticofoih3 anguftijjimis gramineis foliis
3capitulisparvis. Sloan. Jam. 123. Hift. 1. p. 255.
tab.*-149. fi g. 3.
Cette plante a des tiges grêles , diffufes, qui
s’élèvent à la hauteur d’environ un pied & demi.
Elles fe divifent en rameaux longs, é t a lé s t r è s -
écartés, dichotomes, glabres, cylindriques, légèrement
anguleux. Ils font munis de feuilles
Amples, oppofées, linéaires, très-entières, fort
étroites, liftés, aigues, ouvertes, rétrécies en
pétiole à leur bafe ; chargés de points infiniment
petits, glanduleux & tranfparens. Les divifîons
fupérieures des rameaux peuvent être confidérées
.comme autant de pédoncules filiformes qui fup-
portent ui?e fleur folitaire, très^petice , jaunâtre,
terminale , compofée de trois fleurons hermaphrodites
dans le difque, & cinq demi-fleurons femelles
à la circonférence. Les femences font fines,
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étroites, linéaires, terminées , celles du centre,
par deux poils roides & piquans} celles de la circonférence,
par trois poils très-ouverts. Cette
plante croît naturellement en Amérique. J’en ai
vu, dans l’herbier du citoyen Lamarck, des exemplaires,
dont les uns avoient été recueillis dans la
Martinique, & .les autres rapportés, par le citoyen
Ledru, de Porto-Ricco. O ( V. f )
4* Pectis rampant. Petits humifufa. Swartz.
Petlis foliis ovatis 3 fubtîis puntlatis • baf utrinque
■ ciliatis; caulibusprocumbentibus.Swavtz. Prodr. 114.
Jacobaa humifufa, hyperici folio. Plum. Cat.
Spec. 10. le. 84. tab. 9/. fig. 2.
Cette efpèce eft fort petite & affez remarquable.
Elle fe divife prefque dès fa bafe en un grand
nombre de petits rameaux touffus,.rampans, prefque
ligneux, longs à peine de deux ou trois
pouces, noueux, grifâtres, chargés de feuilles
très-petites, oppofées, fefliles, ovales, entières,
obtufes, affez femblables à celles du ferpolet,
un peu rétrécies en pétioles à leur bafe, où elles
font ciliées de chaque côté, couvertes, particuliérement
à leur face inférieure, d’ un grand nombre
de petits points glanduleux, tranfparens, caractère
qu’il eft affez intéreffant de retrouver dans
toutes les efpèces connues de ce genre, quoique
Linné ne l ’ait afligné qu’à une feule efpèce. Les
fleurs naiffent vers l’extiémité des rameaux, dans
l'aiffelle. des feuilles} elles font folitaires, fefliles,
jaunâtres, affez groffes, vu la petiteffe de la plante,
munies de trois ou quatre demi-fleurons à leur
circonférence. Cette plante croît à la Guadeloupe}
elle a été auflî rapportée de Porto-Ricco par le
citoyen Ledru, qui m’en a communiqué un exemplaire.
(V 'f i')
y, Pectis fafciculé. Petits fofciculata.
Petits foliis obovatis3 denticulatisj foribus fubfaf-
ciculatis. (-N.)
Cette efpèce eft une des plus diftindtes de ce
genre, par fes fleurs prefque rafciculées,& par fes
feuilles bien plus grandes que dans les autres efpèces.
,
Elle pouffe plufieurs tiges droites, fimples,
longues d’environ deux pieds, ftriées, feuillées
dans toute leur longueur, glabres, médiocrement
rameufes vers leur fommet,.& un peu articulées.
Les feuilles font oppofées, fefliles, ovales, lancéolées,
élargies, prefqu’obtufes à leur fommet,
rétrécies en pétiole à leur bafe, finement denti-
culées à leurs bords, & garnies de quelques poils
rares à leur partie inférieure } elles (ont couvertes
de points glanduleux & brillans. Les fleurs naiffent
à l’extrémité des.petits rameaux fupérieurs} elles
fopt réunies trois ou quatre enfemble par des pédoncules
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doncules courts fur un pédoncule commun, filiforme,
affez long.
Chaque fleur eft compofée d’un calice fimple à
plufieurs folioles oblongues, obtufes, prefque
frangées & brunes à leur fommet. Les fleurons
du centre, au nombre de deux ou trois, font tu-
bulés, hermaphrodites, à cinq divifions à leur
orifice. Les demi-fleurons de la circonférence font
au nombre de trois, terminés, à l’orifice de leur
tube, en une languette cunéiforme, légèrement
dentée & un peu pliffée à fon fommet. Les anthères
font vertes, les femences oblongues, comprimées
, médiocrement ftriées, couronnées à leur
fommet par une membrane qui fupporte latéralement
deux filets foyeux : le . réceptacle eft nu.
Cette belle efpèce m’a été communiquée par lé
citoyen Brayer, de Soiffons, qui l’avoit obtenue
de graines envoyées du Jardin botanique de Gand.
( V. v. ) Je ne connois point fon lieu natal.
6. Pectis pinné. Petlispinnata. Lam.
- Petlis foliis altérais, pinnatis, lineari-fetaceis. ■
Lam. Journ. d’Hift. nat. tom. 2. p. 150. tab. 31.
Efpèce très-fingulière, cultivée depuis quelques
années au Jardin des Plantes de Paris, que le"
citoyen Lamarck a fait connoître, & qu’il a décrite
& figurée dans le Journal cfHiftoire naturelle.
C ’eft une plante verte, prefque glabre, à odeur j
herbacée , ayant le port d’ un tagetes ou de Yothonna ;
tagetes & le feuillage d’une aurone. Sa tige eft
droite, haute d’ün pied & demi, dure à fa bafe,
où elle femble prefque ligneufe, & toute panicu-
lée par des rameaux nombreux. Ces rameaux font
cylindriques, verdâtres, un peu ftriés, épars,
montans, en corymbe, quelquefois très-diver-
gens,&parfeméed’unepouflière rare, très-petite
& comme criftalline. Les feuilles font alternes,
femi-amplexicaules, très-menues, pinnées, àpin-
nules ou découpures linéaires,, fétacées, diftantes,
& au nombre de cinq ou environ : les feuilles fupérieures
font fouvent trifides. Les fleurs font petites,
jaunes, pédonculées, terminales, à pédoncules
fimples, iongs d’un pouce à peu près.
Elles font compofées d’un calice ovale, turbiné,
droit, connivent, pourpré au fommet, ayant à fa
bafe extérieure une ou deux folioles plus courtes.
Les folioles font oblongues, obtufes, concaves ou i
canaliculées. La corolle eft radiée, compofée de
cinq fleurons hermaphrodites dans le difque, à
limbe des corollules, quinquifides, un feul demi-
fleuron femelle à la circonférence, dont la languette1
eft ov ale, fpatulée, échancrée & très-
courte. Les femences font oblongues, tétragones
( fillonnées & légèrement velues à leur bafe ) ,
.couronnées pat, huit paillettes, fcari.çufes, lançéo-|
( q^fijpç'ecpen^ ^Frgngté^jfur Suis*fiords,^^Lf j1
ïéceptaçLe cornm.ün eft nu ST fort p etitf '
Botanique. Tome JC
P E D
Cette plante fleurit à la fin de l’été au Iardin
des Plantes, où elle forme des touffes prefque
diffufes, mais affez agréables par la fineffe de fon
feuillage & par les petites fleurs jaunes dont le
fond vert de ces touffes fe trouve parfemé. Je
n’ai pu favoir quel eft fon lieu natal} je la foup-
çonne originaire de l’Amérique méridionale.
Elle diffère des autres peétis, i° . par la fîtuatibft
& la forme de fes feuilles} 20. parce quelle n’a
pas fur fes feuilles les points glanduleux & tranfparens
qu’on trouve fur celles des autres peélis ;
30. enfin, parce que les paillettes qui couronnent
chaque femence, font en général au nombre de
huit, au lieu qu’on n’ en voit que cinq ou fix com-
pofant l ’aigrette des autres efpèces. Il convient,
encore de rappeler dans cette comparaifon, que,
! dans les fleurs du petlis pinné, il n’y a prefque tou-
; jours qu’ un demi-fleuron à la circonférence, tandis
| que dans les autres connus, les demi-fleurons font
| au moins au nombre de cinq.
f D’après ces confidérations, on auroit pu pré-
fenter cette plante comme un nouveau genre
| très-voifin des petlis par fes rapports} mais comme
il n’en eût été diftingue que d’ une manière médiocrement
tranchée, j’ ai préféré, vu l’énorme
multiplicité des genres déjà établis, de réunir aux
peélis la plante dont il eft ici queftion.
x Si par la fuite on fait la découverte de quelques
autres plantes, en tout conformes à celle-ci
par leur fructification,,alors on fera plus autorifé
à établir avec ces plantes un genre particulier, qui
fera toujours néanmoins médiocrement diftingue
des peétis. ( Lam. L. C. )
(P oiret. )
PEDALI. Pedalium. Genre de plantes à fleurs
complètes, irrégulières , de la famille des bigno-
nes, qui a quelques rapports avec le martynia3 &
qui comprend des herbes dont les feuilles font
oppofées ou alternes, les fleurs axillaires, prefque
folitaires, & les fruits affez femblables à ceux
du trapa. Le cara&ère effentiel de ce genre eft
d’ avoir :
Un calice partagé en cinq folioles ,• une corolle tu-
bulée , dont üorifice eft campanule, a. cinq lobes inégaux
,• une noix fubéreufe, tétragone , épineufe fur fes
angles, a deux loges, contenant deux femences.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Chaque fleur offre : ’
i° . Un calice petit, perfiftant, divife en cinq
folioles, dont la fupérieure eft la plus courte, les
inférieures plus longues.
2°. XJné 'pçrbtljçjppfiqcÿjçâle*, irrégulière, per-
jfpnnéè, dont lé ^tupe .eft trÂ&qn^^qQmpqmé eft
defTous r élàrgii campanÿé,,à' Ton orifiçe "qui Te
s Q '