
leurs. Ses feuillesJ grades, charnues, étroites, alon-
gées ,lui donnent l'afpeâ d'un kali,• auflïles bota-
niftes de l'avant - dernier fiècle lui en avoient - ils
donné le nom. © ( V '.v .)
J’ai vu j dans l ’herbier de B o fc , une plante d’Egyp
te, aflez voifine de celle-ci, annuelle, pubef
cen te , à rameaux couchés fur la terres fes épis
font globuleux, capités, feuilles feulement à leur
bafe.
yy. Plantain pucier. Plantagopfyllium. Linn.
Planta go caule ramofo , herbaceo , foliisfubdentatis,
rccurvatis { capitulis aphyllis. Linn. Spec. Plant,
vol. i.pag. 167. — Hort. Upf. 28.— Mater.medic.
y 1 Scop. Carn. 2. n°. 165.— Sholl.Barb. n°. 128.
— Blackw. tab.412. — Ludw.Eét. tab.44.— Sab.
Hort. 2. tab. 10. —- Desf. Flor. atl. vol. i .p . 140.
— Lam. Illuftr. Gener. vol. 1. pag. 343. n°. 1689.
— Id. Flor. franç. v o l.2. pag. 3i2.n°. 35y. XV.
Plantago caule ramofo. Virid. ClifF. 9* — Roy.
Lugd. Bar. 401.
Pfyllium majus , ereBum. ? Bauh. Pin. 191. — J.
Bauh. Hift. 3. pag. 513. — Tourn. Inft. R. Herb.
128. — Shaw. Specim. n°. 494.
Pfyllium herba pulicaris. Tabern. Icon. 145. —
Gérard. Hift. 587. Ic.
Pfyllium. Tragus. 167. Ic. — Matth. Comment.
753. Ic. — Fufch. Hift. 888. Ic.
J’ai vu , dans l’herbier de M. Desfontaines, un
exemplaire du véritable plantago pfyllium de Linn.,
qui avoit été comparé avec l’herbier de Linné.
L'examen que nous en avons fait avec ce favant
profeffeur nous a prouvé que celui qui croît aux
environs de Paris & dans plufieurs autres dépar-
temens de la France, ne pouvoit y être rapporté
que difKcillement,& que c’étoit par erreur qu’on
l’avoit jufqu'alors regardé comme l'efpèce décrite
par Linné : d'où il fuivoit d’ailleurs que la def-
cription de ce célèbre naturalifte paroiffoit peu
exa&e. Nous en ferons donc un© efpèce diftindte
fous le nom de plantago arenaria, dont l’épi eft
ovale, pubefeent, feuillé à fa bafe.
Celui dont il s’agit ici a des tiges .herbacées ,
divifées en rameaux nombreux, diffus, plus ou
moins velus, garnis de feuilles étroites, linéaires,
ciliées , prefque glabres , aiguës, recourbées ,
marquées de quelques dents rares 3 les fupérieures
font aflez fouyent au nombre de trois ou quatre
au même point d’ infertion. Les pédoncules font
grêles, filiformes, pubefeens, au moins aufli longs
que les feuilles, terminés par de petits épis courts,
capités, prefque glabres, point feuillés , munis de
bradées dont les deux inférieures, étroites, aiguës,
font prefque de la longueur de l'épi & pubefeentes;
les autres, plus courtes , ont la même forme, mais
un peu élargies, vertes, membraneufes à leurs
bords îles folioles calicinales leur reflemblent j leurs
membranes marginales font plus larges. La corolle
eft terminée par quatre découpures ovales , très-
aiguës à leur fommet.
Cette plante croît dans les contrées méridionales
de l’Europe. © ( F", ƒ. in herb. Desfont. )
Obfervations. Cette efpèce a néanmoins tant de
rapports avec la füivante, qu’ il eft difficile de prononcer
fur la fynonymie de Linné. Les figures des
anciens auteurs ne font d’ailleurs ni d’une exaéti-,
tude aflez rigoureufe, ni aflez détaillées pour que ’
l’on puifle fe décider avec certitude. Il fe pour-
roit encore que ces deux efpèces ne fuflent réellement
que la même,d’un afpeêf un peu différent,
félon fon lieu natal.
f 6. PLANTAIN des fables. Plantago arenaria. ,
Plantago caule ramofo, fubherbaceo ; foliis pubef-
cenùbus, vifeidis ; fpicis ovatis , compaBis, fubfo-
liofis. (N.) I
Plantago caulibus ereBis, herbaceis ,• foliis linea-
ribus , patulisj capitulis ovatis , hirfutis. Hàll. Helv.
n°. 661.
Pfyllium. Dod. Pempt. n y . Ic. ?
Pulicaris herba. Lob. Ic. 436. ?
Cette plante, que nous avons dit plus haut avoir
été prife fauflement pour le plantago pfyllium de
Linné, s’en diftingue par fes épis plus forts, ovales,
plus velus, feuillés à leur bafe 5 elle a des racines
grêles, articulées, torcueufes, cendrées, prefque
ligneufes, fans autre ramification que des filamens
capillaires. Elle produit un grand nombre de tiges
hautes de huit à dix pouces, rameufes, diffufes ,
grêles, prefque cylindriques, velues & blanchâtres,
quelquefois un peu rougeâtres, très-feuillées.
Les feuilles font oppofées & même un peu con-
nées, longues , étroites, linéaires ,. un peu vif-
queufes, à trois nervures, blanchâtres , velues
particuliérement à leur bafe, très-légérement den-
ticulées à leurs bords, aiguës à leur fommet, planes
& longues d’un à trois pouces, larges d’une ligne.
Les fleurs fortènt de l’aiflelle des feuilles , portées
fur des pédoncules filiformes, velus, longs d’environ
deux pouces, terminés par des épis ovales,
aflez gros, très-ferrés 3 munies à leur bafe de petites
folioles étroites, velues , un peu élargies à
leur partie inférieure, alongées en un filet prefque
capillaire , de la longueur & même fouvent plus
longues que l’épi : les bradées font larges, à peine
aiguës, velues fur le dos.
Le calice eft divifé en quatre folioles prefque
planes, courtes, obtufes, pubefeentes en dehors,
rouflatres dans leur milieu, élargies à leurs bords
en
en une membrane mince , ailée, blanchâtre. Le
tube de la corolle eft rétréci â fon orifice , où il
fe partage en quatre lobes petits , étroits , lancéolés
, d’un blanc-fale. Les étamines font peu raillantes
hors de la corolle 3 le piftil eft droit & pubefeent.
Cette plante varie un peu. Elle eft quelquefois
très - velue & tomenteufe 3 d’autres fois elle eft
prefque glabre : elle croît dans les terrains fablon-
neux & ftériles en France & dans la plupart des
autres contrées de l’Europe, particuliérement dans
celles du midi. On la trouve aufli en Barbarie. ©
{V .v .)
Miller ( DiB. tom. 6 , trad. franç.) dit qu’en
creufant les canaux de Chelféa , on a vu croître \
un grand nombre de ces plantes ( ou de l’efpèce
précédente ) , dont les femences y étoient certainement
enfevelies depuis plufieurs fiècles, perfonne
ne fe fouvenant d'en avoir vu aucune auparavant
dans tout le voifinage. Ce fait, que l’on a également
remarqué à l'égard de plufieurs autres plantes
, prouve qu’il eft des femences dont la faculté
germinative fe conferve très-long - tems lorf-
qu’elles font à l’abri de l’aélion de l’air. Cette efpèce
a , comme la précédente, des femences mu-
cilagineufes , recommandées dans la dyflenrerie ,
1 enrouement , la pulmonie. Les Égyptiens s'en
fervent dans les fièvres ardentes, bilieufès ou inflammatoires.
J7. Pl a n ta in à tiges roides. Plantago ftriBaf .
Plantago caule ramofo , herbaceo , ereBo ; foliis
linearibus , canaliculatis , integerrimis j capitulis
aphyllis. Schousb. Maroc, pag. yy.
Pfyllium annuum majus, foliis integris. Morif.
Oxon. Hift. 3. p. 262. §. 8. tab. 17. fig. 2.
Schousboès, dans fa Defcription des plantes du
royaume de Maroc, a cru devoir féparer cette
plante du plantago pfyllium , avec laquelle, félon
lui, on 1 avoit confondue, & çui en effet y ref-
fèmble beaucoup : elle n'en diffère, félon cet auteur,
que par fes feuilles plus étroites, plus longues
, conftamment entières, canaliculées, à une
feule nervure. Les épis font plus petits &.plus
arrondis 3 les bradées & les folioles du calice plus
épaifles, furtout à leur fommet. Le même auteur
rapporte à cette plante, outre la fynonymie de
Morifon , celle de Bauh;n | Pin. de Dodonée, &
Tabentamontanus , ' que nous avons citée aux
efpèces précédentes. Eft-elle réellement une ef-
pece diftinde du plantago pfyllium ? L.
Ses tiges ont environ un pied de haut3 elles fe
ramifient prefque dès leur bafe, & font garnies
de feuilles un peu charnues, recourbées en de-
, °r.s •}}*%** d’une ligne,,longues de trois pouces j
les inférieures, oppofées3 les fupérieures, ternées
ou quaternees. Les pédoncules font axillaires, de
Botanique. Tome V.
la longueur des feuilles, terminées par des épis
ovales, munis de bradées concaves, élargies à
leur bafe, épa-fibs, obtufes à leur fommet. Les
folioles du calice font oblongues, obtufes, membraneufes
à leurs bords 5 les corolles à quatre di-
vifions aiguës, oblongues 3 les filamens couleur de
pourpre, & le ftyle rougeâtre.
Cette plante croît aux environs de Mogador &
ailleurs : elle eft vifqueufe & pubefeente. ©
( V, f in herb. Desfont. )
Obfervations. Je foupçonne les trois efpèces précédentes
de n’être que des variétés de la même 3
mais n’ayant vu de la première & de la troifième
que de médiocres individus, je n’ai pas cru devoir
contredire fur leurs opinions des auteurs qui ont
pu en examiner un grand nombre dans la nature.
Je rappellerai feulement ici qu’il eft peu de genres
plus fufceptibles de variétés nombreufes que les
plantains, & qu’il faut être très-réfervé lorfqu’il
s'agit d'en établir de nouvelles efpèces, furtout
lorfque les çaradères ne portent que fur la forme
des feuilles ou des épis, & même fur le port.
y8. Pl an ta in à petites fleurs. Plantago parvi-
fiora. Desfont.
Plantago foliis oppofnis, linearibus, ciliatïs ; pe-
dunculis folio brevioribus ; capitulis rotundis ; braBeis
adprejfis , calicem equantièus. Desfont. Flor. atl.
vol. 1. p. 141.
Cette phnte a des racines longues, petites, tor-
tueufes, divifées en filamens épars & capillaires >
il s'en élève des tiges nombreufes, herbacées,
difpofées en gazon, foi'bles, pubefeentes, hautes
de deux à trois pouces, garnies de feuilles oppofées,
linéaires, fouvent courbées en arc, roides,
un peu charnues. Les fleurs font difpofées en petites
têtes arrondies, roides3 les unes fefliies, d’autres
portées fur des pédoncules plus courts que les
feuilles. Les bradées font linéaires, fubulées,
très-petites, fort ferrées & de la longueur du calice.
La corolle eft tubulée, fort petite, à quatre
divrfions ovoïdes, aiguës, de couleür roufle, pâle.
Cette plante croît en Barbarie, dans le défèrt :
elle y a été découverte par le citoyen Desfontaines!
S9‘ Pl a n ta in des Indes. Plantago indica. Linn.
Plantago caule ramofo, herbaceo ; foliis integerrimis,
reflexis y capitulis foliofis. Linn. Spec. Plant
vol. 1. pag. 168. — Hort. Upf. 29. — Lam. Illuftr.’
Gen. vol. 1. pag. 343. n°. 1690.'
C ’eft une plante qui s'élève peu, dont les racines
font menues, prefque Amples, droites, d’ où
partent des tiges hautes de quatre à cinq pouces
greles, cylindriques, fans ftnes apparentes, prefque
glabres;, garnies de feuilles oppofées, très-
D d d