
particulier3 dVprès la confidératîon du calice, 1
qui s'agrandit conlîdérablement après la fécondation
de la fleur. Le caractère effentiel de ce genre
confiée dans :
Une corolle monopêtale3 ai roue ; tube prefque nul ;
un ftyle dichotome ƒ un calice confidérablement agrandi
apres la fécondation.
Les caractères dé la ftuétification & des autres
parties de cette plante appartiennent à la famille
des borraginées, dans laquelle elle doit être rangée.
ÇPoiRET. )
P ATA-GU A du Chili; Crinodendron patagua.
Cavan.
Crinodendron foliis oppojitis, lanceolatis, fer-
ratis j coule arborée. Cavan. Differt. y. p. 300.
tab. iyË. f. i .
Crinodendron patagua. Molin. Hift. di C h ili,
p. 179. édir. fjrànç. p. i y i . — Juff. Gen; 431. —
Gmel. Syft. nat. 1Ô26*
C ’eft un très-bel arbre, rameux, toujours vert,
dont le tfonc a fouvent jufqu’ à fept pieds de diamètre.
li fe divife en rameaux garnis de f uiiles
oppoféss, pétioléeSi d’un vert gai, lancéolées,
aiguës, en dents de feie à leur bord, fans ftipules.
Leur pétiol^ eft très-court. Les fleurs font Solitaires
, axillaires , pédoncniées > elles ont Ja forme
& l’odeur du lys. Chacune d’ elles offre :
10'. Une corolle ouverte, campanulée, com-
pofée de fîx pétales ovales. Point de calice.
2°. Dix étamines réunies, par la bafe de leurs
filamens, en un tube qui entoure l ’ovaire : ces
filamens font libres à leur partie fupérieure, & fe
terminent par des anthères droites, ovales.
z°. Un ovaire fupérieur, ov ale, furmonté d’un
ftyle fimple, fubulë , un peu plus long que les
étamines.
Le fruit eft une capfule coriace x prefque tri?
gone, à une feule loge, s’ouvrant à fon fommet
avec élafticité. Elle rénferme trois femeftees arrondies,
à peu près de la groflèur d’un pois.
Cet arbre croît au C h ili, où il a été obfervé
par Molina. Son bois eft blanc, facile à travailler.
On eft encore incertain à quelle famille le rapporter
dans l’ordre naturel. Il appartient à h mo-
nadelphie décandrie de Linné. Son caractère, ef-
fentiel eft d’avoir :
Une corolle cnmp'dnûlé'e , ‘ouverte, a fix pétales ;
point de calice ,• une capfule coriace, uniloculaire,
s’owvrant avec élaftici té a fon fommet ,* trgis femences.
( Poirer. )
.. PA T AROLE. Patarola. Tsjeron poeam, Rheed.
£Ioi l malab. v o l. y. p., 111. tab. yA. ;
Arbrîffeau du Malabar, qui ne nous eft pas encore
bien connu, qui paroît avoir des fleurs dioi-
ques, d’après la description de Rheed & la figure
qu’ il nous en a donnée, où il n’eft queftion que
d’uni individu femelle.
Cet arbriffeau s’élève peu. Ses racines font jaunâtres
, revêtues d’ une écorce brune, 11 s’en élève
des tiges menues, blanchâtres, entourées d'une
écorce noirâtre 5 elles fedivifent en rameaux nombreux
& oppofés, garnis de feuilles prefqu’oppo-
fées, légèrement p étiolées, ovales, obrongues,
acuminées, dentées à leurs bords, liftes, lui fautes
& d’ un vert foncé en deffus, plus pâlçs & lanu-
gineufés en deffous, marquées dans leur milieu
de plufieurs nervures blanchâtres.
Les fleurs font d’ un blanc verdâtre, fîçué.es en
petites grappes courtes dans l’aiffelle des feuilles.
Elles font compofées d’un calice à fix divifions
ovales, oblongues, acuminées, fans corolle, à
moins qu’on ne regarde comme telles les trois
divifions intérieures du calice. Elles renferment
un ovaire fupérieur, de forme globuleufe, fur-
monté d‘un fèul ftyle à. peine de la longueur du
calice, & terminé par un ftigmaçe en tête. Le
fruit eft une baie obiongue, arrondie, verdâtre.,
à trois loges ., contenant trois femences d'un blanc
verdâtre , amères, féparées chacune par une oloi-
fon membraneufe, très-mince. C et arbrîffeau croît
dans toute l’étendue du Malabar, particuliérement
dans les environs de Repolyn. Il fe conièrve
vert toute l’ année, & il eft en tout tems chargé
de fleurs & de fruits. On prépare avec fes fleurs,
ftes fruits & fon écorce, un onguent qui paffe
pour appaifer les maux de tête. On applique fes
feuilles récentes & broyées fur les éryfîpèles.
( POIRET. )
PATIENCE. Rumex. Genre de plante à fleurs
incomplètes, de la famille des polygonées, qui a de
grandsrapporrs avecles rheum, Linn. qui comprend
des herbes tant indigènes qu’exotiaues , dont les
fleurs font dispofées en une pânicule axillaire ou
terminale, & dont le caractère effentiel eft d’avoir
Un calice a fix divifions y point de corolle ; fix é ta“
mines j trois ftyles j une femence prefque trigone..
C A R A C fflSÉ R E . G É N É R I Q U E.
Chaque fleur offre :
i° . Un calice à lïx divifions , dont les trois extérieures
foht obtufes & réfléchies, les intérieures
ovales, plus grandes & rapprochées : point de corolle.
2°. Six étamines ‘y les filamens capillaires très-
courts y les anthères droites à deux lobes.
3®. XJa ovaire turbiné , à trois côtés , furmonté
de trois ftyles capillaires, réfléchis, & d’autant de
ftigmates grands & laciniés. .
Le fruit confifte en une femence à trois côtés >
nue & recouverte par le calice.
^ Obfervationst. Ce genre , dont les rheum ne pa-
roiffem être qu’une divifion , eft un des plus naturels.
Les efpèces qui le compofent, fe rapprochent
toutes par un grand nombre de caractères.
Les feuilles font alternes, entières, charnues, pé-
tiolées, munies à la bafe des pétioles, d’une membrane
qui entoure la tige en forme de gaîrie. Les,
fleursïont terminales, nues ou feuillées, difpofées
prefque toujours en une pânicule dont les ramifications
forment autant d'épis. Les femences font
nues, triangulaires, enveloppées par les folioles
internes du calice, auxquelles on donne fouvent le
nom de valves de la femence. Les auteurs ne font
pas d’accord fur la dénomination de cette enve- ,
loppe. Les uns donnent le nom de calice aux trois i
folioles externes , plus courtes, plus petites que ;
les autres, & prefque toujours réfléchies à,l’époque
de la maturité des femences j & le nom dé corolle
aux trois folioles'internes , plus grandes & d’ une
forme différente de celle des extérieures. Ces folio- •
les ou valves dé la femence s’agrandiffent confidérablement
après la fécondation j elles deviennent
ailées, membraneufes, & leurs formes variées
fourniffent de très-bons caractères fpécifiques > les.
unes font entières , les autres dentées, ciliées ou
épineufes à leurs bords. Dans quelques efpèces on
remarque des glandes ou des grains particuliers
ttès-fenfibîes, à la bafe de chacune de ces folioles:
tantôt toutes trois en font munies j quelquefois
deux, ou même une feule, portent pet attribut 5
d’autres.en font privées entièrement. Les pédoncules
des fleurs font fimples, fortement recourbés
& difpofés en vërricillës.
Les anciens diftinguoient les/><zri*«<:f? ( lapathum )
des ofeilles ( acetofa TIs s’appuyoient fur des caractères
remarquables. Les premières ont des fleurs
hermaphrodites, les valves de leurs femences chargées
d un grain particulier. Dans la plupart des efe
pèces , les feuilles très-grandes , point auriculées
à leur bafe, les fécondes ont fouvent des fleurs
dioïques , des feuilles h a fté e su n e faveur très-
acide , point de glandes.
E s p è c e s .
* Fleurs hermaphrodites ; valves de la femence
chargées extérieurement <£un grain remarquable.
1. P atience des jardins. Rumeicpatïencïa. Linn.
Rumex floribus hermaphroditis ,• valvitlis intéger-,
ri mis j unie a granifera ,*foliis oVato-lariceàlatis. Linn.-
Spec. Plant. 4.76. — Syft. végét. $46. — Mill. DiO..
b“î 1. — Black», tab. 4% , - r .Hoffmt Geina.
— Roth.Germ.I. 160. II.420.— Gacrtn. deFruA.
& Hem. vol. 2. p. 178. tab. 119. fig. 2.
Lapathum hortenfe t folio oblongo. Bauh.Pin. 1 14*
Lapathum fativum: Dod. Pempt. 648.
Lapathum hortenfe , folio oblongo f . fecundum
diofeoridis. Tourn. Inft. R. herb. 504.
. Cette plante a des racines longues, épaiffes , fi-
breufes, brunes en dehors, jaunes en dedans : elle
s’élève jufqu a quatre ou cinq pieds fur une tigé
épaiffe , cannelée, jaunâtre, un peu rameufe vers
fon fommet, garnie de feuilles très-grandes , pé-r
tiolées, glabres , alongées , pointues , légèrement
ondulées fur leurs bords. Les feuilles feminales
font fagittées à leur bafe. Les fleurs naiffent ea
épis rameux vers l’extrémité des tiges & des branches
$ elles font verdâtres. Les folioles internes du
calice deviennent très-grandes , ovales , très-entières
, veinées , réticulées : il n’y a qu’ un feul
grain fort petit à la bafe externe d’une des folioles}
celles-ci enveloppent des femences ovales, très-
acuminées & luifantes.
Cette planté , cultivée depuis très-long-tems
dans les jardins, croît en Italie, en Allemagne, en
France. ( V. v. ). ^ Les racines ont une faveur
amèrej elles font aftringentes & ftomachiques : on
; les emploie fréquemment en médecine, foit en dé-
! coCtion , foit dans des bouillons : on mange fes
feuilles^ dans plufieurs contrées, comme planté
potagère : elles portent le nom (Fépinards immor“
tels. Le citoyen Deyeux a reconnu qu’il exiftoic
du foufre tout formé dans les racines de cette
plànte. Parmi plufieurs procédés furs pour l’ob-
; tenir, l i en indique deux auxquelsrl a éru devoir
; donner b préférence1. Il en fait une pulpe dont il
i retire l ’amidon j & cet amidon, mis dans un vafjb
fublimatoire, fournit du foufre pur & en état de
fleurs. C ’eft à tort que quelques auteurs, dans leur,
nomenclature, confondent cette plante avec la rhubarbe
des moines : cette dernière eft un rheum, Linn.
2. Patience fanguine. Rumex fatguineus. Linn.
Rumex floribus hermaphroditis ,* valvults integer-
rimis ; unicâ granifera ; foliis cordato- lanceolatis,-
Linn. Spec. Plant. 476. — Hort. Cliff. 158. —
Hort. upf. 89. — Mater, medic. 78. — Roy. Lugd.
Bat. 229.— Mill. DiéL n°. 6. — Blackw. tab. 492.
— • Hoffm. Germ. 128. — Roth. Germ. I. iéo. II.
4 2 1 .— Léers. Herborn. nû. 274. — Gærtn. de
Fruit, tom. 2. p. 179. tab. 112. fig. 2.
Lapathumfolio acuto , rubente Bauh.Pin. I l y.
— Tourn. Inft; R. H. y04^
Lapathum rubens. Dod. Pempt. 650. — Camer.
Epitom. 229.
Cette efpèce , facile à dïftinguer par Iar couleur
d’ un rouge,foncé des nervures & des pétions de
fes feuilles, a unp tige .haute d’environ uo pied
H ij