
filiformej à pe;ne d’ un demi-pouce de haut, qui
fupporte un grand nombre d’épillets long';, comprimés,
étroits, prefque félidés, alternes, mais
tres-rapprochés, & comme difpofés en éventail,
la plupart un peu courbés à leur Commet, contenant
jufqu'envrron cinquante à foixante fleurs ttès-
comprimées, molles, aont les valves font milices,
tranfparentes, aiguës, parfiitement glabres, d’un
vert blanchâtre, rangées très-agréablement fur
deux rangs par imbrication. Cette plante croît
dans l’Amérique méridionale. ( V*. f. ) Communiquée
par le citoyen Richard.
Je trouve dans l’herbier du citoyen Juffieu la
même plante donnée par Michaux, & qu’il nomme
poa dioica, parce qu’ en effet, félon lu i, cette ef-
èce eft dioique. Celie-que je viens de décrire eft
individu femelle j l’individu mâle a un afpeft un
peu différent } les tiges me paroiffent plus .élevées}
la panicule, bien moins garnie, eft plus
alongée, rameufe, â peine fafciculéej lesépillets
lotit étroits, oblongsi aigus, contenant environ
douze à quinze fleurs,'dont les valves font oblon-
gues, aiguës. Cette plante a été recueillie par le
citoyen Michaux., fur les bords de la rivière de 1
Kaskaskia, quife jette dansleMifliflipi, au deffous
du Miffouri.
55* Paturin ecai leux. Poafquamata.
Poa paniculis plurimis, remous ; fpiculis linéarisas
, lanceolatis , fubquindecimflorisj corollarum
valvulis interionbusperfifientibus. Lam. Illuftr. Gen.
tom. i. p. i8y. n°. 1002., ' .
An Poa (p roliféra ), paniculis patentibus, f r u its;
fpiculis muldfloris ; culmo ramofijfimo, nodofo ,
ad nodos prolifero ? Swartz. Flor. Ind. occident,
tom. 1. pag. 216. — ld. Prodr. p. 27.
Cette plante a beaucoup de rapports avec le
poa proliféra de Swartz, & pourroit bien n’en être
qu’une variété. Ses tiges font droites, roideSj
très-glabres, à demi-cylindriques, & un peu an-
guieufes à leur partie Supérieure, hautes de,deux .
ou trois pieds, garnies de feuilles étroites, glabres
, trèi-roides, roulées en dedans à leurs bords,
jonciformes , aiguës & piquantes, nues à l'orifice
de leur gaine. Les panicules font, les unes
terminales, d'autres axi laires, rameufes, amples,
étalées, très-liffës, fupjrortant un grand nombre
d'épillets linéaires, lancéolés, un peu aigus, qui
renferment de douze à quinze fleurs. Les valves
extérieures des corolles font aiguës & caduques ;
les intérieures obtufes & petit liantes ; ce qui
donne aux pédoncules un afpeél écailleux. Cette
plante a été rapportée du Brélîl par Commerfon, 1
Si obfervée également à Sierra-Leona parSmeath-
man. ( V. f . in herb. Lam. )
ƒ f • Paturin rude. Poa afpera. Lam.
Poa panîçiUâ rantofifiimâ, paieniijfimâÿpedunculia
afperis ; fpiculis decemfloris, vagznis foliorum antice
hirfutis. t am. Illuftr. Gen. t. i. p. 184. n°. 1203.
— Jacq. Hort. 3. tab. y6.
A. Eadem minor, foliis anguftijfimis, vagirtis
■ fubnudis.
Cette graminée fe diftingue par fon port & fa
grandeur. Ses tiges s’élèvent à plufieurs pieds de
haut : elles font rameufes, glabres, cylindriques,
dures, très-liffes, garnies de feuilles larges, approchant
de celles des rofeaux} longues, glabres,
aiguèS, enlîformes, rudes à leurs deux faces, &
légèrement d;mticulées fur leurs bords. Leur gaîne
eft ftriée, plus courte que le reftede la feuille,
velue à Ton orifice ainfi que fur fes bords, louvent
d’ une couleur purpurine. La panicule eft fort
ample, très-rameufe, étalée, compoleëd’un très-
grand nombre de pédoncules longs, filiformes,
peu ramifiés, très-rudes au toucher, & ne portant
qu’un très-petit nombre d’ épillets : ceux-ci font
petits, ovales, comprimés, obtus, compofés de
fix à dix fleurs purpurines, glabres, dont les valves
calicinales font étroites, aiguës, celles de la corolle
obtufes. Cette plante fe cultive au Jardin
des Plantes dè Paris. On ignore fon lieu natal. %
( r . f . )
La variété A , infiniment plus petite, s’élève à
-peine à un pied. Ses tiges font fimples, menues ;
fes feuilles étroites, un peu roulées fur leurs
bords} leur gaînè nue, velue feulement à fon orifice}
la panicule plus lâche. Elle a été rapportée
de Porto-Ricco par le citoyen Ledru, & communiquée
au citoyen Lamarck. ( V . f )
57. Paturin de Madagafcar. Poa madagafca-
' rienfis. Lam.
Poa paniculâ ramofâ, laxâ , patentijfimâ ; fpiculis
fubdecemfloris, vaginis midis-, culmo Jimplici.
Lam. Illuftr. Gen. to.m.-i. p. 185. n°. 1004.
Quoique cette plante fe préfente fous un afpeéfc
allez femblable à celui de la précédente, néanmoins
elle ne peut être confondue avec elle, ayant1
la panicule plus grande, plus étalée, quoique bien
moins garnie de pédoncules, qui d’ailleurs font
très-liffes, & les feuilles glabres fur leur gaîne.
Ses tiges font Amples, cylindriques & glabres j
les feuillès,longues, ftriëes, aiguës, d’une médiocre
largeur, ayant l’orifice de leur gaîne dépourvu
dé membrane & de duvet. La panicule
eft entièrement terminale, compofée de longs pédoncules
à ramifications très-étalées, terminées
chacune par un épillet verdâtre, peu comprimé ,
obi on g , contenant dix à douze fleurs glabres, à
valves obtuféç. Cette plante croît naturellement à
Madagafcar,, d’où elle a été rapportée par Jofeph
Martin, qui f a communiquée au citoyen Lamarck.
, ( K f ) -
58. Paturin tremblant. Poa trtmula. Làm.
- Poa paniculâ ramofijfimâ y capillari , patente; fpiculis
linearibus, glabris, fubtrigintafloris. Lam. 111.
Gen. n°. io o j.
C ’eft encore là une de ces efpèces trop belle
pour ne pas fixer les regards, trop diftinêle pour
être confondue avec aucune autre. Elle fe rapproche
des brifcs amourettes par l’extrême finelfe
de fes longs pédoncules, qui fupportent à peine
des épillets prefque d'un pouce de long, & que
le moindre foufle tient en un mouvement continuel.
, •
Ses tiges font droites, très-liffes, cylindriques,
délicates, terminées par une ample panicule très-
étalée, compofée de pédoncules longs, très-fins,
lâchement ramifiés, garnis à chaque noeud de leur
.infertion d’une petite touffe de poils blanchâtres.
Ils fupportent des épillets linéaires, obtus, comprimés,
d’un jaune tendre fouvent mêlé de pourpre,
luifans & très-glabres, contenant environ
une trentaine de fleurs imbriquées régulièrement
fur deux rangs oppofés. Les valves font un peu.
concaves & obtufes. Cette jolie plante croît au
Sénégal, où elle a été découverte par le citoyen
Rouflillon. ( V . f . in herb. Lam. ) Je n’en connois
ni les feuilles ni la partie inférieure des tiges.
59. Paturin unioloïde. Poa unioloides. Retz.
Poa ,paniculâ çrebtiujculâ , fpiculis fubdecemfloris ,
evatis; calicibus inferioribus, multivalvibus. Retzius.
Obferv. 5. p. 19. n°. 41.
Poa (unioloides), parti culata, glumîs ovatis >
eomprejfîs, pedicellatis, fubbifloris. Lam. Mf. An
eadem ?
Cette graminée paroît tenir le milieti entre les
poa, les bri^a & les uniola , d’après Retziüs. Elle j
aies épillets courts & ovales, comme ceux desf
bri^a, mais les valves font aiguës & en carène. Sa!
panicule eft un pèu droite. Elle eft compofée de
fleurs, dont les inférieures, au nombre de quatre
à chaque épillet, font renfermées dans un calice
à quatre valves. ( Ne feroient-ce point des fleurs
avortées ? ) Dans les fleurs fupérieures le calice
n’eft qu’ à deux valves, & contient huit, dix &
douze fleurs. Cette plante croît dans l’ Inde.
J’ai vu dans l’herbier du citoyen Lamarck un
exemplaire de cette plante, ou du moins qui me
paroît devoir lui appartenir. Les feuilles font très-,
larges, comme celles de Yuniola paniculata, Linn.
rudes à leurs bords, rapprochées, & enveloppant
la tige jufqu’ à la panicule. Cette plante a été rapportée
delà Caroline par le citoyen Michaux. Elle
doit être renvoyée aux uniola.
60. Paturin feftîle. Poa fejflis. Lam.
Poa fpiculis linearibus | fejjilibus , ercciis ,* flof- \
Botanique, Tome
cu/is nutnerofis , culmo eretto. Lam. Illuftr. Gener.
n®. ioq6.
Poa (chinenfis). Burm. Fl. I«d. tab. 11. fig. 3»
—- Non poa chinenfis. Linn.
Il n’eft pas poffible que cette efpèce puiffe être
le poa chinenfis de Linné, quoique Burman l’y rapporte.
La figure qu’il en donne nous offre des fleurs
très-nombreufes, de cinquante à foixante & plus,
t tandis que Linné ne lui en attribue que quatre , &
ajoute qu’elles ne vont pas jufqu'à fep t, & que la
panicule eft ramifiée. Les tiges font fimples, droites,
hautes d’un pied , garnies de feuilles larges , aiguës
, dont la gaîne eft très-courte. La panicule eft
compofée d’épillets felfiles, droits, linéaires, d’environ
fix lignes de longueur, folitaires ou réunis
plufieurs enfemble. Cette plante croît dans l’Inde.
Je viens de m’appercevoir que Linné, dans fon
mantijfa, rapportant fon poa chinenfis à la figure
donnée par Burman, il faut alors fuppofer que fa
défeription avoit été faite d'abord fur un mauvais
échantillon, dont les épillets, dépouillés de leurs
fleurs, n’en confervoientque quelques-unes à leur
extrémité.
61. Paturin glutmeux. Poa glutinofa.
Poa paniculâ patente , Jlriélâ ; fpiculis fubnovem-
floris , hirfutiufculvs , glutinofis ; culmo Jimplici , foliis
fubpilofis. Swartz. Flor..Ind. occid. vol. 1. p.. 214.
ld, Prodr. p. 16, —- Lam. Iil. Gen. n°. 1009..
Poa tremulo affine , paniculatum , elegans , minimum.
? Sloan.Cat. p. 34. — Jam. Hift. 1. p. 114.
tab. 7 1 . fig. 2. — Rai. Hift. 3. p. 633,
Cette plante a des tiges hautes d’un à deux pieds,
prefque fimples, foibles, glabres^ cylindriques ,
filiformes , géniculées à leur partie inférieure, garnies
de feuilles courtes, linéaires , aiguës, ouvertes,
couvertes de poils rares, plus abondans
furies gaines, qui font vifqueufes , ainfi que les
feuilles. La panicule eft terminale, d’environ deux
pouces de long, droite, un peu velue , compofée
de rameaux alternes, écartés, fimples. Les épillets
font peu nombreux , de couleur purpurine , pédicules
, environ de trois à fix fur chaque pédoncule
commun. Les valves calicinales font très-petites ,
aiguës, carénées , renfermant fept à neuf fleurs.
Les valves de la corolle, un peu plus grandes que
celles du calice, font ovales, aiguës, comprimées,
& vues à la loupe elles font ciliées intérieurement
& denticulées fur leur dos : elles contiennent trois
füamens très^-courts, terminés par des anthères
d’ un pourpre foncé. Les ftigmates font blancs &
velus, les femences très-petites & arrondies. Cette
plante croît dans l’Inde. Quoique Swartz rapporte
cette plante à la figure donnée par Sloane L. C. ,
elle me paroît différente. Celle de Sloane a les tiges