
Cette efpèce a de grands rapports avec le per- <
gulana japonica *• mais fes ombelles font prolifères*
& les découpures du limbe de la corolle font
linéaires , tandis que dans l’efpèce du Japon les
ombelles font Amples, & les divifions de la corolle
ovales. ,
Ses tiges font droites, fîgneufes* glabres* Amples
, cylindriques* grimpantes, garnies de feuilles
oppofées, pétiolées, ovales, éehancrées en coeur
à leur bafe* acuminées à leur fommet *. très-entières
à leurs bords , & prefque deux fois plus
longues que leur pétiole. Les Heurs font terminales
, difpofées en ombelles alternes* dont IIbafe
e.ft’ garnie d'une efpèce de collerette * c-ompofee
de plufieurs folioles très-courtes * fêtac-ées. Le
calice eft d’environ deux tiers plus court que- la
corolle, à cinq divifions profondes, obtufes. La
corolle eft de couleur purpurine , partagée à l’orifice
de fon tube * en cinq découpures glabres *
oblongues , linéaires * entières à leur fommet.
Cette plante croît naturellement à la Chine*
dans les Indes orientales * à l’île de Java-.
* Pergularia ( edulis ) x foliis ovatis acumînatis ,
giabris ; caulc herbaceo. Willd. Spec. Plant, vol. 2-.
pag, 1247. . <
P'ergulariafoliis ovatis, inté gris, giabris * caulé
herbaveoy volubili. Thunb’. Prôdrom. 581
Cette efpèce, qui croît au Cap deBonne-Ef-
perance , ne paroit différer particuliérement dû
pergularia gl-àbra que par fes tiges herbacées & non
irutefcentes. Nous n’avons pas d’ ailleurs d’autres
connoiflances fur cette plante *" que la foible mention
que Thunberg nous en a donnée. -
( P o i r e t . )
PÉRIANTHE. Periantkium.' Linné a- diftin-
gné plufieurs efpèces- de calice. Celui auquel il a .
donné le nom de périamhe nous paroît devoir feul ■
conferver le nom de c a l i c e . ( Voyc% ce mot.) Pé- i
rianthe eft compofé de deux mots" grecs qui lignifient
autour de la fleur«
PÉRICARPE. Periearpium. G’eft cette partie
extérieure & diftinéle du fruit qui enveloppe &
protège les femences* ainfi que l’indique fa lignificationen
g r e c autour du fruit. Il paroît’ remplir
a l’égard des femences les mêmes fondions que le
calice & la corolle remplirent relativement aux
étamines & aux piftils. Quand il n’exifte pas * le
calice ou le réceptacle le remplace dans Tes
fondions.
. Hme faut pas confondre 1 epéricarpe avec l’ écorce
des femences *.ou cette membrane particulière qui
les enveloppe , que l’on nomme tunique propre j
(arillus ).* comme dans les pépins-de poire ou-de I
pomme ; ou robe, comme dans les fèves, les haricots*
& c .
Le péricarpe renferme * enveloppe les femèn-
ces * mais il n’y adhère pas immédiatement : il ne
fait point corps avec elles j il s’en détache au contraire
très-ordinairement, s’entr’ouvre pour donner
paflage aux graines.
Dans lés poirés * les pommés* & c . le péricarpe
eft cette fubftance épaifle * charnue * fucculente,
& qui nous offre un aliment fi agréable 5 dans les
pois * les fèves , ce font les deux coffes* & g. Dans
le marron d’ inde, cette peau épaifle* coriace *épi-
neufej dans la grofeille & le raifin * cette pulpe
molle & tendre , dans laquelle les femences fbpt
placées fans ordre. Ces exemples fuflifent poür*
fixer l’idée qu’on doit attacher au mot-péricarpe.
Il affedô des formes très-différentes * que Ton1
a-diftinguées * du moins les plus prononcées, err
huit efpèces } fa voir : M cap fuie , la coque ou folli-•
. cule , la fil i que-, la goüjfe * le f u i t à noyau g\x drupe 3
, le fruit à pépin ou pomme * la baie , le cône. ( Voye£
■ ces différens mots. )
‘ Nous avons dit que plufieurs femences étoient
privées d'ë péricarpé j mais alors il eft' remplacé *
ou par le calice* comme dans la plupart des fleurs
labiées, ou bien les femences font enfoncées dans
i le réceptacle.
j PÉRILLE. Perilla. Genre de plantes de la fa-
mille des labiées* qui a des'rapports avec les ne-
!P'eta y} & qui comprend des herbes exotiques à-
■ l’Europe * dont les fleurs font axillaires & pref-
' qu’encépi.
Le cara&ère eflentiel' dé ce genre eft d’avoir :
Un calice bilàbiè 3 a cinq divifions 3 dont la décou-
pure fupérieure eft très-courte *• les étamitieS écartées *
&’ un flyle divifé en deux.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e ;
Chaque fleur offre-:
i Q. Un calice d’ une feule pièce* perfiftant* divifé
a Ton orifice en cinq découpures qui forment
deux lèvres, dont- lafupérieure eft très-courte.
2®. Uné corolle nîonopétale * irrégulière * dont
l ’orifice eft divifé en quatre lobes, dont le fupé-
rieur eft échâncré, les deux latéraux élargis > le
lobe inferieur plus long. & obtlis.
3°. Quatre étamines * dont les filamens font Amples
, écartés, plus courts que la corolle* terminés
par des anthères bifides.
4'9. Un ovaire divifé én quatre parties * muni
d’ un ftyle fendu prefque dans toute fa longueur.,
& dont les deux divifionsTont rapprochées*
de la même longueur que les étamines * fur-
montées de ftigmates Amples.
Le fruit eft compofé de quatre femences nues
au fond du calice qui leur Ter t de péricarpe.
E s p è c e s .
1. P é r i l l e à feuilles de bafilic. Perilla oeymoi-
des. Linn.
Perilla foliis ovatis, dentatis * acuminatis j fpiçis
lateralibus , hirtis.
Melijfa (.maxima) * foliis ovato-oblongis * ferra-1
tis , utrinque acutis y bafibus mucronato-glandulofis * ;
fpicis fccundis.
Mentha ( perilioîdes ) * racemis fecundis * latera- ]
libus. Di£t. Encycl. vol. 4. pag. 112. flQ. 18. —* ■
Linn. Spec. Plant. n°.,i7.?
Cette plante eft b ien certainement la même que \
l’efpèce qui a été décrite dans ce Diétionnaire |
fous le nom denientke unilatérale. L’auteur de cette ;
defeription l’avoitdéjàfoupçonnée* mais elle com- |
mençoit à peine à être cultivée au Jardin des ]
Plantes de Paris* où elle a conftamment continué j
à l’être avec fuccès. Ainfi nous renvoyons à la def-1
cription qui en a été déjà préfentée.^ Il n’eft pas :
aufli certain quelle puifle être rapportée au mentha j
perilloideà de LinBé, que nous ne connoiflons pas , l
avec laquelle ce célèbre naturalifte avoue que fon i
perilla ocymoid.es a de très-grands rapports. Il eft a ^
croire * puifqu’il les a diftinguées, & que même il ;
en a fait un genre particulier* que cette dernière
plante lui a offert des cara&ères qu’il n’a point reconnus
dans le mentha perilloides.
(P.OIRET-)
PÉRIPLOQUE. Periploca. Genre de plantes de
la famille des apocinées * qui a des rapports avec
les pergulaires & les cynanchum * qui comprend des
arbriffeaux tous exotiques à l’Europe , la plupart
grimpans, à feuilles (impies* entières, oppofées,
dont les fleurs font axillaires ou terminales * difpofées
en corymbes pauciflores.
Le caractère eflentiel de ce genre eft d’avoir :
Un calice très-petit, a cinq divifions ; une corolle
plane , en roue, à cinq découpures oblongues *• un
ureéole très-court a cinq divifions, terminées chacune
par un filet fétaeé ; cinq étamines, dont les filamens
font connivensp un ftigmate pentagone, muni de cinq
glandes *• deux follicules y des femences aigrettées.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Chaque fleur offre:
i° . Un calice très-petit, perfiftant, à cinq divifions
ovales, fort courtes.
2®. Une corolle monopétale, plane, en roue,
partagée-en cinq découpures oblongues, linéaires*
tronquées, & fou vent éehancrées à leur fommet.
Un anneau urcéolé* fort petit, placé à l'ouverture
de la corolle, autour des organes de la
fructification, divifé en cinq découpures, terminées
chacune par un filament fétaeé , recourbé à
fon fommet, vers le centre de la fleur, alternes
avec les divifions de la corolle.
3°. Cinq étamines * dont les filamens font courts,
connivens, velus, fupportant des anthères droites
, latérales, à deux lobes diftinéts.
4°. Un ovaire fort p etit, divifé en deux parties,
furmontées d’un ftyle court* cylindrique, terminé
par un ftigmate en tê te , pentagone * fupportant
cinq petites glandes ovales* pédiculées.
Le fruit confifte en deux follicules , grbndes,
oblongues* ventrues* à une loge* à une feule
valve* renfermant plufieurs femences imbriquées*,
couronnées d’une aigrette * & attachées fnr un
placenta longitudinal & filiforme.
Obfervations. Nous avons préfenté , à l'article
P e r g u l a i r e * les caraÇlères qui rapprochent &
qui différencient ces deux genres. Nous y renvoyons
le leCteur. Mais çe genre eft bien moins
diftin.Ct des cynanchum * qui offrent les memes caractères
dans leur fructification * excepté qu’ au
lieu des cinq filamens particuliers recourbés vers
le centre de la fleur* dont nous avons parlé * les
cynanchum ont un anneau divifé en cinq dents ai«
! gués* diftinCtion bien foible* & très-difficile à
faifir quand on n’a fous les yeux que des plante-s
fèches. Aufli peut-on* dans ce genre comme dan«
beaucoup d’autres * y placer indifféremment, ou
dans les cynanchum, les. efpèces dont on ne con-
noît que le port* & c’eft ce qui arrive toutes Jes
fois qu’il faut fe décider d’après des individus
dans l’état de ficcité* à moins que l’on n’ait fur
eux des obfervations faites par d’habiles botanif«
tes fur les plantes vivantes* & qu’ils nous en certifient
le genre par des détails exads fur les différentes
parties de la frunification.
E s p è c e s.
1. PÉRIPLOQUE de Grèce. Periploca guca,
Linn.
Periploca floribus interné hirfutis , terminalibus,
Linn. Spec. PI. vol. 1. pag. 211. — Miller, DiCt.
nQ. 1. — Pallas. Iter. 3. pag. 589. — Duroy. ITarb.
2. pag. 1. — Medic. in Obferv. Soc. oecon. Lutr.
1774. pag. 233, — Kniph. Cent. 2. n°. 52. — Jacq.
Mifçellan. i.pag. 11. tab. 1. fig. 2. — Lam. Illuftr.
Gener. tab. 177.
Periploca foliis lanceolato-ovatis. Hort. Cliffort.
A a ij