
Pifum quadratum Plinii. Lob. Ic. 2. p. 66.
Vulgairement pois carré.
D. Pifum ( humile ) , càule erefào, ramofo y foliis
bijugatis y foliolis rotundioribus. Mill. Diêt. n°. 2.
Pifum humile , caule firmo. Tourn. Inft. 394.
Vulgairement pois nain.
E. Pifum ( arvenfe ) , petiolis tetraphyllis 3 ftipulis
crenatisypèdunculisunifloris. Linn.Syft. Plant, vol. 3.
pag. 457. — Iter. W-Goth. 107. — Flor. Suec. 2.
n°. 638. —-,Gunn. Norweg. n°. 7 6.
Pifum pulckrum , folio angülofo. J. Bauh. Hift. 2.
pag. 297. Ic. — Morif. Hift. 2. pag. 47. §. 2. tab. 1.
fig. 4.
Pifum folip angülofo. Tourn. Inft. R. H. 394*
Pifum arvenfe 3fruclu è luteo virente. Tourn. L.
C . & varietates.
Pifum minus ex luteo virefeens. Lob. Ic. 2. p. 66.
Vulgairement la bifaille ou pois de pigeon.
C ’eft une plante bien connue 3 dont les tiges font
foibles, & ont befoin d’appui pour ne pas refter
étendues fur la terre. Ses tiges font glabres, ftriées,
cylindriques 3 garnies de feuilles ailées, compofées
dèfoliolés au nombre de quatre ou fix, affez grandes
, ovales j entières : les pétioles font épais j cylindriques,
terminés par dés vrilles rameufes 5 ils
font garnis à leur bafe de deux ftipules oppofées,
plus grandes que les folioles , ovales , arrondies
& crénelées à leur bafe.
Les fleurs Portent de l’aiffelle des feuilles, pé-
diculées, & réunies plufieurs enfemble fur un pédoncule
commùn, plus court que les pétioles. Les
légumes font pendans, alongés, & prefque cylindriques
dans le plus grand nombre.
Cette plante., fi généralement cultivée, paroît
croître naturellement en Alface & dans plufieurs
autres contrées de l’Europe. O ( Fr. v. )
Les pois offrent un très - grand nombre de variétés
qui s’àccroiffent tous les jours, & que nous
n’entreprendrons pas de décrire. Nous n’avons fait
qu’ indiquer les plus remarquables.
Ce légume fournit, jorfqu’il eft v e r t , une bonne
nourriture} mais fec il eft lourd, venteux pour les
fcftomacs délicats : c ’eft fe plus nourriffarit de tous
les légumes quand on peut le digérer fans, fatigue.
Ôn recommande aux perfonnes attaquées du feor-
but les pois verts mangés crus. Les tiges des pois,
après qu’elles ont.été battues, fournirent une très-'
bonne nourriture aux.moutons.
Le pois appelé michaut eft très-hâtif & d e tbute
faifon , fort.tendre & fucré Lfemé dès le mois de
frimaire, il fournit des prjmeures. Le car ré-fia, dit
clamart, eft excellent & d’un grand rapport. Le
carré-vert eft le plus propre à être conlervé fec
pour les purées.
Le pois-goulu3 varv À , ou fans parchemin , eft un
des plus profitables : il fe mange avec fa ceffe,
comme les haricots verts j il a un goût fin &fucréj
il offre plufieurs variétés : fes colles font plates,
larges & charnues.
Le pois a bouquets3 var. B , eft plutôt une plante
d ’agrément que d’économie. Ses fleurs font nombre
ufes , réunies en bouquets à l’extrémité des
tiges , où elles forment prefqu’ une ombelle : fes
tiges font larges, aplaties} fes femences brunes.
Les pois carrés3 var. C , fe caracterifent principalement
par leur forme : ils renferment beaucoup
de variétés qu’on diftingue à leur couleur , & qui
fourniffent la plupart une excellente nourriture.
Les pois nains, var. D , ont leur tige baffe, mais
affez ferme pour n’avoir pas befoin d’appui.
La bifaille ou pois de pigeon , var. E , ne fe cultive
que pour être employée comme fourrage. On
nourrit la volaille ( particuliérement les pigeons )
avec fes femences. Linné le regarde comme une
efpèce dont le caractère principal eft d’avoir des
pédoncules à une feule fleur j mais ce caractère
s’évanouit dans un très-grand nombre d’ individus.
Dans toutes ces variétés les fleurs offrent des
couleurs' tr-ès-nuancées, blanches, panachées, un
peu rougeâtres, bleues, purpurines, &c.
2. P o is maritime. Pifum maritimum. Linn. .
Pifum foliis fupra planiujculis , caule angulato ,
ftipulis fagittatis , pedunculis multiftoris. Linn. Syft.
Plant, vol. 3. pag. 458. — Flor. Suec. 608. 640.
— Iter. W - Goth. 190. — Mill. Di6t. n®. 4.^—
Flor. Dan. tab. 338.
Pifum ftipulis integerrimis. Hort. Cliff. 368.
Pifum marinum. Rai. Hift. 892. — Flor. Lappon.
272.
Pifum fpontaneum , perenne-, repenshumile.
Morif.Oxon. Hift. 2. pag.47. §. 2. tab. 1. fig. J.
Pifum fpontaneum, maritimum , anglicum. Park.
Theatr. 1060. — Tourn. Inft. R. Herb. 394,
Cette efpèce eft diftinéte du pois commun par
fes pétioles anguleux & fes ftipules fagittées, très-
entières.
Ses tiges font courtes, rampantes, anguleufes,
divifées en rameaux garnis de feuilles ailées , alternes,
compofées de trois à cinq paires de folioles
oppofées , ovales, prefque rondes, un peupubef-
; cernes à leur face inférieure, ainfi que fur les pé-
| tioles tic les tiges. Les ftipules font fagittées à leur
bafe,
bafe, ovales, entières à leurs bords, d’une grandeur
médiocre.
Les fleurs naiffent dans l'aifTelle des feuilles 5
elles font pédiculées, rangées alternativement au
nombre de fix à huit fur un pédoncule commun.
La corolle eft mélangée de bleu, de rouge & de
blanc. Les gouffes font un peu étroites, prefque
cylindriques, pendantes.
Cette efpèce croît naturellement fur les côtes
de la mer, dans les départemens du nord de la
France, à Boulogne, en Angleterre, en Amérique
, dans le Canada, où elle vient beaucoup plus
grandç & très-glabre. ( V . f . )
Ses femences font amères j cependant les pauvres
fnbitansde plufieurs provinces a Angleterre les ont
fouvent recueillies dans des années de difêce , &
s’en font nourris eux &c toute leur famille.
3. Pois ailé. Pifum ochrus. Linn.
Pifum petiolis decurrentibus , membranaceis , di-
pkyllis y pedunculis fubunijloris. Linn. Syft. Plant,
vol. 3. pag. 4J8.— Hort.Cliff. 370. — Hort. Upf.
2iy. — Mill. Diét. n°. 6. — Kniph. Cent. 10. n°.
71. — Poiret. Voyag. en Barb. vol. 2. pag. 213.
. Ochrus folio integro , capreolos emittente , femine
fublutco ( pullo & atro). Tourn. Inft. R. Herb. 396.
tab. 219. 220, — C . Bauh. Pin. 343.
Lathyri fpecies, que erviliafylveftris Dodon&i. J.
Bauh. Hift. 2. pag. 3oy. Ic.
Ervilia fylveftris. Dod. Pempr. 522. Ic.
Ochrus five ervilia. Lobel. Ic. 2. pag. 68.
Latyrus currentifolius. Lam. Flor. franç. vol. 2.
pag. 571. n®. 581. III.
Cette efpèce eft fort fingulière. Si on confidère
là fructification , elle appartient autant aux geffes
qu'aux pois : fi l'on s’arrête à (on p or t, elle ne
convient à aucun de ces deux genres, & même
les botaniftes ne font pas très d’accord fur la'dé-
nomination de quelques-unes de fes parties.
Ses racines font dures, tortillées : il s’en élève
une tige qui fe divife prefque dès fa bafe en longs
rameaux d’ un & de deux pieds, foibles, tombans,
garnis dans toute leur longueur de feuilles décur-;
rentes fur les tiges, limples, ovales, terminées par
une v rille, mais ces prétendues feuilles ne font
réellement que des pétioles qui en impofent au
premier afpeêt : leur bafe eft décürrente furies
tiges, comme nous l’avons dit j puis cette membrane
s’élargit tellement fur le pétiole , qu’elle lui
donne l’apparence d'unç feuille , d’autant, mieux
quon ne trouve dèfoliolés que fur les pétioles’
uiperieurs , aq nombre de deux à quatre , ovales,
oppolées, d'une grandeur médiocre, point termi-<
nées par des vrilles. C ’eft là qu’il eft aifé de recon-
Botanique. Tome F".
noitre que ce que l'on pourroit regarder comme
feuilles dans la partie inférieure , n’eft qu’ un pétiole
ailé, à large membrane, dénué de folioles,
terminé ( comme dans les autres efpèces de ce
genre) par une vrille rameufé. Ce dernier caractère
, ainfi que les folioles des pétioles fupérieurs,
lève toute difficulté. Il n’y a point de ftipules.
Les fleurs font blanches, affez petites, portées
fur des pédoncules filiformes, plus courts que les
pétioles, ordinairement fimples , quelquefois di-1
v ifé s , fortant de l’aiffelle des pétioles garnis de
folioles, fupportant d’une à trois fleurs. Les gouffes
font alongées , comprimées , un peu recourbées
fut leur pédoncule.
Cette plante croît dans les campagnes, dans les
départemens méridionaux de la France, en Italie,
dans l’île de Crète. Je l’ai également rencontrée
fur les côtes de Barbarie^ O ( y» v. )
( Poiret. )
POIVRIER. Piper. Genre de plantes dicotylédones
, à fleurs incomplètes, qui a beaucoup d’ affinité
avec la famille des orties, & des rapports avec
les gnetum. Il renferme des arbuftes ou des herbes
, la plupart grimpans, dichotomes , à rameaux
prefqu’articulés : les feuilles font alternes ou op-
ffofées ; les fleurs axillaires ou oppofées aux feuille
s , difpofées en un chaton étroit, alongé.
Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir :
Des fleurs réunies en un chaton filiforme y point de
calice ni de corolle y deux anthères prefque f effiles i une
baie a une feule femence. .
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Chaque fleur offre :
i° . Un fpadice très-fimple , filiforme , chargé
de fleurs j point de calice , de très-petites écailles
entre chaque fleur.
2°. Point de corolle.
3®. Deux étamines,} les filamens à peine fenfîbïes 5
deux anthères oppôfées , arrondies, fituées à la
bafe de l’oVaire.
4°* Un ovaire fupë.rieur , grand, ovale , fans
ftyle: fenfiblè, furmonté ,dç trois ûigmates fétacés,
hifpides.
i Le fruit eft une baie arrondie, charnue , à une
feule lo g e , renfermant une feule femence globule
ufe.
' Obfervatiohs. i®. Miller, dans; les dëtàils»qu’ il a
publiés fur la fructification du poivrier , luiaflïgae :t
: Un calice d*une feulé pièce., uïcéolé;*, un peu
ventru, caduc, divifé en trois dents à fon bord j
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