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divife en cinq lobes arrondis, inégaux j lés Supérieurs
plus petits j l'inférieur ample, élargi.
3°. Quatre étamines-, deux plus longues, deux
lus courtes, Un peu velues & glanduleufes à leur
afe, dont les fiiamens font plus courts que le
tube, terminés par des anthères en coeur, à deux
lobes, Surmontées d'une petite glande. Entre les
deux étàminès plus courtes on apperçoit le rudiment
d'un cinquième filament que teimine une
anthère très-petite.
4°. Un ovaire conique, muni d'un ftyle de la
longueur des étamines, '& d'un ftigmate bifide :
la divifion Supérieure eft Amplement réfléchie,
1 inférieure roulée én Spirale.
Le fruit eft un drupe fe c , Ovale, pyramidal,
Subéreux, tétragone, marqué de quatre angles
épineux j il contient une noix revêtue de fibres
offeufes différemment tortillées, munie de quatre
ailes, à deux loges. Dans cette noix font renfer^
mes deux noyaux oblongs revêtus d’ un arillum.
E s p e c e s .
Pedali à fruits épineux. Pedalium murex.
Linn. Spec. PL vol. i . p. 892.
Pedalium foliis oppofitis, obovatisj fruciibus acu-
leatis 'y nutantibus.
Pedalium murex. Willd. Spec. PI. vol. 3. p. 401.
Murex.} Flor. zeylan. 440. — Burm. Flor. ind.
Ï39. tab. 45. fig. 2.
Hyofcyamus mariiimus, fruEtu tribuli aculeato ,
monofpermos feu difpermos. Herm. Zeyl. 42. —
Burm. Zeyl. 122.
Planta £eylanica, cujus frutius eft fpinofus3 inftar
tribuli aquatici, albiçans. Garzin. Herb.
Caca-mullu. Rheed. Malab. 10. p. 143. tab. 172.
Pedalium murex. Goertn. de Fr uct. é» Sem. vol. 2.
p. 276. tab. 58. fig. 1. — Lam. 111. Gen. tab. 538.
C'eft une plante herbacée, peu élevée, dont la
racine eft fibreufe, jaunâtre extérieurement , li-
gneufe & blanchâtre en dedans. Il s'en élève une
tige dure à Sa partie inférieure, prefque fimple,
tortueufe, garnie de feuilles oppofées, pétiolées,
prefqu'ovales, obtufes, molles, épaifles, nues,
finueufës, munies de dents écartées, affez Semblables
à celles de la jufquiame. Les pétioles Sont
prefqu'aufli longs que les feuilles, un peu canalis
é s , & munis à leur bafe de deux glandes axillaires.
Les fleurs Sont axillaires,-Solitaires, pédon-
culées, composées d’un calice très-court à quatre
divifions profondes & aiguës j d'une corolle irrégulière,
tubulée, un peu jaunâtre, inodore, allez
grande, remarquable par le développement de
fon limbe en cinq lobes attendis, inégaux. Le
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fruit eft un drupe un peu ovale, tétragone, dont
le pédoncule eft fortement recourbé ; il eft intérieurement
divifé en trois loges, dont les deux
Supérieures renferment chacune une Semence j la
troifième eft vide.
Cette plante croît au Malabar & dans l’île de
Ceylan. O ( V . f i n kerb. Lam. ) Elle a . Surtout
à l’époque de fa floraifon, une odeur de mufc
très-forte affez défagréable. Elle Se plaît de préférence
dans les lieux Sablonneux. Mêlée à l’eau,
elfe la rend graffe & vifqueufe. Les Indiens l’emploient
en décoCtion dans les fièvres inflammatoires.
Burman représente & décrit cette plante comme
ayant fes feuilles alternés. Tous lès auteurs qui en
ont parlé, s’ accordent à dire qu’elle a les feuilles
oppofées, & elles étoient telles aüfïi dans l’individu
Sec que j'ai obfervé dans l'herbier du citoyen
LamarCk. La plante dè Burman feroit-elle une Variété
ou une autre efpèce ?
Le Citoyen Jufliëu Soupçonne que la plante gravée
dans Plukenet., Sous le nom de planta eüpkrafia.
affinés, tab. 373. fig. 2, Sc dont Linné fait un to-
renia, pourroit bien être, ou une efpèce de pedalium
, ou une plante très-voifine*
( PoiRET. )
PEDIAIRES ( feuilles). Foliapedata. On donne
le nom de pédiaires aux feuilles, lorfque leur pétiole
Se divife en deux parties 3 Son extrémité, &
ue plufieurs folioles naiffent Sur le côté intérieur
e fes divifions : telles font les feuilles de Yhelleborus
niger3 de Y arum dracuncülus.
PÉDICULAIRE. Pedicularis. Genre de plantes
à fleurs monopétalées, de la famille du même
nom (Juif.), de la divifion des perfonnées (Lam.),
qui a des rapports avec les eupkrafia & les rhinan-
Thus , & qui renferme des herbes tant exotiques
qu'indigènes, dont les feuilles font oppofées ou
alternes, fimples ou plus Souvent ailées s les fleurs
difpofées en épi terminal, munies de bradées.
Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir :
Un calice a cinq divifions ,* une capfule prefque
ronde ou alongée , mucronée , a deux loges , oblique y
femences enveloppées chacune par une tunique meni-
braneufe.
C A R A C-T È r e g é n é r i q u e .
Chaque fleur offre :
i° . Un calice d'une feule pièce, arrondi, ventru
, perfiftant, divifé à Son orifice en cinq parties
égales , quelquefois en deux.
2°. Une corolle monopétale, irrégulière , per-
Sonnée, dont le tube eft oblong, relevé en boffe,
divifé à Son orifice en deux lèvres. La fupérieute
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eft étroite, droite, comprimée, en forme de caf-
que, Souvent échancrée à Son Sommet > la lèvre
inférieure eft plane, élargie , prefqu'à trois lobes
obtus, celui du milieu plus étroit que fes deux
autres.
30. Quatre étamines, dont deux plus courtes &
deux plus longues , ayant des fiiamens de la longueur
de la lèvre Supérieure qui Jes renferme.^ Ils
font terminés par des anthères, un peu arrondies,
comprimées & pendantes.
40. Un ovaire arrondi, Surmonté d'un ftyle filiforme
, fitué comme les étamines, mais plus long,
terminé par un ftigmate obtus & courbé à Son
Sommet.
Le fruit confifte dans une capfule prefque ronde,
mucronée, oblique, à deux loges, divisées par
une cloifon oppofée aux valves qui s’ouvrent par
leur Sommet, & renferment plufieurs femences
arrondies, comprimées, enveloppées chacune par
un épiderme Souvent membraneux.
Obfervations. Dans la plupart des genres qui appartiennent
aux familles les plus naturelles, fes
caractères génériques tirés des Seules parties de la :
fructification Sont ordinairement foibles & pref-
qu’inSuffiSans. Si l’on n’a pas recours dans ce cas
aux autres parties de la plante , c’eft que l’on n’a
pas encore ofé enfreindre ouvertement le principe
qui établit que les caractères des genres doivent
être pris des Seules parties de la fleur. On s y conforme
en apparence > ma:s dans la détermination
des eSpèces on confulte le port, & l’on Sent que
l'on ne peut Se déterminer que d’après lui.
Dans les pédiculaires le calice eft à cinq dents,
& c'en eft un des principaux caractères, même
affez confiant 5 les différences de la corolle avec
plufieurs autres fleurs labiées Sont foibles dans
bien des efpèces j Sa lèvre Supérieure en cafque,
arrondie à Sa partie Supérieure , Souvent prolongée
fous la forme d’un bec droit ou crochu , la lèvre
inférieure à trois divifions planes, inégales , en
forment le caradère diftinCtif. Celui que l’on tire
de la capfule & des Semences eft très-médiocre.
Mais fi l’on confidère l ’enfemble de ces plantes,
leur p ort, la forme & la difpofition de leur feuillage
, la grandeur des corolles , la réunion des
fleurs en épis, même le lieu natal du grand nombre
des efpèces , on n’héfitera pas à regarder ce
genre comme un des plus naturels de cette non>
breufe feCtion des labiées. Il a toujours paru tel
au plus grand nombre des botaniftes, puifque,
par l’expofé de la Synonymie de chaque efpèce ,
nous voyons que prefque tous Se Sont accordés à,
les rapporter aux pédiculaires. C ’eft une des preuves
les plus frappantes que l’on puiffe avoir du
rapprochement naturel des efpèces dans un même
genre ; mais d’un autre côté l’on éprouve bien
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des difficultés lorfqu’il s'agit d’en établir fes distinctions;
Que de variétés Sont prifes pour des
efpèces 1
Les plantes contenues dans ce genre offrent
prefque toutes des racines prefque tubéreufes,
courtes, fimples, peu rameufes, quelquefois faf-
ciculées comme dans \e Jpicea filipendula, peu
garnies de chevelus, ou enfoncées en terre perpendiculairement,
ou écartées entr'eiles horizontalement,
Souvent dures, prefque ligneufes, brunes
, cendrées ou jaunâtres.
Les feuilles, toutes radicales dans certaines
efpèces, font remarquables par leur forme. Elles
font ailées, ou plus fouvent à demi-ailées, pinna-*
tifides, à pinnules composées^ou fimples,, & dont
les découpures font crénelées, denticuléess inci-
| fées,à leurs bords, rarement entières., diminuant
de grandeur & moins composées Sur les tiges, Se.
i réduiSant en bradées fimples ou foliacées à, la
partie. Supérieure de la tige qui Supporte les fleurs.
Celles-ci Sont terminales, axillaires, Solitaires,
; mais diSpofées en épi par leur rapprochement ;
’ fefliles, prefque fendes, rarement pédonculées.
’ Leur calice forme un tube, ou renflé au moment
même de la floraifon, ou qui le devient vers l'époque
de la maturité du fruit. Il eft affez conftam-
: ment divifé en cinq dents à Son orifice, quelque-
| fois divifé en deux lèvres, dont la Supérieure
| porte trois dents , l’inférieure deux, fimples , plus
| Souvent denticulées, droites ou un peu réfléchies.
La corolle eft jaune ou purpurine, tirant quelquefois
fur le rouge. Son tube eft plus long que le
calice, ouvert en deux lèvres, dont nous avons
: présenté le caraélère. Ces deux lèvres font très-
ouvertes, rapprochées & fermées dans quelques
, eSpèces. C'eft particuliérement de la forme de la
lèvre Supérieure, obtufe à Son Sommet, aiguë,
entière, bifide ou denticulée, que l’on a tiré en
partie les caractères Spécifiques.
La capfule eft environnée à Sa bafe par le calice
perfiftant & un peu agrandi. Elfe n’entre prefque
pour rien dans fes caractères Spécifiques. Il paroît
qu'on n’y a fait qu’une médiocre attention. Dans
les efpèces où nous avons pu l’examiner, elfe ne
nous a paru varier que par Sa grandeur, par fa
forme extérieure, plus ou moins alongée, plus ou
moins renflée , quelquefois comprimée vers Son
Sommet. On cite l’épiderme membraneux des femences
, qui quelquefois Se prolonge en forme
d'aile courte Sur leurs bords. Ce çaraCtère Se retrouve
dans d’autres genres, en particulier dans
celui des enfraifes. Ces femences Sont quelquefois
affez petites, ovales, prefqu’arrondies} d'autrefois
plus grandes, comprimées & moins nombreuses.
Une particularité digne d’être remarquée, c’eft
Q i j