
3°. De fix à huit étamines, dont les filamens
font fubulés, droits , inégaux, de la longueur du
calice, termines par des anthèresfimples.
4** J3î| ovaire oblong, comprimé, furmonté
d'un ftyle latéral, enfoncé dans le fîllon longitudinal
de l ’ovaire, terminé par des ftigmates en
forme de pinceau.
Le fruit confifte en une femence oblongue, rétrécie
à fa partie inférieure, & un peu arrondie;
élargi^:, comprimée & échançrée à fa partie fupé-
rieure;- couronnée par quatre crochets roides,'i
aigus, fortement réfléchis .en dehors, & dont
deux font plus longs que lés autres.
Observations. Ce genre a été confacré à Jacques j
Pétiver, apothicaire de Londres, botanifte inf- j
truit, qui le premier a fa it, en Amérique, la dé- ;
• couverte de cette plante;
- E s p â c e s,
I. PÉTIVERE alliacée. Petiveria alliacea. Linn.
Petiveria foliis o blongo-r-ovatis , acuminatis; fpicis
terminalibus longijfimis. (N .)
Petiveria floribus kexàndris. Linn. Hort. ClifF.
141. — Hort. Upf. 191. — A é t Stockh. 1744.
p. 287. tab. 7. — Trew. Ehr. 33. tab. 67. —
Mater. médic.Too.— Mill. Diél. n°. 1. — Kniph.
Cent. 2. n°. 53. — MilI. IIIuftr. — Lam. 111. Gen.
tab. 272.
Petiveria foliis oblongOTûvatisj fpicis longioribus,
terminalibus. Brown. Jam. 274.
Vtrbence aut fcorodonis affinis , anomala ; flore
albido, calice afpero3 allii odore.- Sloan. Jam. 64.
Hift. 1. p. 172.1— Rai. Suppl. 287.
Vulgairement herbe aux poules de Guinée.
A. Petiveria floribus octandris. Linn. Spec. PI.
vol. 1. p. 486.— Jacq. Stirp/americ. 201. — Mill.
Diét. n°. 2.
Petiveria folani foliis ,* loculis fpinofis. Plum.
Gen. 50. Icon. 219.
Cette plante a une odeur forte, extrêmement
pénétrante.Ses racines font fortes, tenaces, fibreu-
fes, flexueufes, s'étendent au loin, & pénètrent
profondément dans la terré 5 il s’en élève des
tiges hautes de deux ou trois pieds, noueüfes,
frutefcentes à lëur bafe, garnies de feuilles alternes,
pétiolées. ovales., ., oblongues, rétrécies
à leur deux extrémités, perlîftantes, entières à
leurs bords, aiguës à leur fommet, longues>de
trois pouces fur un & demi de large, d'un vert
foncé, veinées, & fupportées par des pétioles
font courts.
Les fleurs naiffent en épis grêles aux extrémités
des branches ; elles font diftantes, fort petites,
peu apparentes & blanchâtres. Leur calice eft inférieur
, un peu rude au toucher, & fe divife en
quatre folioles courtes & obtufes : il n’y a point
de corolle, à moins qu’on ne la fuppofe adnée
avec le. calices Les filamens des étamines font
blancs, les anthères oblongues, bifides à'leurs
deux extrémités. Le ftyle prend fon origine à la
bafe de l’ovaire j il eft placé latéralement dans le
fillon longitudinal de ce même ovaire, & fe termine
par plufieurs ftigmates réunis en forme de
pinceau j ce qui a fait prëfumer qu’il y avoit plufieurs
ftyles. Les femences n’ont point de péricarpe
: il n’y en a qu’une feule dans chaque fleur,
obtufè & prefque tronquée à fon fommet, oui
eft garni de quatre crochets fortement recourbes
dont deux font plus élevés & plus longs que les
autres.
La variété A , que l’ on a regardée comme une
efpèce différente de la précédente, n’en diffère
que par le nombre des étamines, qui varient dans
ce genre de fix à huit. Les filamens font quelquefois
de couleur purpurine, les feuilles plus roides
& les tiges moins élevées.
a Cette plante eft fort commune à la Jamaïque,_
a la Barbade & dans la plupart des îles de l’Amé-
| rique , où elle croît à l’ombre des bois & dans les
prairies. Comme cette plante, dit Miller, fup-
porte bien la féchereffe, elle fé conferve v erte,
tandis que les autres font brûlées par l’ardeur du
foleilj ce qui fait que le bétail s’en nourrit ; mais
fon odeur étant trop forte, & fa faveur un peu
approchante de celle de l’a il, le lait des vaches
qui en mangent, a la même qualité, & les animaux
qu’on égorge , lorfqu’il s’en font raffafiés, ônt un
goût défagréable & leur chair ne vaut rien. On
fe fert particuliérement des racines pour é;arter
des habits & des étoffes de laine les infe&es qui
les attaquent : leur odeur eft fi pénétrante, que,
quand on les manie, elle refte long-tems aux
doigts. ( V . f i )
( P oiret. )
. PÉTRÉE. Petrsa. Genre de plantes à fleurs
monopétalées, de la famille des gattiliers, qui a
des rapports avec les citharexylum, qui comprend
des arbuftes exotiques à l’Europe, dont les tiges
font grimpantes les fleurs difpofées en épi. Le
carailère elfentiel de ce genre eft d’avoir :
Un calice coloré, très-grand, a cinq divifions linéaires
, garni de cinq écailles a fon orifice ,* une corolle
en roue, a’ cinq' lobes courts ; une cap fuie a deux
loges, renfermée dans le fojid du calice ,• deux fe->
mences.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Chaque fleur offre :
1 9, Un calice d’une feule pièce, campanule;
dont
dont le limbe eft très-grand, très-ouvert, coloré,
perfiftant, divifé en cinq longues découpures ob-
rufes, & dont l’orifice eft fermé par cinq écailles
tronquées.
2°. Une corolle monopétale, en roue, plus petite
que le calice, munie d’ un tube fort court*
dont le-limbe eft plane, ouvert, partagé en cinq
lubeS artorldis, ptefqu’égaux, très-ouverts ; le
lobé dû milieu un peu plus grand que les autres.
. 50. Quatre étamines amendantes, renfermées
dans le tube de la corolle ; deux plus courtes, terminées
par des anthères droites &: oVales.
4°. Un ovaire ovale, fiirmonté d’ un ftyle fimple
& terminé par un ftigmate obtus.
. Le fruit confifte dans une capfule prefqu’ovale,
un pëü aplatie à fon fommet, placée dans le fond
du calice qui la. recouvre : elle eft cômpofée de
deux loges & reflférme deux femences.
1 Obfervations. C e genre a été confacré à la mémoire
dù Célèbre Pétréë, mort dé la petite vérole
à l’âge de trente-deux arts, l’an 1742, 8£ digne
d’ une plus longue vie : il s^occùpoit à préparer une
flore des Indes 3 oiiVrage du plus grand intérêt.
E s p â c e s..
1. PÉTRÉE grimpante. Petrsa volubilis. Linn.
Spec. PI. vol. 2. p. 616; — Jacq* Stirp. Arneric.
p. 180. tab 114. — Mill. Diét. n°. 1. — Lam.
111. Gen. tab. 539, i f f Houft. Rel. n . Gærtn.
de Serti. & Fruit-, vol. 2. p. 471. tab. 177. fig. y.
Willd; Spec. PL vdl:. 3. p. 313.
Petrsa foliis ovatis, intègerrimis, acutis ,* floribus
taxe fpicatis % caule volubili. (N .)
O’eft un arbriffeau dont les tiges font rameufes,
fcabrés, arrondies, farmenteufes dès leur bafe,
qui s’entortillent autour des arbres, & s’élèvent
à plus de-vingt pieds de haut. Les feuilles font
ovales ou lancéolées, aiguës, très-erftières à leurs
bords, fCabtes à leurs deux faces, oppofées, pétiolées,
longues de trois ou quatre pouces.
Les fleurs font difpofées en épis ou en belles
grappes Amples, terminales, pendantes, lâches,
longues d’environ neuf pouces, au nombre de
vingt-cinq à trente fur chaque grappe : ces fleurs
font d‘urî afpeéî: très-agréable, portées chacune
fur un long pédoncule. Leur calice eft , furtout
à l’inférieur, d’iinè belle couleur purpurine ou
bleuâtre, à cinq grandes divifions très-ouvertes, I
linéaires, obtufes. La corolle eft fort caduque, & |
d’un violet foncé; fon tube eft court, & cepen- !
dant un peu plus long que celui du calice. Les
cinq divifions de fon limbe forment prefque deux
lèvres. Le fruit confifte en une capfule petite,
turbinée, contenue dans le tube du calice, dent ,
Botanique. Tome V %
l’ouverture eff fermée p3r les cinq écailles conni-
vemes fituées entre les cinq grandes divifions de
fon orifice; cette capfule eft d ’une feule pièce,
fans valve, divifée intérieurement en deux loges
qui renferment chacune une femence prefqu’ovale*
étroite à une de fes faces, plane & convexe de
l’autre, attachée dans le fond des loges.
On rencontre cette plante à la Martinique, oft
elle fleurit à la fin de l'automne & dans les pre*-
miers mois de l ’hiver. Elle-m’a été communiquée
par le citoyen Dûpuis. T? ( V* f )(
P01RET.)
- PEUCÉDANR. Peucedanum. Genre de plantes
de là famille des ombeliifëreS, qui à dès rapports
avec les athamantes & les félins 3 qui comprend
des herbes, tant indigènes qu’exotiques à i’Eü-
ropé, dont les tiges font herbacées, garnies de
feuilles ailées, & les ombelles munies de collerettes
à plufieurs folioles courtes, & de fleurs
jaunâtres. Le caraétèrë efferitiel de ce germé eft
<f avoir r
Des collerettes, tant univerfelles que partielles,
d!une a- cinq folioles courtes • un calice tres-petit et
cinq dents/ cinq pétales égaux, entiers; deux fentences
ovales, un peu comprimées, ftriées en dejfus3 environnées
d’un rebord court ou ailé.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e -.
Ses fleurs font difpofées en' ombelles ; Yunher-
fille eft cottipofëé d’un grand nombre de rayons
fotivertt très-longs, munis a leur Bafe d’une^colle-
rette d’une à cinq folioles étroites, linéaires,
aiguës, réfléchies.
Les ombelles partielles moins garnies de rayons 9
plus- Courtes, ouvertes, & do; t les- collerettes
ont des folioles très-courtes, font femblables d’ailleurs
à celles de l’ombelle univerfelle.
Chaque fleur offre ;
i° . Un cqfiice fort petit, divifé à fon orifice en
cinq dents à peine fenfibles.
20. Unè corolle compofée de cinq pétales égaux,
oblongs, un peu recourbés, entiers a leur fommet.
3®. Cinq étamines3 dont Aes filamens font capillaires,
très-courts, & terminés par des anthères
un peu arrondies & fimples.
4°. Un ovaire inférieur, oblong, furmonté de
deux ftyles courts que terminent des ftigmates
obtus.
L t fruit eft ovale, comprimé, St fe divife longitudinalement
en deux femences nues, ovales-
oblongues, planes à leur fate intérieure, un peu
comprimées, convexes à leur face extérieure,
marquées de trois ftries élevées, environnées d’un 93