
.dont il a déjà été queftion, le «rendent très-recon-
noiffable* Ce beau végétal eft originaire de 1*Amérique
méridionale; il a été naturalifé dans l’ïle de
la Jamaïque Sr les autres de ce parage 5 il y fleurit
en été. ( V . v. àf V . f . fl
(D ecandolle.)
PARNASSIE. Parnajfla. Genre déplantés à fleur
poly.pétals , que Juflieu range dans la famille des
câpriers , 8c qui fe rapproche en effet un peu des
roifolis, mais fe diftjngue de tous les genres par
des eara&ères très-faillans. Son cara&ère effentiel
eft d'avoir cinq pétales , ctnqiétamines, & à la bafe
de chaque pétale une ou deux écailles terminées
par des cils globuleux à leur extrémité.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Calice perfiftant , à cinq parties oblongues , ouvertes.
Corolle à cinq pétales alternes, avec les parties
du calice inférées fous le piftil.
Ecailles y cinq ou dix intérieures , dont une ou
deux à la bafe ‘de chaque pétale. Ces écailles font
concaves , 8c de leur bord partent des cils terminés
par un globule, 8c diminuant graduellement de longueur
depuis le cil le plus extérieur à ceux les plus
voifins du piftil.
Piflil.Gsrme ï , ftyle o, ftigmate à deux ou quatre
divifions, perfiftant.
Capfule à quatre côtés arrondis, uniloculaire ,
à quatre valves qui s ouvrent par le Commet, 8c
qui dans leur milieu portent des demi - cloifons }
'femences nombreufes attachées aux valves.
I. PARNASSIE des marais. Parnajfla palufiris.
Lin».
Parnajfla Jquamis , ciliatis auinque , fcapo unifolio.
(N )
Parnajfla. Fl. lapp. idS. — Fl. Suec. 252. 368.
— Hoir. .Cîiff 113. — Mat. méd. p. 90 .— Syft.
Reich, vol. 1. p. 74^. — Roy. Lugd.420. — Dalib.
Paris. 96. Gmel.'Sil. 4. p. 91. — /Hall. Helv.
n°. 832. — Reig. Gad. 1. p. 93. — Scop. Carn. 2.
n°. 378. — Poil. Pal. n°. 31.6. — Manfch. HaflT.
n°. 161. — Mattufch. Sill. n°. 220. — Fi. dan.
t. ^84. — Kniph. Cent. 7. n°. 70. — Doerr. Naff.
p. 172. — Bauh. Pin. 309. — Lob. Ic. 603. —
Cord* Hift. 53. — Morif. Hift . 3. p. yp j. ff. 12.
r. 10. f. 3. — Tourn. 246. — Gcertn. de'Fruft. 8c
Setn. cent. 4. r. 60. f. 1. — Lamarck, Illuft. t. 216.
Fl. franç." 708.
Cette jolie plante fé fait remarquer aifément dans
(es peloufes montagneufes & les prés humides, par
Vélégance de fa fleur. Sa racine eft fibreufe 8c chevelue
} de fos collet partent quelques feuilles radicales,
pétiolées,cordiformes, entières, glabres
très-lifies } il en part encore une ou plufieurs
tiges menues j chaque tige eft anguleüfe , très-
fîmple , haute de fix à huit pouces , droite , portant
à fon extrémité une feule fleur, & au tiers de
fa longueur Une feuille feflile , amplexicaule, & du
relie femblable aux feuilles radicales. La fleur eft
allez, grande ; fes cinq pétales font blancs , ftriés.,
arrondis, émarginés, concaves 8c ouverts: à la bafe
de chacun d'eux eft une écaille concave dont les
bords font munis de treize cils, terminés chacun
par un^lobule $ les plus proches du pétale font les
plus grands , 8c ils diminuent graduellement de
longueur en approchant du piftil ; ces cils font droits
& le globule eft jaunâtre. Les étamines de cette
plante ont des filets fubulësqui s’aiongent promptement
, fe courbent de manière à ce que chaque
anthère vienne fe placer immédiatement fur le ftig-
mate , 8c après la fécondation les étamines s’en
éloignent 8c fe déjettent fur les pétales. Le germe
eft ovale, furmonté de quatre ttigmates obtus per-
fiftans. La capfule eft tétragone , & à fes quatre
valves font attachées des femences entourées d’ une
membrane. Cette plante fleurit en été & en automne.
Cette plante paffe pour être vulnéraire , aftrin-
gente : on dit là feraence diurétique & propre à
arrêter le cours de ventre & le vomiffement. Le
lue de fes feuilles 8c de fa racine eft eftimé pour
les maladies des yeux, I f ( K. v .)
2. PARNASSIE d’Egypte. Parnajflapolyneftaria.
Parnajfla fquamis çilcatisdetem, caillefoliofo. (N.)
Forsk. Ægypt. Cent. VIII. 34. p. 207. — Gmel.
Syft. p. 307.
Cette plante , au rapport de Forskoal, pouffe
des tiges filiformes, un peu couchées , longues
d’un pied , rameufes , marquées par deux lignes
opgitudinafes , élevées, garnies de feuilles oppofées,
linéaires, lancéolées, feffiles , glabres, de la
longueur d’un demi-poucëj au fommet des rameaux
font des pédoncules filiformes qui foutien-
nent une feule fleur, dont le calice a cinq divifions
linéaires , lancéolées.} la corolle, cinq pétales ovales
, aigus , entiers , blancs » avec des veines violettes,
8c un peu violets en deffous dans le milieu ;
à la bafe de chaque pétale font deux écailles concaves
, coniques , dont le bord fe pro’onge en neuf
cils, parmi lefquels ceux du milieu font fenfible-
mept plus longs. Les étamines ont des anthères
violettes ; le germe eft cylindrique , lillonné des
deux côtés & furmonté d’ un ftigmate à deux lèvres.
La capfule renferme de petites femences globu-
leufes} elle eft originaire d’Egypte.
( Decandcvlee.)
PARONYQUE. Perony chia. Genre de plantes à
fleur incomplète , de la famille des amaranthes ,
qui fe rapproche des cadelaris ^ des polycarpées,
des renouées 8c des herniaires, mais qui fe diftingue 1
des cadelaris par la préfence des ftipules rnembra-
jaeufes à la bafe des feuilles} des polycarpées^,
parce que fa capfule eft monofperme & qu’elle n a
pas de corolle} des renouées , parce que leurs étamines
font inférées fous le piftil 8c non lur la corolle
> des herniaires, par l'abfence de cinq filets
flériîes qu’on voit dans ce genre. Le caractère ef-
féntiel des paronyques eft donc d’avoir un calice
Ample à cinq folioles acérées , cinq étamines, un
ftyle à deux divifions , une capfule , un fperme à
cinq valves.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
1®. Calice anguleux à cinq folioles cartilagineu-
fes, colorées, acuminées, perfiftantes.
2°. Corolle nulle.
30. Etamines , cinq filets capillaires dans le c a lice.
40. Pijlih, germé ovale terminé par un ftyle bifide
, deux ftigmates obtus.
j° . Capfule arrondie, acuminée des deux côtés,
uniloculaire , cinq valves , couverte par le calice
connivent.
6°. Semence unique.
Obfervétions. Le genre des paronyques fè rapproche
tellement de celui des cadelaris , que les
diverfes efpèces ont été mif&s dans les deux genres »
par certains auteurs. Linné les diftingue, parce que
les cadelaris ont en dehors du calice trois écailles
qui forment une deuxième enveloppe, à quoi il
faut ajourer la préfence des ftipules fearieufes à la
bafe des feuilles des paronyques, 8c qui ne fe
trouvent point dans les cadelaris. Le rapprochement
des paronyques avec les polycarpées indique
combien il y a peu de diftance entre la famille des
amasanthes & celle des cariophy liées, quoique les
premières foient deftituées de corolle, & que les
fécondés en aient une.
Les paronyques font de petites plantes herbacées
ou ün peu ligneufes , la plupart couchées,
dont les fleurs , qui ont le plus'fouvent peu d’apparence
i font difpofées par petits paquets aux aif-
fell.es des feuilles ou au fommet des rameaux dans
quelques efpèces} les écailles qui les entourent leur
donnent fouvent un afpeét argenté, comme à plu-
fieurs cadelaris & celofies.
1. Paronyque verticillée. Paronychia verticil-
lata.
Paronychia caulibusdiffufis y foins glabris, fubro-
tundis ifloribus verticillatis. ( N. )
lllecebrum verticillatum. Linn. Reich. Sp. $ ._
Gm. Sp. 9. — Stholl. Barb. n°. S i. — Mænfch.
Huff. n°. 203. — Mattufchv Sil. n°. rd©*— Flor^.
dan. I c .t . 33 y. — Kniph. Cent. 12. n°. 60. — Roy»
Lugd. Bat. 214. — Dalib. Paris. 76. 126\ — Hort.
Cliff. 492. — Paronychia. Vail. Paris. 157. t. if>i
f. 1. — Paronyque argentée. FI. franç. 836. * V i l.
— Pohgala repens nivea. Bauh. Pin. 215. — Illuft.
Gen. Pi. 180. Lam.
Cette jolie plante fe fait remarquer fur fes bords*
dès étangs fangeux, par fes fleurs blanches 8e annulées
autour des tiges nombreufes & rayonnantes
dont elle eft compofée. S‘a racine eff fibreufe } de
fon collet partent des tiges Amples & quelquefois
rameufes , très-couehées fur la terre , filiformes :
ces tiges font garnies de feuilles oppofées, arrondies,
légèrement rétrécies en pétiole , glabres-,
entières} elles ont à leur bafe deux petites ftipules
membraneufes. A toutes les aiffellès des feuilles
font Jes verticilles des fleurs, qui font quelquefois
fi grós , qu’ ils forcent la feuille à fe réfléchir : ces
fleurs font feffiles, petites, d’un beau blanc} leurs
pétales font pointus 8c concaves intérieurement,
ou un peu creufés en capuchon : cette plante fleurie
dans le commencement de l'été j elle croît dans
les lieux humides aux bords des mares. ( V. f )
2. PARONYQUE du Bréfîl. Paronyckiabrafiliana»
(N. )
Paronychia caulibus diffufis y foliis pubeficentibus ,
arifiatis. ( N. )
Cette efpèce a un port qui reffemble à celui de
la précédente : fa racine eft plus ligneufe , mais de
1 fon collet partent de même des tiges nombreufes ,
Amples ou rameufes , couchées fur la-terre, 8c qui
y forment une rolëtte : les feuilles font oppofées
à chacune d’elles à fa .bafe à deux ftipules lancéolé
e s , fearieufes : les feuilles font pubefeenres ,
alongées, 8c terminées in pointe aiguë ou mucro-
| née. Les aiffelles des feuilles font garnies de petits
; paquets de fleurs , mais qui ne forment point de
; verticilles : ces fleurs 3 dans l’état de déification ,
ont une -couleur brune qui les fait remarquer aifément
à côté des bradées argentées. Cette plante
a été trouvée par Commerfon dans les chemins de
Monte-Video : celles qu'il a trouvées à Buenos-
Ayres & à Magellan me paroiffent être la même
efpèce } cette dernière eft plus petite & plus ra-
meufe, mais les cara&ères font les mêmes que
ceux que j’ ai décrits. ( V * f . )
3. PARONYQUE hériffée. Paronychia echinata.
Paronychia caulibus proftratis , ramofis ; foliis la-
vibus capitulis , axillaribus , echinatis. ( N. V
lllecebrum echinatum. Gm. 290. fp. 21. — Poirl
V o y . en Barb. 2. p. 128. — Ger. Gailopr. 337. —
Bocc. Sic. 41. t. 20. f. 3. — Desf. Flor. atl. 1. p.
204.
Çette efpèce fe diftingue de toutes celles de ce
genre , à la première vue* au moyen de fes têtes