égaux. La lèvre inférieure eft garnie proche l'orifice
j de.deux dents prefque latérales & jaunâtres.
Les étamines font un peu plus courtes que la corolle
î elles ont leurs filamens un peu courbés à
leur fommet, terminés par des anthères épaiffes,
©blongues, conniventes, velues & à deux loges.
Le ftyle eft un peu plus long que les étamines,
furmonté d'un ftigmate charnu, épais, à deux
lobes. La capfule eft ovale, obtufe, comprimée,
divifée en deux loges, remplies d'un grand nombre
de femences fort petites.
, Cette plante a été découverte par le citoyen
Desfontaines dans la Barbarie, dans les fables du
défert, proche Tozzer. ( V ’.f . inherb. Desfont.)
2. Phélipée à fle.urs jaunes. Phelip&a lutta.
Desfont.
Phelip&a fcapo carnofo , fulcato y bractcis ternis y
corollis àrcuatis, ihferné anguftatis. Desfont. Fior.
Atl. vol. 2. pag. 6 1. tab. 146.
Phelip&a lufitanica , flore luteô. Tournef. Coroll.
PaS- 47-
Orobanche ( tinéioria) , caule fimplicijfimo , im-
bricato y calicibus quinquefidis , obtufisy corollis.quoique
fidis 3 lobis integerrimis. Vahl. Symbol. 2. p. 70.
Orobanche ( tinétoria ) , caule fimplici y corollis
quinquefidis, incurvis , infiatis y bracieis ternis , , calicibus
quinquepartitis. Willden. Spec. Fiant, vol.
3vPag- 3J5-n°.
Lathr&a (j phelipæa ) , corollis campanulato-pa-
tentibus. Linn. Syft. veget. vol. 5, pag. 113.
Orobanche elegantijfimâ vernâ 3 flore luteo. ? Grisl.
Lufit.— Morif. Mift. 3. pag. yo2.
Orobanche tinüoria.l Forsk. Defcript. pag. 112.
À. Phelip&a orientalis, flore coccineo. ? Tournef.
Coroll. pag. 47. An difiinfta fpecies?
Cette plante , au rapport du citoyen Desfontaines,
diffère peu de la précédente par fon port.
Onia reconnoît à fes belles corollcs.jaunes. .
Ses tiges font fimpîes ou prefque fimples, garnies
dans toute leur longueur de feuilles en forme
d’écaillês oblongues , lancéolées , obtufes. Ses
fleurs forment un épi touffu, plus épais, moins
alongé que celui deTefpèce précédente. Sa corolle
eft jaune, tubulée : le tube eft étroit à fa bafej
il eft élargi, r enf l é , un peu courbé à fbri orifice,
qui fe divife en cinq lobes égaux, arrondis. Les
autres parties de la fructification font’ les mêmes
que dans 1 e phelip&a viojacea, '
Cette efpèce a été recueillie par le citoyen Desfontaines
dans,|es fables humides;',- fur ;lés bords
du fleuve Elhammah, proche îÿlafcâr'en Barbarie,
C Û tn herb. Pesfont. )
Je foupçônne que la plante A de Tournefort
n’eft qu'une variété de celle-ci, à fl urs d'un rouge
pourpre. Il faudroit d'ailleurs, pour prononcer fur
cette efpèce, des détails qui nous manquent.
, 3. Phélipée à fleurs écarlate. Phelip&a coccinea.
Phelip&a caule unifloro y corollâ quinquefidâ , in-
flatâ y calice quihquepariïto , nudo.
Orobanche coccinea. Willd. Spec. Plant, vol. 5.
pag. 354. n°. 18. — Marshall, ad Bieberftein. Cafp.
-p»g-
Cette plante a une tige droite, haute de quelques
pouces , de la- groffeur d'une plumé de pigeon
: elle eft garnie de feuilles alternes, écartées,
obtufes, en gaine,, au nombre de trois ou quatre.
Les fleurs font folitaires, dépourvues de bradées,
penchées pendant lafloraifon, droites lorfqu'elle
eft paffée. Leur calice eft campanulé profondément,
divi.fé en cinq découpures lancéolées, dont
trois font plus longues & plus larges. La corolle
eft d'un rouge pourpre 3 renflée vers fon orifice',
partagéè en deux lèvres, divifée en cinq lobés
oblongs & obtus.
Ç ettè plante croît en Sibérie, fur les bords de
, là mer Cafpienne. 2f
L’efpècè de Tournefort, que nous avons rap^
portëe à la plante précédente, mais avec doute,
n’a pas moins de rapports avec éellé-ci.
( PoïRÈT. )■
PHILE SE.Philefia. Genre déplantés à fleurs
incomplète^,;liliacées, de la famille des afperges,
qui a des rapports avec les callixene, qui comprend
des arbriffeaux exotiques à.l'Europe, dont
les rameaux fontflexueux, garnis de feuilles alternes,
approchantes de celles du buis j de fleurs folitaires
, axillaires & terminales.
Le cara&erë effentiel de ce genre eft d’avoir
U'fte corolle:à fix pétales, dont les trois intérieurs
font du double plus longs que les autres y un ftigmate
tri(.pbé 3 une baiefupérieure & polyfperme.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e.
Chaque fleur offre
c i° . Ün& corolle càrhpànulée\ affez grande, divifée
en fix parties, dont trois extérieures, courtes
& acuminées , trois intérieures., pbtufes, du
doublé plus longues que les extérieures; point de
calice.
2®. Six étamines, dont les filamens font fubujés,
connés à leur bafe, plus courts que fa, corolle 0
terminés par des anthères longues & verfàtilès. ‘
\3 V Un ovaire ,fupérieur, globuleux, furmonté
d’un ftyle droit, plus long que les étamines, -terminé
par un ftigmate à trois lobes épais.
L e fruit confifte en une baie arrondie, prefqu’à
trois côtes ( peut-être à trois lo g e s ) , contenant
plufieurs femences.
Obfervations. Ce genre tire fon nom d ’un mot
grec, phileo, qui veut dire j’ aime.
E s p È c E s. i l
1. Philese à feuilles de buis. Philefia buxifolia.
9 Philefia foliis altérais, petiolatis , ovato-ellipti-
eis y floribus folitariis.
Philefia buxifôlia. Willd. Spec. Plant, vol. 2.
pag. 231.
Philefia. Juflleu. Gener. Plant, pag. 41. — Lam.
Illuftr. Gener. tab. 248.
C'eft un petit arbriffeau dont les tiges fe divi-
fent en rameaux flexueux, droits & alternes, garnis
à leur bafe de ftipules axillaires., fpathacés.
Les feuilles font alternes, pétiolées, affez petites,.
glabres, ovales, elliptiques, très-entières à leurs
bords, à peine longues d'un demi-pouce, aiguës
à leurs deux extrémités, fupportées par un pétiole
très-court, dont la bafe un peu élargie embraffe
une partie ds la tige.
Les fleurs font folitaires, latérales & terminales
, fituées dans l'aiffelle des feuilles, portées fur
des pédoncules très-courts, garnis d'écailles imbriquées
fur deux rangs. La corolle eft grande,
campanulee, compôfée de fix pétales ; les intérieurs,
longs d'environ un pouce & demi, ovales,
obtus, arrondis, 8c mucronés à leur fommety rétrécis
à leur bafe ; les trois extérieurs font au
moins une fois plus courts, prefque point rétrécis
à leur bafe.
Cette plante a été obfervée & recueillie par
Commerfon au détroit de Magellan. Elle fe trouve
dans l'herbier de M. Juflieu.
(P oiret. )
PHILYDRE. Philydrum. Genre de plantes à
fleurs incomplètes, polypétales , qui comprend
des herbes exotiques à FEurope, dont les feuilles
font g rafles, les fleurs fpathacées, difpofées en un
épi terminal. . !
_ Le cara$ère,effentiel de ce genre eft d'avoir :
Une fpather pniflorej point de calice.ÿ . une corolle a
quatre pétales irréguliers fi une capfc/le a trois loges
polyfiperm.es.
. C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Chaque fleur offre:
i° . Une fipathe florale d’une feule pièce, ovale,
acuminée, concave , plus longue que la corolle.
Peint de calice.
20. Quatre pétales , dont deux extérieurs, plus
grands & ovales ; deux intérieurs, une fois plus
petits & lancéolés.
30. Une feule étamine, dont le filament porte
une anthère géminée ou comme double , prefque
globuleufe, attachée un peu au deffus de la partie
moyenne de ce filament.
4°. Un ovaire fupérieur, furmonté d'un ftyle.
Le fruit eft une capfule fupérieure, oblongue,
obfcurément trigone, laineufe , à trois lo ges , à
trois valves divifées dans leur milieu par une cloi-
fon , contenant des femences nombreufes, très-
petites, prefque cylindriques & tuberculeufes.
E s p è c e s .
i . Philydre laineux. Philydrum lanuginofunn
Lam.
Philydrum foliis equitantibus , crajfis y fpicâ terminait
3 oblongâ.
Philydrum ( lanuginofum ). Lamarck. Illuftr.
Gener. vol. 1. pag. 12. tab. 4. — Gærtn. de Frucl.
& Sem. vol. i.ta b . 16. fig. 10. — Willden. Spec.
Plant, vol. 1. pag. 17.
Garciana ( conchinchinenfîs ) , foliis equitantibus
3 fpicâ terminali. Loureiro. Flor. Cochin.p. 20.
C'eft une plante herbacée, très-fitnple, haute,
d’environ deux pieds, droite, cylindrique, fpon-
gieufe, très-lanugineufe , garnie de feuilles épaif-,
fe s , fubulées, ftriées à leur face extérieure, {por.-
-gieufes intérieurement. Il n’ y a peint d’autre ca lice
qu’une fpathe uniflore , concave, acuminée9
| velue. Les fleurs font folitaires, fupportées par un
pédoncule c o u r t , & difpofées le long d’ un épi
droit, terminal, alongé. La corolle eft d’un jaune
doré, compofée de quatre pétales inférieurs,droits,
velus, inégaux. Ils ne renferment qu’une feule étamine
, dont le filament eft plane, élargi, fubulé,
: un peu coudé à fa b afe , réfléchi à fon fommet.
• L ’ovaire eft ovale , comprimé, très-velu , fur-
I monté d’ un ftyle épais, filiforme, de la même
* longueur que les étamines, & terminé par un ftigmate
convexe, un peu papilleux. Il lui fuccède
une capfule ovale, comprimée, très-velue, à trois
loges qui renferment des femences nombreufes ,
alongées, hériffées de tubercules.
Cette plante croît dans les lieux aquatiques de
la Cochinchine, ainfi qu'à Canton.
( POIRBT.)