
lés femences. Ce font ces femences qui portent
particuliérement le nom de pépins. Tels font les
poires, les pommes, &c. ainfi que les citrouilles,
les melons, &c. On dit encore vulgairement un
pépin de raifin ; mais cette expreflion eft impropre
, & ne convient pas à cette femence.
On dit des fruits à pépins, qu'ils font ombiliqués
( pomum umbilicatum ) , lorsqu'ils offrent à
leur partie Supérieure une petite cavité qui forme
cette efpèce d'ombilic que les jardiniers appellent
«U. Certe cavité eft le réceptacle propre de la
fleur, porté fur l'ovaire. On app’erçoit encore
affez fouvent fur fès bords les débris du calice
defléché, Les pommes,les poires font ombiliquées.
PÉPLIDE. Peplis. Genre de plantes de la famille
des falicaïres, qui a des rapports avec les
nmmannia3 & qui comprend des herbes rampantes
, marécageufes, à feuilles oppofées fj à fleurs
axillaires, très-petites, folitaires & oppofées,
dont le caractère effentiel eft d’avoir :
Un calice campanule y divifé en douçe parties a
fon orifice j fix pétales inférés fur le calice ( qui avortent
quelquefois ) , une cap fuie à deux loges.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Chaque fleur offre :
i° . Un calice d'une feule p iè c e , campanule,
affez grand, perfiftant, divifé à fon orifice en
douze dents petites, alternes & réfléchies.
2°. Une corolle compofée de fix pétales ovales,
très-petits, inférés à l'orifice du calice, qui avortent
quelquefois.
3°. Six étamines y dont les filamens font courts,
fubulés, terminés par des anthères un peu arrondies.
Le nombre des étamines varie.
4®. Un ovaire ovale , furmonté d’un ftyle très-
court, & terminé par un ftigmate orbiculaire.
Le fruit eft une capfule en coeur, recouverte par
le calice, à deux loges, féparées par une cloifon
à laquelle les femences font attachées de chaque
coté. CeSîfemences font nombreufes, très-petites
, à trois côtés.
E s p è c E s .
i . PÉplide pourpière. Peplisportula. Linn.
Peplis fioribus hexandris , axillaribus , folitarïis •
foliis petiolatis, fubrotundo-ovatis. Willden. Spec.
Plant, vol. 2. pag. 243.
Peplis fioribus apetalis. Linn. Spec. Plant, vol.
V P- 474- — Ror- Lappon. 128. — Flojr. Suec.*
291. 312. — (Eder. Flor. Dan. tab. 64. — De
Necker. Gallob. 172. — Scholl. Barb. nQ. 288. —
Doerr. Naff. pag. 173. — Hoff. Germ. 127. —
Roth. Germ. I. i y 7. ]J. 4 iy . — Gærtn. §& —
Lamarck. Flor. franc, vol. 2. pag. n o . n ° . e u .—
Idem. Illuftr. Gener. tab. 262.
Peplispetalisfinis y plerumque apetala. Hall. Helv.
n°. 8j 6. — Pollich. Pal. n°. 33-j .
Glaucoides palufirey portulacA folio} flore purpureo%
Mich. Gen. 21. tab. 18.
Glaux palufiris , flore firiato, claufo ,* foliis portu-
lace. Tourn. lnft. R. Herb. 88. — Peciv. Gen. 43.
tab. 43.
Glaux aquatiea, folio fubrotundo. Loef. Pruf. 106.
tab. 20.
Glaux altéra y fubrotundo folio. Vaill. Paris, pag.
80. tab. i j . fig. y. — Boccon. Muf. tab. 84.
Anagallis ferpillifoliâ aquatiea. J. Bauh. Hift. 3.
pag. 372. Ic.
Alfine fiuviatilis. Tabern. 713. Ic.
A l fine palufiris minory ferpillifoliâ. C. Bauh. Pin.
H
Cette plante eft petite. Elle pouffe des racines
fibreufes, blanchâtres ou cendrées. Ses tiges font
tendres, v e r te s , fouvent rougeâtres, très glabres
I, étendues fur la terre , longues d’ environ
quatre à cinq pouces, garnies de feuilles oppofées
>liffes, verdâtres, arrondies, & prefque fpa-
tulées, un peu charnues, fefliles, entières, fouvent
tellement rapprochées à l ’extrémité des rameaux ,
qu'elles forment comme des rofettes. Les fleurs
naiffent le long des tiges, dans l'aiffelle des feuilles;
elles font fefliles ou à peine pédiculées, d'un
vert blanchâtre ou même un peu couleur de chair.
Leur calice eft d’une feule p iè ce , divifé à fon
orifice en douze dents fort petites, aiguës, plus
| grandes & pluspetites alternativement. La corolle
1 eft compofée de fix pétales ovales, très-courts ,
fort caducs , blanchâtres , qui manquent très-
fouvent. Les étamines font à peine plus longues
que les pétales, terminées par des anthères petites
& arrondies, ainfi que le ftigmate qui perfifte fur
le fruit. Le calice perfiftant enveloppe à fa bafe ,
& jufque vers le milieu, la capfule qui fe divifé
en deux loges longitudinalement, & contient de
très-petites femences-.
Cette plante croît dans les lieux aquatiques,
les marais, fur le bord des étangs, partout en
Europe. Elle fleurit dans l’été. On n’en fait aucun
ufage, & les beftiaux n’y touchent pas. O {V. v. )
2. PÉplide des Indes. Peplis indica. Willd.
Peplis fioribus tetrandris , fpicatis , brafteatis *
foliis ôblongv-obovatis , fejfilibus. Willd. Spec. PL
vol. 2. pag. 244. n°. 2.
Cette plante, d’après Willdenow, a des tiges
glabres , aïcendantes, eétragones , hautes d’un
pied & demi 8c davantage. Les feuilles font oppofées
, oblongues , prefqu’ovales, un peu émouf-
iees à leur fommet , glabres, très-entières &
Veinées. Les fleurs font oppofées, fefliles, munies
à leur bafe d'une braétée lancéolée, une fois plus
longue qu’elles. Ces fleurs font difpofées en épis
fimples, axillaires, plus longs que les feuilles.-
Leur calice eft campanulé, divifé à fon orifice en
huit dents alternes & fort petites. Il n’y a point
de corolle, à moins qu’elle n’avorte très-fréquemment.
Elle n’a que quatre étamines , un ftyle fib-
forme, terminé par un ftigmate en tête. Cette
plante croît dans les Indes orientales.
Nota. Le peplis tetrandra de Linn . & Jacq. n a
pont le caractère de ce genre. Il a l’ovaire inférieur,
deux ftigmates, une capfule à deux loges
& à deux valves polyfpermes, une corolle monopétale
& des ftipules. Il appartient, par ces caractères,
à la famille des rubiacées, voifin, félon
Jullieu , des oldenlandia ou des gome^ia, dont il
diffère par fon calice à huit dents. Willdenow en
a fait Yhedyotis tuberofa. Willd. Append.
( P oiret. )
PER A GU. Clerodtndrum. Genre de plantes à
fleurs irrégulières, de ia famille des gattiliers, qui
a des rapports avec les volkameria , qui comprend
des arbriffeaux , la plupart à feuilles oppofées ,
dont les fleurs font axillaires & terminales , difpofées
en corymbes bi ou trichotomts. Le caractère
effentiel de ce genre eft d’avoir :
Un calice campanule , a cinq divifions ,* une corolle
monopétale , irrégulière , dont le tube eft filiforme ,
divifé en fon limbe en cinq parties égales ,* des étamines
très-longues , faillantes d’entre les découpures
les plus ouvertes de la corolle une baie recouverte
par le calice, a une loge , contenant quatre ojfelets
monojpermes.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Chaque fleur offre :
1®. Un calice d’une feule p ièce, campanulé,
divifé en cinq découpures ovales , aiguës, plus
larges que le tube de la corolle , perfiftantes.
2°. Une corolle monopétale, irrégulière, compofée
d’ un tube long & grêle , dont le limbe eft
divifé en cinq parties égales, les découpures fu-
périeures plus profondes, plus écartées que les
autres.
30. Quatre étamines, dont les filamens font filiformes
, beaucoup plus longs que la corolle, faill
i s dlentre fes découpures les plus ouvertes ;
deux filamens plus courts que les autres, tous
’terminés par des anthère» finales.
4«. Un ovaire prefqu’arrondi, furmonté d’un
ftyle fcmbiable aux filamens des étamines par fa
forme, fa longueur & fa fituation , terminé par
un ftigmate fimple.
Le fruit eft une baie recouverte par le calice
renflé, prefque ronde, à une feule lo g e , contenant
quatre offelets monofpermes, s’ouvrant^ fou-
vent en quatre parties à l’époque de la maturité.
Le mot clerodendrum eft tiré du grec, & fignifiô
un arbre heureux.
Obfervations. C e n’eft point d’après le port extérieur
que l’on peut diftinguer les clerodendrum
des vqlkameria. La plupart des efpèces qui com-
pofent ces deux genres, font des arbres ou arbriffeaux
originaires de l’Inde , dont les feuilles font
oppofées, fans ftipules,'pétioiées, affez grandes ,
fimples, denticulées, lobées ou entières à leurs
bords ; leurs fleurs font difpofées en corymbe, ou
plus fouvent en panicule grande, étalée , dont les
principales divifions des rameaux font prefque
toujours dichotomes ou trichotomes. La corolle
eft tubulée, irrégulière à Ton limbe, qui fe divifé
en cinq découpures inégales. Les étamines ont
des filamens très-longs, filiformes, faillans d’une
manière remarquable hors de la corolle. Les fruits,
dans les deux genres, font des baies recouvertes
par le calice perfiftant. La différence entre l’un &
l’autre eft que, dans les volkameria y le ftigmate eft
bifide, & que chacun des offelets renfermés dans
les baies contient deux femences. _
E s p è c e s .
I. PÉRAGU infortuné. Clerodendrum infortuna-
tum. Linn.
Clerodendrum foliis cordatis , tomentofis. Linn.
Flor. Zeylan. 232. — Burm. lnd. 137. — Lam. IlL.
Gen. tab. 544.
Tittius littorella. Rumph. Âmboin. 3. pag. 3^.
tab. 20. ?
peragu. Rheed. Hort. Malab. 2. pag. 41. tab..
25. — Rai. 1571.
A. Clerodendrum folio lato & acuminato. Burm.
Zeyl. pag. 66. tab. 29.
Cette plante eft velue fur toutes fes parties ,
diftinguée par fes feuilles grandes, ovales, en
coeur, acuminées , aiguës.
C ’eft un arbriffeau qui s’élève à la hauteur d'en»
viron trois pieds, dont les racines font fibreufes,
jaunes ou rouffâtres. Ses tiges, cylindriques à leur
partie inférieure, prennent une forme quadran-
gulaire à leur fommet, creufées à chacune de
leur face d’ un fîllon affez profond, couvertes d’un
duvet tumenteux, un peu rouffâtre. Les feuilles