
' Arbre dont les branches font liffes , fragiles ,
divifées en rameaux oppofés , étalés , dépourvus
d'épines, garnis de feuilles oppofées , pétiolées ,
ovales , en coeur, un peu arrondies, très-entières,
à peine nerveufes , glabres, ainfi que les pétioles.
Les fleurs font difpofées en une cime terminale &
axillaire ; elles font petites, non breufes, verdâtres.
La corolle eft pourvue d'un tube court , dont
le limbe eft pliflé, divifé en cinq découpures droites
, aiguës ; environ fept étamines plus longues
que la corolle. L’ovaire eft oblong , environné à
fa bafe par un anneau fur lequel font inférés les
filamens des étamines. Le ftyle eft incliné > le ftig-
mate en forme de pinceau. Le fruit eft un drupe
fec , prefqu’en forme de clou , à cinq angles, long
d'un demi - pouce , tubercule vers fan fommet ,
contenant une femence glabre & cylindrique.
Cette plante croît dans les Indes occidentales ,
aux îles de Saint - Chriftophe , & c. Son bois eft
d'une médiocre valeur. T7
y. Pi s ONE à fruits écarlate. Pifonia côccinea.
Pifonia inermis , foliis lanceolaio-ovatis y pedun-
eulis terminalibus , Iaxis y floribùs nu tant i bus , fruc-
tibus baccatis. Swartz. Flor. Ind. occid. vol. 2.
pag. 645. & Prodr. 60.
Cette plante, d’après Swartz , eft un arbufte dont
le tronc fe divife en rameaux écartes, flexueux ,
garnis de feuilles pétiolées,"éparfes & oppofées ,
ovales , lancéolées , rétrécies à leur bafe , aiguës
à leur fommet, prefqu’entières, glabres , veinées,
nerveufes, d'un vert fombre. Les fleurs font petite
s , d’un blanc obfcur, penchées, fupportées
par des pédoncules filiformes , fou vent géminés,
de deux à fîx fleurs. Chaque fleur eft munie à fa
bafe de deux ou trois petites folioles linéaires , !
aiguës. i
La corolhe eft prefque campanulée , divifée à
fon fommet en cinq petites découpures égales,
tronquées ï fept à dix étamine*, dont les filamens
font un peu élargis à leur bafe , & les anthères
petites, acumrnées; l’ovaire oblong, auquel fuc-
eède un fruit capfulaire , Tubéreux , à dix ftries ,
& forme prefqu'une baie aLongée , de couleur
écarlate, renfermant une femence blanchâtre &
eblongue.
On trouve cet arbriffeau dans. Tes bluffons de la
Nouvelk-Efpagne en. Amérique.
( POIRET. )•
PISSENLIT. Taraxacum. Gehre de plantes i
fleurs compofées , de la famille des chicoracées
( Juff. ) , ou de la divifîon des femi - flofcuieufes
C Lam. ) , qui a de grands rapports avec les leontodon
& les. hyoferis, & qui comprend des herbes.
indigènes de l’Europe , ayant des feuilles toutes
radicales & des hampes uniflores.
Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir :
Un calice caliculé ,• un réceptacle nu ; des femences
finies , fur momies d'une aigrette fimple , pidiculie.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Les fleurs font toutes compofées de demi-fleurons
hermaphrodites j elles offrent !
i° . Un calice commun-, ovale, compofé de folioles
intérieures , droites, prefqu'égales j- & d'autres
extérieures, plus courtes, réfléchies en dehors.
2 . Des demi -fleurons imbriqués, à languette
linéaire , tronquée , divifée en cinq dents à fom
fommet.
3®* Cinq étamines fypgenèfes.
4®* Un ovaire inférieur, furmonté d'un flyle
filiforme , terminé par deux ftigmates roulés tp*
dehors.
Les femences font oblongues , ftriées , ridées
tranfverfalement à leur partie inférieure , un peu;
hériffées vers leur fommet, fucmontées d.’une aigrette
fimple & pédîculée..
Obfervations. Ce genre eft une divifîon de celui
que Linné a établi fous le nom de leontodon , &
dont il a été déjà queftion au mot Liondent.
Les piffenlits,. comme on vient de le voir pat
l expofition des caraélères génériques , fe diftin-
guent très-bien des leontodon par leurs femence*
pédiculées, leur hampè fimple , uniflore leurs
feuilles toutes radicales , &c.
„ E s p è c e s .
^ PlS'SENEiT dent de lion. Taraxacum dens-
leonis.
Taraxacum fcapo fiflulofo, l&vi unifioro , f up erne
atténuâto $ calice calicu/ato.~Des{. Flor. atl. vol. 2.
pag. 228.-— Lam. Illuftr. Genet, tab. 653.
Leontodon ( taraxacum ) , calice inferné reflexo-;.
foliis runcinatis ,,denticulatis, Uvibus. Linn. Spec.-
Plant, vol.. 2. pag. 1122. — Flor. Lapp. 28c. —
Flor. Suec. 627.693. — Mater-medic. 128. —
Hort. Cliff. 386. — Gronov. Virg. 176. — Roy..
Lugd. Bat. 122. — Mattufch. SiLn°. 564. — Dalibv
Paris. 240. — Gmel. Sibir. vol. 2. pag. 14. — Poil.
Pal. n°. 734.— Dærr. Naff. 140. — Knorr,Délie. I.
tab. K. 3. — Blackvr. tab.. 1 &50 1. — (Eder. Flor.
Dan. tab-y74. - y Bull. Herb. tab. 217. — Curtis.
Lond. Ic. — Miller-Illuftr. le. — Gærtn. v o l-2-
pag. 363. ta b - 158. fig,. 7-
Taraxacum calicibus glabris ; fquamis imis , ftm
flexis. Hall. Fleîv. n°. y6.
JJens leonis , latiore folio. C. Bauh. Pin. 126. —
Tourn.Inft. R. Herb.468. — Zannich. Ift. tab. 288.
— Pauli. Dan. tab. 103.
Dens leonis , qui taraxacum officinarum. Vaill.
Acad. 1721. pag. 177.
Densleonis. Matth. Comment. 388.I c .— Morif.
Oxon. $. 7. tab. 8. fig. 1 .— Camer. Epit. 286. Ic.
— Brunsf. 3. pag. 70. Ic. — Dod. Peropt. 636. Ic.
— Lobel. Ic. 232. — Gerard. Hift. 290. Ic. —
Paikin. Theatr. 780. Ic. — Tragus. 262. I c .—
Dalech. Hift. 564. Ic.
Vulgairement le pijfenlit ou dent de lion. Regn,
Bot. Ic.
A. Dens leonis, angufiiorefolio. C . Bauh. Pin. 126.
—■ Seguier. Veron. vol. 2. pag. 188.
B. Dens leonis x latiore & rotundiore folio. Tourn.
Inft. R. H .4 10 .^ ^
C . Dens leonis, folio tenuijfimo. Bauh. Prodr. 62.
Cette plante , répandue partout, dont les femences
aigrettées & légères ont fi fouvent fervi
de jouets à l’enfance, n’a guère befoin de deferip-
tion pour être connue.
Elle n’a point de tiges. Ses feuilles font très-
glabres , alongées , plus larges vers leur fommet,
profondément divifées en forme d’ailes , dont les
pinnules font dentées à leur bord fupérieur , &
un peu arquées en crochet. Les fleurs font jaunes,
femi-flofculeufes, portées fur une hampe fiftuleufe,
uniflore ,. amincie à fa partie fupérieure y quelquefois
un peu velue , tantôt haute à peine d’un demi-
pouce , d’autres fois longue de huit à dix pouces.
Les calices font compofés d'un double rang d’é-
cailles, les extérieures plus courtes, & réfléchies
dès que la fleur eft développée : les intérieures ne
prennent ce caractère qu’après la maturité des femences.
Ces dernières font ftriées , munies de
rides tranfvcrfes à leur partie inférieure, hériffées
à leur fommet, furmontées d’ une aigrette fimple
& pédiculée.
Cette plante offre un grand nombre de variétés,
felon les lieux ou elle croît. Ses feuilles font quelquefois
un peu velues , larges ou très-étroites ,
Taraxacum foliis lanceolatis , fubintegris , dent i-
tis ; calicibus non refuxis , fquamis exteriorious la-
tijjïmis.
Cette efpèce ne peut être confondue parmi les
variétés nombreufes de la précédente j elle s'eri
diftingue par des caractères invariables, & qui lui
font particuliers.
Ses racines font épaiffes , charnues, alongées,
brunes en dehors. Ellesproduifent un grand nombre
de feuilles radicales, pétiolées, alongées en forme
de lance, entières, légèrement denticulées à leurs
bords, très-liffes, d’un vert jaunâtre à leurs deux
faces. Les pétioles, ainfi que les principales nervures
prefqu’entières ou finement découpées, if ( V. v.)
Les feuilles & les jeunes pouffes de cette plante
fe mangent au printems en falade. Elle paffe pour
amère, diurétique, aperitive. On en preferit l’in-
fufion, ou le fue feul ou mêlé avec d’autres herbes
& de la crème de tartre, pour la jauniffe, les obf-
truétions, Us maladies de la peau.
2. Pissenlit à feuilles lancéolées. Taraxacum
lanceolatum, (.N.)
des feuilles, prennent fouvent une couleur
pourpre très-vive.
Lahampe eft fimple, uniflore, creufe, très-liffe,
un peu amincie à fon fommet, terminée par une
fleur jaune, femi-ftofculeufe. Le calice eft doubleî
l'intérieur eft compofé de folioles droites, égales,
étroites, lancéolées, aiguës ; l’extérieur eft imbriqué,
formé par des écailles larges, aiguës, pref-
qu’en coeur, membraneufes & blanchâtres à leurs
bords, point réfléchies, mais Amplement ouvertes,
ainfi que le calice intérieur , après la chute des femences.
Celles-ci font brunes, étroites, alongées,
& offrent les mêmes caractères que celles de l’ef-
pèce précédente.
Cette plante, que j ’ai vu cultivée , il y a plu-
fieurs années, au Jardin du Muféum d’Hiltoire naturelle
de Paris , & dont j’ ignorois alors le lieu
natal, m’a depuis été communiquée par M. Foucault
, qui l’avoit recueillie dans les environs de
Séri à quelques lieues de Nanteuil, où elle croît
naturellement, if { V * v .)
( P o ir e t . }
PISTACHIER. Pïftacia. Genre de plantes à
fleurs dioïques, de la famille des térébinthes, qui
a quelques rapports avec les fckinus3 qui comprend
des arbres & des arbuftes réfineux, les uns exotiques,
d’autres indigènes de l’ Europe, dont les
feuilles font alternes, la plupart ailées avec ou fans
impaire, & les fleurs difpofées en grapes. axillaires»
Ce genre a pour caraCfcère effentiel
Des fleurs mâles réunies en chatons ; point de co*-
rolle ; un calice a cinq divifions. Dans les fleurs fe—
melLs-y un calice à trois divifions ; trois ftyles; un
drupe contenant un noyau à une feule femence.-
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Les fleurs mâles font difpofées en un chatoai
lâche î couvert d'écailles uniflores.
Chaque fleur offre:
i®. Un calice très-petit, à cinq divifions courtes^
point de corolle