incultes, en Barbarie, dans les environs de Tunis ,
de Mafcara , &c. T?
Lf • PAS SERINE effilée. Pafferina virgata. Desf.
P afferma ramis virgatis, villofo-tomentofis ; foliis
lanceolatis , villofis , obtufis ,* floribus axillaribus ,
aggregatis , fejfllibus. Desf, Fl. atl. tom. I. p. 331.
tab. ||||
C ’eft un arbriffeau de deux à trois pieds de haut,
droit, rameux dans fa partie inférieure , dont les
rameaux font droits , effilés, cylindriques , cendrés
ou recouverts d'un duvet blanchâtre, tomenteux j
iis font couvèrts de feuilles alternes ,éparfes, fef-
files , lancéolées, obtufes, très-entières ; les inférieures
font glabres | tandis que les fupérieures &
celles du milieu font velues. Les fleurs nailîent le
long des rameaux, dans l’aiffelle des feuilles, où
elles font fefliles,. folitaires > elles font beaucoup
plus rapprochées & paroiffent agglomérées à l'extrémité
des tiges : elles ont un calice dont le tube,
petit, étroit, blanc & foyeuxen dehors, eft d'un
jaune pâle en dedans, & fe divife en quatre petites
dents ovoïdes. Cette plante a été recueillie par le
citoyen Desfontaines fur les côtes de Barbarie,
daps les campagnes incultes proche Tlemfen. La
même plante a été^envoyée de Maroc par le citoyen
Brouffonet, mais un peu différente , ayant
les feuilles inférieures & celles du milieu très-
glabres. ( V. f . ) f)
1.3* Pa s SERINE ftriee. P afferina firiata.
P afferma foliis ovatis , acutis, argute Jlriatis ,• floribus
fubaggregatis ,- limbo patulo. (N. ) Lam. 111.
Gén. PI. 291. f. 2.
Cette plante a des rameaux droits , effiles , cylindriques
-, couverts d'unè écorce rougeâtre , ridée
, glabre & chargée d impreffions rudes formées
par l’attache des feuilles'.,Celles-ci font fefliles ,
alternes , éparfes, dures , ovales , élargies , terminées
par une pointe très-aiguë, d'un vert glauque,
ftriées, marquées de nervures faillantes, dont
fes plus fortes font.dirigées de la bafe au fommet
des feuilles en lignes droites. Les dernières feuilles
prennent une teinte bleuâtre, & font ciliées fur
leurs bords ; toutes les autres font glabres.
Les fleurs, quoique folitaires, paroiffent agrégées,
étant très-rapprochées à l'extrémité des rameaux
, & fortent de J/aiffelie des feuilles : leur
calice eft coloré d'un rouge tendre & pâle : le tube
eft é tro it, plus court que les di vifions de fon orifice
: celles-ci font élargies, ovales , obtufes. J’ai
obfervé cette belle efpèce dans l ’herbier du citoyen
Lamarck. ( V . ƒ. ) ,
Cette plante a le port d’un ddpkne, par fes feuilles,:
fon calice coloré & fon limbe étendu j mais n’ayant
pas vu fes fruits, je l'ai mentionnée ici jufqu’à- ce
que l’obfervation nous apprenne d'une manière plus
certaine à quel genre elle doit appartenir.
14* PASSERINE à grandes fl;Urs. Pafferma grandiflora.
.
P afferma glaberrima , foliis oblongis, acutis, con-
■ covis , extus rugofis ÿ floribus terminalibus , feffilibus ,
folitariis. Linn. f. fuppl. p. 116.
Cette efpèce eft remarquable par la grandeur du
limbe de fon calice, qui eft couvert extérieurement
de poils foyeux , abondans & blanchâtres. Ses ra-
, meaux font uniflores : ils font munis de feuilles
fefliles i oppofées , prefqu'imbriquées , obtufes ,
acuminées, comme ridées en deffous par la faillie
des veines, concaves & parfaitement glabres. Les
fleurs font folitaires, fefliles, terminales, compo-
fées d'un tube dont le limbe eft divifé en quatre
découpures très-grandes , foyeufes en deffous ;
elles renferment huit étamines placées à l’orifice
| du tuba, un piftil qui le dépaffe & que termine un
.ftigmate en tête. Cette plante croît en Afrique. T?
15. PASSERINE couchée. Pafferina proftrata.
! Linn.
Pafferina diandra , pilofa ,* foliis ovatis. Linn. f.
fuppl. p. 227.
: Bankfla ( proftrata ). Forft. Nov. Gen. 4. Id. Aét.
upf. v. 3. p. 17j v .
’ Pimelea ( lævigata ). Gærtn. de Fruft. & Sent.
1 tom. 1. p. 186. tab. 39-f. 1.
: Quoique cette plante & quelques autres de fes
congénères n'aient que deux étamines, les autres
caractères de leur fructification conviennent tellement
aux pafferines, qu’il.eft difficile de les féparer
1 de ce genre. Linné fils les y a réunis : nous croyons
devoir le faire à fon exemple. Le citoyen Juflieu
penfe que ces efpèces fe rapprocheraient des jaf-
; minées fi elles n'étoient point privées de corolle,
t J'ai déjà dit que le nombre des étamines ne pouvoit
fournir dans ce genre aucun caractère confiant.
Cette plante a les tiges couchées, garnies de
feuilles petites, courtes, ovales, feffiles. Ses fleurs
font agrégées 5 elles naiffent dans l'aiffelle & à
l'extrémité des rameaux : leur calice eft compofé
d'un tube renflé, rétréci à fon orifice, où il fe divife
en quatre découpures ovales , oblongues ; il
; renferme deux étamines courtes, fîtuées à l'ouverture
du tube. Le fruit eft dur , petit, couvert de
poils blanchâtres , ovale, acuminé. Cette plante
a été obfervéepar Forfter furies montagnes arides
de la Nouvelle-Zélande, f)
Les efpèces fuivantes, rapprochées de celles-ci
par le nombre de leurs étamines * trouvées par Je
même botanifte dans la Nouvelle-Zélande, ne nous
font pas afféz connues pour les décrire.
* Pafferina (pilofa) , diandra, pilofa $ foliis linea-
ribus , obtufis. Linn. f. fuppl. 226. Bankfla tomentofa.
Forft. Gen. nov. 4. Bankfla pilofa. Id. ACt.
upf. vol. 3. p. 174.
* Ppfferina ( gnidia ) , diandra , glaberrima ;
foliis lanctolatis, acutis. Linn. f. fuppl. 226. Bankfla
gnidia. Forft. Gen. nov. 4. Id. ÂCt. upf. vol. 3.
p. 173.
Les efpèces fuivantes ne me font pas plus connues.
* Pafferina ( anthylloides ) , foliis ovatis , villofis
; floribus capitatis , hirfiuis. Thunberg. Linn. f.
fuppl. 22y .
* Pafferina ( fpicata ) , foliis ovatis , villofis ,• floribus
lateralibus , folitariis. Thunb. Linn. f. fuppl.
2 2 é .
* Pafferina ( nervofa) , foliis lanceolatis, gla-
bris , tricoflatis j floribus capitatis. Thunberg. Prodr.
7f-
* Pafferina ( cephalophora ) t foliis trigonis, qua-
drifariis y capitulis lanatis. Thunb. Prodr?75.
* Pafferina ( orientalis ) , foliis lanceolatis, fub-
cetrnofls , obtufis , glabriufculis ,• floribus axillaribus.
Wiild. Spec. PI. 431. Sanamunda. Cluf. Hift. I.
P. 88.
* Pafferina ( canefcens ) , foliis oblongis , qua-
drifariam imbricatis , lanato-tomentofis; floribus terminalibus
, lanatis. Willd. Spec. PI. 430.
. * Pafferina ( ftriéla ) , foliis ovatis , hirfutis ,• floribus
capitatis, ramis rigidis. Thunberg. Prodr. 75.
Willd.
* Pafferina ( pentandra ) 3 foliis ovatis, hirfutis j
fpiciS ovatis , terminalibus. Thunb. Prodr. 7 6.
( PoiRET-. )
PASSERAGE. Lepidium. Genre de plantes de
la famille des crucifères, qui a de fi grands rapports
avec les thlafpii que plufieurs efpèces ont
été claffées fucceffivement dans les deux genres.
Il comprend des plantes herbacées ou un peu li-
gneufes, à feuilles plus ou moins découpées, dont
les fleurs font petites, blanches, difpofées en épi
ou en corymbe très - irrégulier. Son caractère
effentiel eft d'avoir une filicule non échancrée au
fommet & des valves en carène fur le difque.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Calice à quatre- folioles ovales, concaves y caduques,
ouvertes.
Corolle à quatre pétales en croix, égaux, à onglets
étroits, à limbe ovale.
Etamines, deux, quatre ou fix filets de la longueur
du calice.
Piftilt ovaire en coeur, ftyle de la longueur des
étamines, ftigmate obtus.
Péricarpe filiculeux, ovale ou en coeur, mais jamais
émarginé à fon fommet ni comprimé en fes
bords j biloculaire, valves en carène, cloifon
lancéolée.
Semences peu nombreufes , ovaîes-acuminées ,
plus étroites à la bafe.
Le genre lepidium de Linné renfermoit plufieurs
efpèces qui ne pouvoient demeurer réunies,
& qui ne fe trouvoient enfemble qu'à caufe du
peu de précifion du cara&ère générique. Le citoyen
Lamarck , dans fes llluftrations des Genres , a
précifé ce caractère en ne mettant dans les lepidium
que les filicules entières : par-là ce genre fe
dirtingue nettement des thlafpi, qui ont tous la
filicule échancrée.
Les lepidium ruderale fativum nudi caule , bona-
\rienje chalepenfe, fpinofum, Linn. fe rangent parmi
les thlafpi.
D'après cette définition, le genre lepidium fe
rapproche des draves : on les diftingue ordinairement
en difant que, dans les draves, la cloifon eft
parallèle aux valves, & qu'elle eft contraire dans
les palferagesi mais cette expreflion eft impropre:
la cloifon eft toujours parallèle; mais fi les valves
font aplaties fur le difque, comme dans les draba ,
alors le parallélifme eft très-vifible ; il paroît ne
pas exifter lorfque les valves font naviculaires ou
carénéésfur le difque, mais n'en exifte pas moins.
Nous dirons donc, d’après cela, que les pafferages
fe distinguent des draves, en cé qu’ils ont les
valves naviculaires, &: qu elles font planes ou peu
concaves dans les draves.
Nous avons omis, dans la lifte des efpèces, le
lepidium didymum, Linn. parce qu'il n’a point le
caractère de ce genre : il s'en diftingue par fa filicule
didyme, à valve§. globuleufes qui ne s’ouvrent
point d ’e llesrmêmes, & ne renferment
qu'une graine. Nous en avons formé un genre
fous le nom de fenebière , fenebiera. Voye£ ce
mot, & les Mémoires de la Société d’Hiît. nat.
de Paris, de l'an 7 , p. 140.
E s p è c e s .
1. Passerage à larges feuilles. Lepidium la-
tifolium.
Lepidium foliis ovato-lanceolatis, intégris, ferra-
tis. Linn. Lepidium y Hort. Cliff. 330.—1 Flor. Suec.
"S'33. — Dalib. Paris, 194. — Mill. Diét. n°. 1»
— Crantz. Auftr. p. n . — Pall. Flor. p. 238.—.
Flor. dan. t. 557. — Blâkw. t. 441. Bauh. Pin. 97.
----Lepidium plinii, Dod. Pempt. 7 1 6. — Nefiurtiumy
Hall. n°. JOJ.
Cette efpèce eft l ’une des plus grandes de ce
genne, & s’y fait furtout remarquer par la largeur
de fes feuilles. Sa tige eft longue de deux ou trois