ellipticis3 fubfinuatis , molli!)us , inferioribus trilo-
bato-ternatis, (N.)
Ses pétioles font prefque capillaires , plians,
glabres, luifans, d ’un brun noirâtre, longs de fix
à huit pouces, fupportant une feuille ailée, alon-
g é e , compofée de folioles horizontales, diftän-
te s , alternes, pétiolées, d’un pouce de lo n g ,
minces, très-glabres, très-entières, ovales, elliptiques
, très - obtufes, arrondies à leur bafe,
quelquefois médiocrement finuées au deffus, d'ailleurs
variant un peu dans leur forme ; les folioles
inférieures ternées, ou divifées à leur bafe en trois
lobes inégaux ; les deux inférieurs plus courts,
ouverts en deux ailes. Je ne connois point la fructification,
& je n’ai rangé cette plante dans les
pteris que d’après la confidération de fon port.
Cette efpèce croît naturellement aux île& Sé-
chelles. ( V~. f . in herb. Lam. )
23. Pt e r i s de Crète. Pteris cretica. Linn.
Pteris frondibus pinnatis ; pinnis oppcfitis, lan-
teolatis , ferrulatis , bafi anguftatis 3 infimis fubtriparties.
Linn. Syft. Plant, vol. 4. pag. 39J. n°. 13.
— Vahl. Symbol. 1. pag. 84.
Hemionitis multifida. ? C . Bauh. Pin. 364.
Hemionitis altera Daleckampii. ? Dalech. Hiß. 2.
pag. 1218. Ic.
Hemionitis altera Daleckampii, filici Floride, fimi-
lis. ? J. Bauh. Hift. 3. pag. 737. Ic.
Filix cretica minor, non ramofa. ? Morif. Hiß. 3.
pag. J73. §. 14. tab. r . fig. 16.
Lingua cervina , foliis cofls. innafeentibus. Tourn.
Inft. R. Herb. 547. & Icon. tab. 321. Optima.
Exclud. Alp. exöt. tab. 66.
Pteris ( femi-ferrata ) , fronde pinnatâ , pinnis
lineari-lanceolatis , apice ferratis , in f mis duabus biparties.
Forskalïl. Flor, atgypt. - arab. pag. 186.
H°. 14..
Pteris fielleri. ? Nov. Comm. Petrop. XII. tab.
12. fig. I . An variétés ?
De toutes les figures citées pour cette plante,
il faut regarder celle de Tournefort comme la
lus exa&e ; les autres ne s’y rapportent que mé-
iocrement, ou n’en offrent que des variétés : celle
de Profper Alpin doit être appliquée au pteris en-
fifolia, ainfî que nous l’ayons fait.
Ses feuilles font ailées, compofées de folioles
oppofées, lancéolées j aiguës, rétrécies prefqu’en
pétiole à leur bafe , denticulées fur leurs bords ou
finuées ; les inférieures font pétiolées, à deux ou
trois divifions femblables aux folioles 5 les fupé-
rieures font connées, un peu décurrentes : le pétiole
eft glabre, point ailé ; la fructification marginale.
Cette plante croît dans l’île de Crète &: dans
quelques autres contrées du Levant. ( V. f . in
herb. Desfont.)
24. Pteris à divifions nombreufes. Pteris multifida.
Pteris frondibus pinnatis ,- pinnis oppofitis, lan-
ceolatis , integris , infimis multifidis , Juperioribui
decurrentibus. (N.)
Cette plante, que nous ne connoiffons que cultivée
, pourroit n’être qu’une variété du pteris cretica
, malgré les caraétères qui l ’en diftinguent.
Ses feuilles font amples, hautes d’ un à deux
pieds, ailées, compofées de folioles oppofées,
glabres, lancéolées , aiguës , entières à leurs
bords, la plupart confluentes à leur bafe 3 les inférieures
font partagées en trois ou fix divifions
alongées, confluentes, inégalés ; les fupérieures
font connées à leur bafe, très-fimples , à nervures
latérales & parallèles. Le pétiole, nu dans fa
partie inférieure , eft ailé encre les folioles fupé-
rieures, médiocrement entre les premières. Peut-
être pourroit-on rapporter à cette efpèce les fy-
nonymes que j’ ai cités avec doute au pteris creùcay
cependant les folioles y font denticulées, tandis
que dans la nôtre elles font entières à leurs bords.
La fru&ification eft placée fur toutes les feuilles
en une ligne marginale.
Cette plante eft cultivée au Jardin du Mufeum
d’hiftoire naturelle de Paris. Son lieu natal ne m’eft
pas connu. ( V . v. )
2j . Pteris à fept pinnules. Pteris heptapkylias.
Pteris frondibus pinnatis pinnis fuboppofitis ,
ovato-lanceolatis, margine ferrato-fpinulofis , infimis
binaüs. (N.)
Pteris (Terraria), pinnis oppofitis, lineari-lanceolatis
apice denticulato-ferrulatis , infimis binatis. ?
Thunb. Prodr.
Quoique cette plante foit très-voifine du pteris
cretica, je crois qu’elle en doit être difjinguée,
d’après des caractères qui lui font propres.
Elle a huit à dix pouces & plus de haut : fes
pétioles font grêles, un peu cylindriques, glabres;
ils fe terminent par une feuille ailée, n'étant compofée
très-ordinairement que de fept folioles ou
pinnules 5 favoir : une paire inférieure , binée ou
divifée en deux jufqu’ à leur bafe ; une fécondé
paire, fimple& prefqu’oppofée ; enfin, une foliole
droite & terminale : il peut cependant arriver
qu’il y en ait un plus grand nombre. Toutes ces
pinnules font ovales-lancéolées, rétrécies à leurs
deux extrémités , bien plus larges que dans le
pteris cretica3 longues d’environ trois pouces, larges
au moins d’un demi-pouce , coriaces , à nervu-
1 tes brunes, latérales, parallèles, finement dentées
en feie le long de leurs bords j chaque dentelure
roide, courte, fpinuliforme.
Cette plante me paroït être la même que le
pteris ferrana Thunb-, malgré les légères différences
que préfente la phrafe de cet auteur. D’après
lu i , les pinnules font linéaires, lancéolées, dentées
en icie feulement à leur partie fupérieure.
La patrie de cette plante m’eft inconnue : celle
de Thunberg croît au Cap de Bonne-Efpérance.
(F './ , in herb. Desfontaines & Juffieu. )
16. Pteris denticulé. Pteris ferrulata. Linn. f.
Pteris frondibus femi-bipinnatis 3 linearibus , ferrulatis.
Linn. f. Suppl, pag. 445.
Lingua cerVina, triphylla, angufia & leviter f errata.
Plum. Filie. pag. 123. tab. 144.-— Tournef.
Inft. R. Herb. 546/
P hyllitis foliis angufiis, trifidis. Petiv. Fiîic. 14.
tab. 8. fig. 9.
Vhyllitis ramofa y trifida. Sloan. Jam. vol. I.
pag. 08. tab. 45. fig. 2.
Cette plante feroit-elle notre pteris multifida
dans fon état fauvage? On auroit quelque raifon
de le foupçonner ; mais n’en ayant point la certitude
, il me fuffit d’ indiquer ce rapprochement,
doutant plus à propos, qu'il me paroït que Linné
fils parle de cette plante comme cultivée au Jar- .
din d’Upfal, & que les détails de fa defeription
s’écartent un peu de la figure qu’ il cite de Plumier.
Cette plante, d’après ce dernier auteur, s’élève
à près de trois pieds : les pétioles, noirâtres &
liftes, font chargées de folioles alternes ou oppo- j
fées ; chaque foliole eft compofée de trois autres,
portées fur le même pédicule, longues, étroites,
aiguës à leurs deux extrémités -, légèrement denticulées
à leurs bords, membraneufes, d’un beau j
v e r t, à nervures obliques, latérales & parallèles.
Les folioles, fertiles, & il paroït qu’elles naillent-
fur des pieds différens , font plus étroites, point
denticulées, mais roulées à leurs bords, & chacune
d'elles compofée de deux folioles feulement.
La plante de Linné a fes folioles décurrentes 5
les inferieures divifées en cinq autres, inégales;
celles qui les fuivent n’ont que trois divifions, &
les fupérieures font fîmples, plus courtes que les
autres ; ce qui, excepté les dentelures, rapproche
finguliérement cette plante de la nôtre.
Cette efpèce croît à la Jamaïque & à Saint-
Domingue , le long des ruiffeaux, parmi les rochers.
Je ne crois pas qu’on doive y rapporter la
figure de Burman, Flor. \tyl. tab. 07, comme je
le dirai en traitant du pteris crcnata.
27. Pteris crénelé. Pteris crcnata.
Pteris frondibus pinnatis ; pinnis linearibus , apice
ferrulatis, inferioribus fubpinnatis ; pinnulis obtufis.
Swartz. Journ. bot. pag. 6$.
Polypodium caule fimplici, foliis fimplicibus , variés
, longis, ferratis. Burin. Thefaur. zeyl. pag.
196. tab. 87.
Polypodium ^eylanicum , folio inferio-ri , tripar-
tito , fuperiore fingulari, longo3 ad finem ferrato , in-
1 termedio vero, folio dupliciter divifo. Herb. Hort.
ex Burm. 1. c.
Filix ^eylanica , polypodii facie. Muf. Zeylan.
Pag* |f§
Filicula cheufarûca , feu hemionitis multifida folio,
tenuijfime ferrato, ad margines feminifera. Piuken.
Amalth. pag. 94. & Phytogr. tab. 407. fig. 2.
Pteris enfiformis. Houytt.
Vulgô benduru apud Zeylan.
Quelques botaniftes paroiffent avoir confondu
cette plante avec celle de Plumier, le pteris ferrulata
, qui croît en Amérique, tandis que celle-ci
eft une‘plante des Indes : ce ne feroit cependant
pas une raifon-pour les féparec fi elles ne l’étoient
par leur caractère. On a encore commis une autre
erreur en regardant comme deux plantes différentes
les deux figures que Burman donne de cette
efpèce dans la même planche 87 5 il prévient lui-
même qu’elle varie beaucoup, & fa defeription
nous annonce que ces deux figures appartiennent
à la.même efpèce; enfin , j’ai retrouvé ces mêmes
variétés dans l’herbier de M. Lamarck : elles lui
avoient été communiquées par M. Sonnerat, qui
les avoir recueillies en Chine.
Elle a des feuilles très-variées, toutes ailées,
compofées de folioles, les unes ftériles, les autres
fertiles : les folioles ftériles occupent particuliérement
la partie inférieure des pétioles 5 elles font
ou ailées ou lobées, de deux à cinq lobes ou pinnules,
ordinairement ovales ou lancéolées, de
grandeur très-inégale , beaucoup plus courtes que
les folioles, finement denticulées a leurs bords, ou
fi m pleine nt à leur contour 4 dans les folioles qui
fuivent, le nombre des lobes diminue, & enfin les
folioles fupérieures font (impies, oppofées, d’abord
pédiculées, puis fefiiles, & enfin connées & même
confluentes; la terminale droite & très-longue;
toutes lancéolées, étroites, très-aiguës, longues
d’environ fix pouces, larges de deux à trois lignes :
les lobes ou pinnules n’ont point de frunification.
Les folioles fur lefquelles elle s’établit font un
peu roulées à leurs bords, & alors les dentelures
ne paroiffent plus. Il eft des individus dans lef-
quels les divifions des folioles font prefqu’ aufti
longues, & 'de même forme que les autres folioles;
alors cette plante fe rapproche du pteris ferrulata ,-
X x x x ij