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me aux garnis de feuilles alteffiès, liâtes , fermés,
vertes'ën defliis, blattchâtrè* ën délions, préfquë
fë Ailés i ovales , termiiféés par1 une pointe niônffe,
muftiês à lèür b'afë de débit p'éfites ftiptifes aiguës/
Les plus grandes feuilles ont deux pou'ces dë lott-
g aeut, fur neuf lignes dë largeur!.
De Taiffèlte des feuilîés fialffërit un Bü deux
Boutons de fleurs* portés chacun Ait utt pédolit trie
grêle, long d’üh pouce. Le èotifon de fléuts ëf€
fmguliër; il êft éfr tôrie à fa Bâfe j. arfofiài &
convexe à fon fômniet * <£ui ëft cfiàrgé d’ iih nombre
confidèrable de Rétifs corps' eh forme dë
champignons : ces petits corps OÀt Un piVùt qüi
s’emboîte dans une cavité en deffus ; ils font
jaunes. Convexesy& comme bordés d’une thon-1-
lure qui règne tout autour i ils font en deffous un
peu coricaVès & vërdatrès. Lorfque, dàris ia rha-
turité, ces petits corps font £o'ttti>é$, Ôrt voir
fübfifter la cavité qu’ ils rempttffoient ; lë bouton
alors eft jaune, & en le coupant tranfverfalemfenfc
on apperçoit une grande quantité.de loges, dans
chacune defqüellés eft uiië fértiênëé fort petite.
Je n’ai pas pu m’affurer, dit A u b le t,fi, comme
* j ’àvôis lieu de le préfàmer, cét arbre portait
dëüx fortes de fleurs fur un mêm'é pied ou for
deux individus différens. J’ai examiné pluSdë cërit
boutons, & je ne les ai pas trouvés différens de
celui que j ’ài décrit.
Get arbre croît à Cayenne dam les forêts,
bù il vient en fleurs, ën fruits & prefqu’en maturité
dans le courant du mois de nivôfe. Les
créoles le nomment bois de lettres. Les Galibis emploient'
le bois intériëur dé cét arbre pour faire
des arcs & des affommôîrs âppéfes bôùtô'us. Les
créoles en font des cannes, & les nègres des
priëhS;
Il y a une variété dé cët arbre, appelée bois de
lettres blanc. C ’ eft un arbre de moyenne grandeur,
qui a les feuilles plus longues & plus étroites.
Son bois eft Blatte intérieurement, dur & eom-
pâétë. Les ttëgrés font dés bâtons avec lés branches
les plas dfoités, après les àvciir dépouillées
de leür écorce; enfditëil* les rtofrèHïent avec la
fuie qui s’ attache fous les marmites de fer ou fous
îa plaqué à cairë le manioc. Cette foie, mêlée
avec le foc qu’on tire d’une elpèce d’inga appelée
boureoni fait une teinture qui pénètre le boiS_;
effe ëft dé durée , & quand lé bois ëft poli il
iitîite lâ plus bellë ébètfe noire. Il y a toute apparence
que cèfte Variété ëft un jeune arbre de
bols dë lettres. ÉBé ëft tfè^conmtohe à Cayenne
& à la Grande-Terre dans les lieux défrichés. J)
( éafàïi. rx Aàbl. )'
(PtjlRET. )
PÎRIGAAE. Pirigara. Aubl. Genre dê plantes
d!Cdt/^.lfin« , ï fteors cortiAètéi, pSlypéulées,
qui a des rapports avec les Ucythis Si les courus- )
ÿ i ft
pîtdy dë la famille dë$ ftiyrtës, qui comprend des
arbres e^otiq'uës à l’EurOpé , dont lé bôis eft or-
difiafrêhiétït d’ùfte odeur fétide, les feuillet grandei
& alternes ; tes flëfüfs glandes,aiterneS, d ë ï’odeilk1-
du lys.
Lecaraètère effentfel de ce genre eft d’avoir :
U ri calice turbiné , a qiiàtré où fix lobés , friurti dt
deux écaillés à fa bafe , dé Quatre a fix pétales y une
capfule coriace, en forme de pomme , '<z (plâtré Où fépt
loges y des ftmences uppendiculées.
G A s A C f ÈRE G É N É R I Q U E .
Chaque fleur offre :
i° . Un calice d’une feule pièce , divifé à fort
orifice en quatre ou fix lobes courts , obtus , muni
un peu au aèfibus de fa baie de deux écailles.
2°. Une corolle compofée de quatre ou fix pétales
un peu comMveris à leur bafe, ovales ^ allez,
grands.
i 3°. Un grand nombre d’ étàmbies , défît les filà-
merrs, plus courts que la corolle, font fixés for un
tube conrc , campaniforme écarté du ftyîe $ 8é
terminé par des anthères petites, droites , obiongttes.
4°. Un ovaire inférièür, plané , turbifié , défit
lè ftyle eft très-court, Conique , ‘pérfilt m f , termine
par un ftigmate ôbtùS , à quâtrë lobes.
Le fruit eft uhe capfule coriace * arrondie eff
forme de pomme, marquée à, fon fommét d’ufi
large ombilic formé par le calicfe, à qtiatre ou fept
loges renfermant chacune fix ou fept femences |
en'forme dé fèves, attachées à un réc^nacle central
par un filet épais , contourné.
Obfervations. Ce genre a été décrit paf Lififiê
fils, foüS le' nom de gofinvia ; avec quelques légèfes
différences dans lés parties de la fr unification.
E s p à c ;E s.
i, Pir jg a r é à quatre pétales. Pirigàrâfelrapi-
tala. Aubl.
Pirigarà cdèUinis lùciftïts qüavùor yfubrotundis ype~
taloideïs y corôttâ tettàpetùbâ j foliis vbiongis , acumi-
natis j dentàtis.
Pirigara foins ovato - oblohgis , àcumînàïis , pèr
limbum dentàtis, magho jfrààu. Aubl. Guian. Vcl. i .
pag. 487. tab. 192.
G ufi avia augufia. Linn. f. Suppl, pag. 313. —
W i ld . Spec. Plant, vol. 3. pag. 846.
Japarandiba. Pif. Brafil. Hift. pag. 172.
Jcnipdrdhduba. Mâreg. È*raf. Cap. ag. -IO'^.
C ’eft un arbrè ^une grandeur médiocre, dont
le
P I R
Je tronc s’élève d’ environ vingt ou trente pieds,
fur trois ou quatre pouces de diamètre : fon écorce
eft grifâtre, & fon bois eft blanc, fouple & pliant.
II fe divife en branches épaiffes, garnies de feuilles
alternes, rapprochées , prefque feflîles , liffes,
vertes, ovales, oblongues , acuminées, rétrécies
en pétiole à leur bafe , un peu dentées en feie ,
longues d’un pied & plus, marquées de neivures
Taillantes. Les fleurs naiffent à l’extrémité des rameaux
, au nombre de cinq à fix , portées alternativement
fur des pédoncules courts, prefque ligneux
, folitaires, garnis vers leur milieu de deux
écailles en forme de bradées. Ces fleurs ont quatre
pouces de diamètre ; elles font très - belles , de
couleur blanche, & répandent une odeur approchant
de celle du lys.
Le calice eft en forme d’entonnoir, d’une feule
pièce , divifé à fon bord en quatre lobes arrondis,
épais , concaves, verts en deffus, blanchâtres en
deffous. La corolle eft compofée de quatre pétales
un peu ondulés à leurs bords, concaves, rougeâtres
à leur fommet, attachés entre les divifions
du calice par un onglet large & charnu. Les fila-
mens des étamines font amincis à leur bafe , terminés
par des anthères à deux lobes. Le ftyle eft
très - court, jaunâtre , terminé par ua ftigmate
épais, à quatre lobes anguleux.
Le fruit eft une capfule fèche , rouffâtre, en
forme de p oire , divifé en q :atre ou fix loges ,
marqué à fon fommet d’ un très-grand ombilic. Les
femences, au nombre de cinq à fix dans ehaque
lo g e , font ovales, de la grolfeur d’ une piftache ,
irrégulières, attachées à un placenta central par
un gros cordon ombilical, tortueux.
Cet arbre , dit A u b le t, eft nommé bois puant
par les habitans de Cayenne , à caufe de l’odeur
fétide qu’ il conferve, même long-tems après qu’il
a été cou pé , & qui devient plus forte lorfqu’iî
eft râpé ou mouillé. Il eft appelé pirigaramépé &
caripa par les Galibis. On l’emploie , dans le pays,
pour faire des cerceaux.
Il croît dansl’île dë Cayenne. Il vient auffi dans
la terre-ferme , particuliérement fur lâ montagne
de Courou , ou il fleurit & fructifie au commencement
de l’automne. On le rencontre également
à Surinam. ï>
2. PlRlGARE à fix pétales. Pirigara hexapetala.
Aubl.
Pirigara calicinis laciniis fcx lanceolqtis, corollâ
hexapeialâ y foliis obovatis , acuminatis , ferrulutis.
Lam. Illuftr. Gener. tab. 592.
Pirigara foliis obovatis , acuth , parvo fruBu.
Aubl. Guian. vol. 1. pag. 490. tab. 193.
, Gufiayia (faftuofa ). Willd. Spec. Plant, vol. 3.
pag. 847.
Botanique. Tome V.
F I R 545
Gufiavia (angufta). Var. Linn. f. Suppl', p. 313.
C et arbre diffère du précédent par le nombre
de fes pétales, par les divifions de fon calice, latt-
céolées , aiguës, & non en lobes arrçndis.
Il s’élève à la hauteur de vingt-cinq pieds, fur un
pied & demi de diamètre: fon écorce eftépaiffe,
raboteufe, rouffâtre en dehors & foncée en dedans.
Son bois eft dur & jaunâtre ; il pouffe vers
fon fommet un grand nombre de branches, dont
les unes font droites & d’autres inclinées, dirigées
en tous fens : elles font chargées de rameaux garnis
de feuilles alternes, liffes, vertes, crénelées à
leurs bords, rétrécies en pétiole à leur bafe, acuminées.
Les plus grandes ont fix pouces de long
fur deux & demi de largeur. Les fleurs naiffent
folitaires dans l’aiffelle des feuilles & à l’extrémité
des rameaux, portées fur un pédoncule épais,
long d’un pouce, garni vers fon fommet de deutf
écailles oppofées.
Le calice eft d’une feule p iè ce , campanuîé ,
divifé à fon orifice en fix découpures étroites,
lancéolées, pointues. La corolle eft compofée de
fix pétales charnus, ovales, obtus, un peu finués
ou frangés à leurs bords, dé couleur blanche. Les
étamines font très-nombreufes, rangées circulai-
rement fur un tube court autour de l’ovaire ; leurs
filamens font filiformes, leurs anthères jaunes, i
deux lobes. Le ftyle eft prefque nul, terminé par
un ftigmate épais, à quatre angles, pointu à fort
fommet, perfiftanr fur le fruit.
La capfule eft prefque globuleufe, grifâtre, â
fix ou fept côtes peu marquées, divifée intérieurement
en fix ou fept loges, renfermant chacune
autant de femences ovales « difformes, attachées ,
comme dans l’efpèce précédente, à un placenta
central.
Cet arbre eft nommé pirigaramépé par les Ga*
libis : il fleurit & fru&ifie vers le milieu de l’automne
; il croît à Cayenne, dans les grandes forêts
qui s’étendent jufqu’à la rivière de Sinémari, à
quarante lieues de fon embouchure.
Le bois de cet arbre, cou pé, fcié ou râpé,
exhale une odeur cadavéreufe.
( P o i r e t . )
PIRIPE. Piripea. Aubl. Genre de plantes dico»-
tylédones, à fleurs monopétales irrégulières, de
la famille des pédiculaires,qui a des rapports avec
les crinus y qui comprend des herbes exotiques à
l’Europe, dont les feuilles font alternes, & les
fleurs difpofées alternativement fur des épis terminaux.
Ce genre a pour caractère effentiel :
Un calice à cinq divifions , muni de trois braÛées
à fa bafe ÿ une corolle tabulée , hypocratériforme , &
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