
dichotomes, terminées par des fleurs difpofées en
cyme. Les feuilles font aillantes, oblongues, mu-
tiques & même obtufes } elles font pubefcentes ,
& ont chacune à leur bafe deux llipules larges,
lancéolées, plus courtes quelles. Les cymes de
fleure font mêlées de feuilles & de petites bracté
e s , mais elles n’ont pas l’afpeâ argenté de plu-
fieurs efpèces de ce genre. ( f^ . f herb. Juif. )
14. PARONYQUE. linéaire. Paronychia lineari-
folia. ( N. )
Paronychia caule reBo, villa fo; foliis linéarisas ,
louais capïtulis terminalibus. (N . )
Cette élégante efpèce de paronyque fe rapproche
un peu par le port, de quelques cario-
phyliées : fa tige eft droite , velue , ramèufe ,
noueufe j fes feuilles font oppofées , très-longues,
linéaires, glabres ou pubefcentes} à la bafe de
chacune font deux bradées lancéolées , dont quelques
unes font ciliées. Au fommet des rameaux
font les têtes de fleurs qui font toujours terminales
; elles ont des bradées argentées, lancéolé
es, aiguës : ces têtes de fleurs font plus ou
moins groffes & quelquefois fphériques. Cette
jolie plante eft dans l’herbier du citoyen Juflieu.
ï f | | g
14. Paronyque en cyme. Paronychia cymofa.
Paronychia caule reBo , divaricato j foliis linea-
rious, capitulis terminalibus échina tis. ( N. )
Cette plante eft Yillecebrum cymofum décrit par
Linné} mais on doit exclure de la fynonymie les
phrafes de Morifon & de Boccone, qui appartiennent
à la paronyque hériffée, Il eft étonnant qu’on
les ait confondues, car elles font bien diftindes.
La paronyque en cyme a une tige de deux à trois
pouces, droite, grêle, filiforme, peu feuillée,
divariquée, une ou deux $ à la bafe de chaque
divarication font quatre petites feuilles linéaires,
lin peu épaiffes, pubefcentes, ainfi que les tiges,
Qc on y voit quelquefois de très-petites bradées
blanchâtres, furtout aux verticales fupérieurs, qui
n’ont que d. ux feuilles le plus fouvent. Au haut
des rameaux font des têtes rondes & hériffées,
compofées de fleurs feffiles, nombreufes & blan-.
çhâtres, dont- les calices font à cinq feuilles arif-
tées. Cette petite plante a un peu l'afped d’un
qrpin ou d’une craffale $ elle croît en EÎpagne &
dans le midi de la France. ( V. ƒ.),
Efpec.es. douteufes,
Paronychia ariflata..
Paro/iychia floribus fafciculaüs> foliis lanceolatis,
fjerieeks, ariflat,s. Air. Hort. K<.w. 1. p. 290.
.Ç/nçl. Syft, 29a. fp.. 23.
( D^p^NÇOLLE, )
PARTHÈNE. Parthenium. Genre de plantas à
fleur compofée monoïque. Ce genre fe rapproche
de celui des jva & des ambrofta. 11 comprend des
herbes dont les fleurs font en corymbes terminaux.
Son caradère effentiel eft d’avoir :
Une fleur radiée , dont le calice efl monoïque , a
cinq feuilles égales , U les anthères diftinBes.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Calice commun, Ample } à cinq feuilles égales,
ouvertes.
Corolle compofée de fleurons hermaphrodites,
nombreux dans le centre, tubulés & égaux en longueur
au calice, & de demi-fleurons en languette,
femelles au rayon, au nomhre de cinq feulement.
Étamines, cinq filets capillaires, dont les anthères
font diftindes, mais approximées.
Piflil dans les hermaphrodites} ovaire fous le
réceptacle propre , ftyle capillaire, ftigmate fim-
ple. — ■ Dans les femelles, germe inférieur, tur-
biné-cordiforme, comprimé5ftyle filiforme, deux
ftigmates de la longueur du ftyle.
Le calice fert de péricarpe.
Les femences avortent dans les hermaphrodites;
elles font turbinées-cordiformes, & nues dans les
femelles.
Réceptacle prefque nul, plane : des écailles réparent
les fleurons, en forte que chaque femelle
eft accolée avec deux hermaphrodites.
1. ParthÈNE mujtifide. Parthenium hyflero-
phorus. Linn.
Parthenium foliis compofito-multifldis. Linn. Hort.
Cliff. 242.— Hort. upf. 285.— Syft. vég.'Reich,
fp. 1. — Roy. Lugd. Bat. 86.— Brown. Jam. 34a.
— Mill. D id . n°. I. — Partheniaftrum. Niff. A d .
1711. p. 423. t. 13. f. 2. — Hyfteropharus. V aill.—
Abfinthium t Sic. Plukn. Alm« 8. t. 45. f. 3. Mala.
Cette plante fediftingue, au premier coup-d’oeil,
de la fuivante, par fes feuilles multifides & élégantes
: la tige eft haute au moins de deux pieds},
elle eft herbacée, glabre, cannelée, très-rameufe,
& fes rameaux fe terminent en un"corymhe moins
régulier que dans les matricaires. —- Les feuilles
font pinnatifiiies, & les pinnules font encore in-
cifées, mais un peu obtufes : les feuilles fupérieu-
fes font beaucoup moins découpées , & quelques-
unes font entières, oblongues, obtufes 5 celles-ci
font feffile:$, tandis que les fupérieures font pé-
tiolées. Ces feuilles font légèrement pubefcentes:
chaque fleur du corymbe eft arrondie ,. convexe :
fon calice a cinq feuillt s arrondies} fa-corolle eft
blanchâtre, Si n'a q<tre cinq fleurons en languette
à. la cir.confètejvce. Cette plante eft originaire d$
l t Jamaïque, où elle croît dans les terreins glàl-
felix ; elle eft annuelle. (V . v .)
1. PARTHÈNE à feuille fimple. Parthenium inte-
grifolium.
Parthenium foliis ovatis , crenatis. Linn'. Hort.
Cliff. 142. — Gron. Virg. 147.— Mill. Dift. n°. 2.
& II!. Icon.-— Partheniaflrum. Dill. Elth. $02. tab.
22 c .f. 202. — Ptarmica. Plukn. Alm. 308. tab. 5$.
f. 5. & tab. 219. f. 1. — Morif.Bloef. 3?7.Hift. 3.
p. 41. Lamarck, 111. Gener. PL 766.
PASPÀLE. Pafpalufn. Genre de plantes uni-lobées
, de la famille des graminées, qui a beaucoup
de rapports avec les panics, & qui renferme des
plantes herbacées, dont les fleurs font feffiles,
difpofées en éprs d'gités, fafciculés , ou en pani-
cule. Le caradère effentiel de ce genre eft d’avoir:
Un calice uniflore, a deux valves orbiculaires ou
ovales ÿ une corolle -bivalve , prefqu’égalé au calice') les
fleurs unilatérales y portées fur un rachis membraneux.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Cette efpèce fé rapproche de la précédente par
les fleurs} mais fon feuillage en diffère beaucoup ,
& fe rapproche un peu de celui du chardon hélé-
nioïde. La.tige eft herbacée, cylindrique, glabre:
fes feüïiles font pubefcentes & crénelées, mais
les inférieures font ovales, pointues, un peu in-
cifées ou ôreillées à leur b a f e Si portées fur des
pétioles plus ou moins longs : les fupérieures font
feffiles, ovales y & les incifions de la bafe font
moins fenfibles. On voit par-là que le nom de cette
efpèce indique feulement qu’elle ,eft moins découpée
que la précédente. Les fleurs font en corymbe
aflèz ferré, terminal, dont les pédicules
Chaque fleur préfente :
i ° . Un calice bivalve, uniflore, à valves pref-
qu’égales, arrondies ou ovales.
20. Une corolle à deux valves, prefqu’égales à
celles du calice, concaves, l’ intérieure prefque
plané.
3e*. Trois itdThinés, dont les filamens capillaires
& courts font terminés par des anthères ovales.
4°. Un ovaire fupérieurs arrondi, furmoïité de
deux ftylés courts, dont les ftigmates font velus,
affez fouvent colorés s & en forme de pinceau.
Le fruit confifte en une feule femence arrondie ,•
plate d’un côté , convexe de l’autre > adhérente
1 aux valves de la corolle.
propres font tomenteux, & ont à leur bafe des
feuilles oblongues , le plus fouvent crénelées,
tandis que ces feuilles font le plus fouvent entiè- ,
res dans la première efpèce. On a remarqué qu’elle
infléchit fa tête florale au commencement de la
nuit. Chacune de fes fleurs a un calice, dont les !
cinq folioles font ovales & un peu acuminées j la
corolle eft auffi blanchâtre. Cette plante eft originaire
de la Virginie & de la Caroline.} elle eft
annuelle. (V . v .)
(D ecandolle. )
PARTIEL (pédoncule). On dit qu’un pédoncule
eft partiel lorfqù’étant chargé d’une feule fleiir,
il ne s’infère pàs.dire&ement fur la tige ou fur les
rameaux, mais fur un pédoncule commun , dont
il n’eft qu’ une divifion.
PARTIELLE(colIerëtte). Ufiecôllerètte (voye^ I
ce mot) eft partielle lorfqu’ëlle eft fituée à la bafe l_
des pédoncules propres de chaque fleur , comme |
dans les plantes onibellifèreS , la carote, l’angé- !
lique. I
Partielle ( ombelle). On donne le nom d’om- j
belle partielle à chacune des petites ombelles qui 1
concourent à la formation de l’ombelle ufiiver- [
Telle. Les pédoncules communs qui portent les j
ombelles partielles,, s’appellent les rayons de l’ ombelle
univerfelle. Ces rayons varient par le nom- !
bte. Ils font trois ou quatre dans le fanicaïa, Yaf- |
trantia ; ils font bien plus nombreux dans Yangelica, '
le peucedanum, &c.. ;
Obfervations. Ce genre , dans la plupart de fes
efpèces, a de fi grands rapports avec les panics,
qu’ il n’en eft réellement qu’un démembrement
pour ceux qui voudroient regarder les genres
comme naturels, ou plutôt il faudroit, comme
Lamarck l’ a fait pour plüfieurs efpèces, ramener
"au genre pafpâle tous les panics, dont la fru&ifi-
,cation eft en épi & par digitations. Les pafpaleS
en diffèrent par l ’abfence de la troifïème valve
calicinale , ^quelle conliitue le caraélère des panics.
D’autres efpèces à fleurs très-petites fe rapprochent
des agroflides j mais dans ces dernières
le rachis ou l’axe n’eft point unilatéral ni membraneux.
Enfin les éleufmes, femblables aux pafpales
par leur p o r t, en diffèrent par leur calice, qui
..renferme plusieurs fleurs.
Enfin , fi on ne confulte que le port, les pafpales
offrent des caractères communs au plus grand
nombre de leurs efpèces. Outre leurs fleurs en
épis, difpofés ou par digitations dans la plupart,
ou alternes, ou en panicule dans quelques-unes, ces
fleurs font encore feffiles fur un rachis commun ,
flexueux, quelquefois membraneux , ou légèrement
pédiculées, feules ou deux à deux, rangées
fymmétriquement fur deux rangs , & toutes tournées
du même côté. Elles font très-rapprochées
les unes des autres , ovales , 'prefqu’arrondies ,
comprimées ou ponvexes d’un c ô té , planes de
• l’autre. Les valves calicinales font égales, minces4,
D |
(POIRET. )